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19.04.2004
Fenassco "c" : Flagrant délit de tricherie .
Brice R. Mbodiam (Stagiaire) à Kribi
Les délégations font le plein des mercenaires. Le Minjes crie au scandale.
Le ton déjà martial du ministre de la Jeunesse et des Sports est légèrement monté d`un cran, samedi dernier à Kribi. Au cours du discours de clôture de la deuxième édition des finales nationales Fenassco "c", Pierre Ismaël Bidoung Mkpatt est pratiquement sorti de ses gongs. Le patron des sports a, avec la dernière énergie, décrié le fait que "l`esprit d`intégrité et de sportivité va à vau-l`eau dans les jeux Fenassco, avec le phénomène des mercenaires qui reste tenace et vivace. Une véritable calamité qui menace d`étouffer l`ensemble du mouvement sportif scolaire et de compromettre à jamais la politique nationale de relève des talents". Aussi, le Minjes a pointé un doigt accusateur vers "les responsables chargés de l`encadrement des jeunes, y compris certains chefs de délégation habités par l`obsession de gagner à tout prix, qui sont les principaux instigateurs de ces pratiques honteuses et rétrogrades, condamnables du point de vue moral et dangereuses au plan sportif".
Bien que très saluée par l`assistance, cette sortie musclée de Pierre Ismaël Bidoung Mkpatt est loin d`être une révolution. Elle n`est que venue, pour ainsi dire, officialiser un constat qui s`imposait déjà aux yeux de tous, au cours du défilé des délégations pendant la cérémonie d`ouverture. "Ce sont les enfants de l`école primaire ça"? Cette interrogation est maintes fois revenue aux lèvres de plusieurs personnes dans le public. Et puis, l`on doit à la vérité de dire que les finales Fenassco "c" de Kribi ne sont pas la première manifestation sportive nationale à jeter l`opprobre sur l`éthique du sport en érigeant la tricherie en principale règle du jeu.
Si les Lions minimes ont à trois reprises remporté le tournoi de Montaigu en France, c`est en partie parce que l`équipe était constituée de sociétaires de clubs évoluant dans le championnat national de première division. Lesquels joueurs n`avaient aucun mal à mettre sur le carreau leurs adversaires respectueux de la clause de l`âge limite de 13 ans, exigée pour prendre part à cette compétition. Les mesures strictes de contrôle récemment mis sur pied par les organisateurs de ce rendez-vous sportif ont fini par dissuader les responsables camerounais.
Conséquence immédiate: l`équipe nationale minimes a décroché une place très peu honorable au cours de la dernière édition de ce tournoi. A Kribi aussi, en dépit de ce que certains contrevenants au règlement aient été écartés de la compétition, les délégations restées intègres ont toutes mordu la poussière. Dernière au classement général, le Littoral a plus péché pour être venu à ces finales Fenassco "c" avec de frêles élèves de ses écoles primaires. Pour affronter, dans un combat déloyal, des adversaires dont on n`avait pas besoin de lunettes médicales pour se convaincre qu`ils n`ont plus l`âge requis pour ce niveau d`enseignement. Et comme pour célébrer leur victoire morale sur les autres participants, les responsables de la délégation du Littoral enverront un gamin d`à peine huit ans recevoir le trophée du fair-play. Un geste plein de signification, qui vaut bien plus que tous les discours réunis.
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Hits: 1 | Source:quotidienmutations.info | |
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