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07.10.2005
Billetterie : Les Français reconnaissent leur faute
Le directeur général de l’entreprise qui a fabriqué les billets pour Cameroun/Egypte justifie le surplus constaté.
Le 4 octobre 2005, Pierre Robert, responsable de Perfect Security Document’s, a adressé une correspondance à Patrick Precheur, directeur général de la Fécafoot. Il revient sur les problèmes rencontrés sur la fabrication de la série de billets de football sécurisés relative au match Cameroun Egypte. Comme le relayait Le Messager dans son édition numéro 1978 du 4 octobre 2005, la quantité globale demandée par le Cameroun était de 38720 places. En faisant les décomptes, les Camerounais se sont retrouvés avec 650 billets doubles numérotés et 2 billets sans numérotages. Soit un total de 652 billets en trop qui ne devraient pas faire partie de la livraison.
Selon Pierre Robert, “ en effet, lorsque nous fabriquons sur rotative, il n’est pas possible d’arrêter exactement la machine au numéro voulu, et de fait, des numéros en plus sortent de la machine ”. Il indique que “ par contre, et c’est là que réside notre erreur (une enquête est en cours en interne au niveau de notre contrôle qualité), nous aurions dû ôter de la livraison les billets numérotés et non numérotés en trop. C’est ce que nous appelons dans notre jargon “ le calage ”. Il faut savoir que le calage sert à produire des imprimés de bonne qualité en réglant la machine sur les différents paramètres demandés (couleur, numérotage, série, etc…) ”. Pour lui, “ ce genre d’erreur est très rare et due à l’inattention du rotativiste et de l’emballeur en charge de cette commande ”.
Le directeur général de Perfect Security Document’s tente donc de trouver une justification à ce problème. Et il “ en veut pour preuve que nous n’avons pas, par exemple, de double numérotation entre les tribunes B et le virage Ngousso ou entre la tribune présidentielle aile gauche et la tribune d’honneur aile droite, alors que nous avons forcément tiré des numéros en numéros en double entre ces séries mais qui eux, ont bien été ôté de la livraison et détruit par nos soins en usine ”. Il confirme par la suite que “ cette erreur est uniquement de notre fait en fabrication, ce que, croyez le bien, nous regrettons vivement ”. Toutefois, Pierre Robert promet une grande collaboration avec la Fécafoot. “ Nous ne manquerons pas de vous tenir informés plus complètement, si d’autres informations complémentaires en provenance de l’usine nous parviennent ”, écrit-il.
En confiant la fabrication des billets à une entreprise qui se veut professionnelle, les Camerounais voulaient à tout prix éviter les dérapages et les fraudes de tous genres observés ici au pays. Bien qu’elle ait fait un travail remarquable pour les trois premiers matches, même s’il y a des réserves à émettre ce d’autant plus qu’avant il n’y avait pas eu des décomptes, il est difficilement admissible que le travail ait été fait avec une telle légèreté.
Par Sandeau Nlomtiti
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Hits: 1 | Source:lemessager.net | |
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