ACTUALITE |
25.01.2002
le championnat national et la CAN
Tandis que le coup d`envoi du championnat national de première division 2002 sera donné le week-end prochain, la 23e édition de la coupe d`Afrique des Nations au Mali, en sera à sa seconde journée.
La concomitance des deux évènements étonne, eu égard à l`importance de chacun pour la promotion du football au Cameroun et en Afrique. Cette coïncidence suscite une réflexion pertinente sur une programmation judicieuse des compétitions nationales de football en harmonie avec les grands rendez-vous internationaux en l`occurrence la CAN, la phase finale de la coupe du monde et les jeux olympiques.
Personne ne peut sérieusement douter de l`importance du championnat national de première division. Il mobilise et met en scène les acteurs majeurs du football camerounais de chaque saison, à tous égards: joueurs et clubs évidemment, mais aussi arbitres, dirigeants, sponsors et spectateurs. Le sérieux de son organisation comme la rigueur dans sa programmation ont, jusqu`à présent, favorisé l`éclosion des talents, la visibilité de ceux-ci au delà des stades nationaux et partant la compétitivité du football camerounais. Il n`est pas superflu de faire observer que Roger Milla, Thomas Nkono, Joseph ANtoine Bell, Théophile Abega ou encore les frères Biyick ont d`abord affirmé leur talent localement grâce au championnat national de première division avant d`aller imposer leurs exploits dans les compétitions professionnelles en Europe. Ainsi, le championnat d`élite a toujours été pour le football national le creuset qu`il doit demeurer.
Parce que le championnat national de première division n`est pas un rendez-vous de seconde zone, il ne devrait pas se disputer à l`ombre ou en marge des compétitions internationales qu`il est censé préparer par ailleurs. Certes, on observe que parmi les vingt-deux Lions indomptables retenus pour la CAN 2002 ne figure aucun joueur du championnat national de première division. Mais qu`importe! Tous les footballeurs camerounais suivent attentivement ce qui se déroule actuellement au Mali. Ils auraient pu sans dégât, attendre deux semaines de plus pour le coup d`envoi de la D1. Le meilleur footballeur et le meilleur buteur de la saison nationale écoulée auraient pu être invités à la CAN par la FECAFOOT. D`ailleurs, la D1 démarrera en l`absence de quelques dirigeants de la fédération mais aussi sans les deux meilleurs arbitres nationaux, retenus par la CAF (Confédération AFricaine de Football) pour officier à la CAN 2002. Quant aux spectateurs et aux supporters camerounais, ils n`ont d` yeux, bien évidemment, que pour la CAN.
On le constate: le championnat national de première division, saison 2002, ne semble pas s`engager au moment le plus opportun pour sa meilleure visibilité. Dans ce village planétaire qu`est devenu le monde, il n`est pas sans intérêt de regarder ce qui se passe ailleurs. Au contraire! En Europe par exemple, aucun championnat national n`a cours pendant la coupe d`Europe des Nations. Au demeurant, les championnats nationaux s`achèvent, dans la presque totalité des cas, avant. Il ne saurait y avoir de concurrence entre le championnat national et la CAN. Il y a plutôt complémentarité. Dans ce contexte, une programmation de la compétition nationale d`élite en harmonie avec les grandes rencontres internationales dont la CAN contribue puissamment à une compétitivité toujours plus grande du football camerounais.
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Hits: 1 | Source:cameroon-tribune.cm | |
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