ACTUALITE |
12.02.2008
Ambiance : Unis dans la douleur comme dans la joie
La déception engendrée par la défaite en finale n’a pas sapé le moral des Lions indomptables.
Bertille Missi Bikoun
Contrairement à la défaite du 22 janvier 2008 devant l’Egypte, celle de dimanche dernier devant le même adversaire avait ceci de particulier qu’elle comptait pour un titre continental. En effet, outre le titre de champion d’Afrique de la 26è édition de la Coupe d’Afrique de nations (Can) de football, les Lions indomptables courraient après une qualification pour la Coupe des Confédérations de juin 2009 en Afrique du Sud. D’où la grande déception de Rigobert Song Bahanag et de ses coéquipiers à l’issue de la finale perdue de la Can ghanéenne. La douleur est d’autant plus grande pour les Lions que cette rencontre Cameroun-Egypte compte parmi les matches références de cette Can 2008 : les Camerounais ont affiché une bien meilleure image avec, surtout, un jeu mieux élaboré.
Certes, le but est arrivé suite à une grossière erreur du "capitaine courage", mais les Lions ont préféré endosser, tous, la responsabilité de cet échec. Refusant, par-dessus tout, de verser dans les accusations personnelles comme celles auxquelles l’on a eu droit après la qualification manquée pour le mondial 2006. Larmes, chagrin, mutisme… chacun a exprimé sa déception à sa manière. Comme dans la joie, les Lions sont restés unis dans la douleur. D’ailleurs, ils ont affirmé leur attachement au staff technique en place. Prenant la parole devant le ministre des Sports et de l’Education physique, Augustin Edjoa, l’ambassadeur itinérant, Roger Milla et le président de la Fédération camerounaise de football (Fécafoot), Mohammed Iya, Samuel Eto’o, vice-capitaine, a souhaité dans le vestiaire que Otto Pfister et ses deux adjoints, Fils Gweha Ikouam et Thomas Nkono soient maintenus.
Aussi bien à la zone mixte que de retour à leur hôtel, les Lions se sont montrés très peu diserts. C’est dans l’avion qui les a ramené à Yaoundé que certains se sont laissés aller à des blagues. Une belle image de la tanière où l’on a beaucoup parlé de solidarité, de dialogue et de discipline tout au long du tournoi. L’union sous la bannière est d’ailleurs le capital qu’il faudrait préserver de cette équipe là. Malgré les divergences de points de vue, la méfiance des uns envers les autres, les Lions ont fait UN quand il s’est agi de défendre les couleurs nationales. Cadres et jeunes, tous ont opté pour le dépassement de soi. Et une erreur de l’un a vite fait d’être rattrapée par l’autre. Cette pseudo complicité pouvait alors donner un semblant de cohésion sur le terrain.
Alors qu’aucun incident majeur n’a été signalé entre les joueurs, leur entourage n’a pas toujours brillé par l’exemple. Trop nombreux, les amis et parents des Lions ont créé la confusion, suscité l’indiscipline et frisé parfois le désordre par leur comportement. Bien qu’il existe quelques brebis galeuses, les journalistes camerounais seront presque toujours indexés aussi bien par les joueurs que l’encadrement des Lions. Un silence coupable des encadreurs qui agissaient comme pour ne pas fâcher les joueurs. Alors que l’origine du désordre était bien connu, sans pour autant que les concernés soient indexés, encore moins interpellés. Si cette fois, il y a eu un moindre mal, à l’avenir, les Lions gagneraient à avoir un entourage sain et moins encombré.
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Hits: 1 | Source:quotidienmutations.info | |
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