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28.06.2003
une finale à la mémoire de Foé
PARIS Avec Marc-Vivien Foé s´en est allé l´intérêt sportif de la finale de la Coupe des Confédérations de football, mais les joueurs camerounais ont tout de même décidé d´affronter la France, en l´honneur du Lion disparu, dimanche (21h00) dans une atmosphère de deuil au Stade de France.
Le décès brutal et pour des raisons encore indéterminées de Foé, victime d´un malaise jeudi lors de la demi-finale Cameroun-Colombie (1-0), donne un goût d´amertume à cette finale dont Français et Camerounais rêvaient et qui unit dans la peine les deux formations qui ont le plus mérité sportivement (4 victoires pour les Bleus, 3 victoires et 1 nul pour les Lions indomptables).
Dans un tel contexte, et alors que l´autopsie n´a pour l´instant révélé "aucun élément déterminant", dans l´attente des résultats des "examens complémentaires", le football paraît trop futile pour que Rigobert Song ou Marcel Desailly, les capitaines, se réjouissent de brandir la coupe, sinon pour la dédier à l´absent.
"Nous demanderons aux deux équipes finalistes de se réunir au milieu du terrain dans le rond central en alternant un joueur de chaque nationalité, a indiqué, vendredi à Paris, le président de la Fédération internationale (FIFA), Joseph Blatter. Nous observerons une minute de silence avant de faire jouer les hymnes. Les Camerounais sont déterminés à gagner et je suis certain que la France voudra faire la même chose."
Dans le camp français, Mikaël Silvestre se demandait pourtant s´il fallait vraiment jouer dimanche: "Je ne sais pas si c´est un hommage de disputer la finale, il y a des impératifs qui nous dépassent. Si c´est seulement les impératifs commerciaux qui imposent de jouer cette finale, c´est aberrant. Mais si les Camerounais le veulent, c´est avec un énorme plaisir que j´irai sur le terrain".
"Il faudra à tout le monde beaucoup de courage, mais ce match sera pour Foé", témoignait-il aussi.
Sur le plan du jeu et de l´enjeu, il est désormais clair que la France a joué sa finale face à la Turquie (3-2), jeudi en demi-finale. Portés par un quatuor offensif survolté (Wiltord, Pires, Govou et Henry), les Bleus ont livré une première demi-heure absolument remarquable, asphyxiant leur adversaire. Une performance d´autant plus notable que Zidane, "l´indispensable", n´était pas là.
"Le puzzle est en train de se construire sans +Zizou+, c´est important pour la confiance", notait le sélectionneur Jacques Santini.
Désormais, il est difficile d´attendre de vrais enseignements de la finale face aux Camerounais, qui se sont isolés à Marcoussis (Essonne) depuis vendredi après-midi.
Afin de respecter la dignité de cette finale, la FIFA a annulé toutes les festivités prévues autour de la rencontre. Et dimanche, les Camerounais joueront pour la toute dernière fois avec leur compagnon disparu: ils arboreront son nom sur leur maillot.
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Hits: 1 | Source:AFP | |
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