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31.01.2008
L’analyse : Lions Indomptables : un banc dégarni
A l’issue du premier tour que Les Lions indomptables ont achevé hier mercredi avec le match contre les Faucons du Soudan (3-0), Otto Pfister a utilisé 18 (dix sept) des 23 (vingt trois) joueurs de l’expédition. Le Cameroun a conforté sa qualification pour les quarts de finale comme deuxième du groupe. Pour ce match le sélectionneur des Lions a reconduit la même équipe que celle qui a laminé la Zambie (5-1) à une exception. Le remplacement de Binya par Joël Epallé dans le onze entrant. L’entraîneur voulait apporter plus d’impulsion sur le couloir droit. Mal lui en a pris, puisque le jeu de couloir n’a toujours pas fonctionné comme il l’aurait souhaité.
Notamment sur ce côté droit. Malgré son physique et la volonté qui l’anime, Epallé n’a toujours été d’aucun apport offensif. En revanche, le couloir gauche laissé au dépourvu pour les appels et fuites de marquage de Job ou Eto’o est celui d’où part l’animation du jeu camerounais. Constamment occupé par Job qui y va faire des appels et amorcer des offensives. Malheureusement, il ne bénéficie pas de l’apport escompté de Timothée Atouba. Preuve s’il en faut que Otto Pfister n’arrive toujours pas à trouver la formule adéquate qui permettrait d’animer le jeu camerounais sur les couloirs. Cela suscite deux grandes interrogations : Les critères de sélection des 23 joueurs ? Et la connaissance réelle des potentialités de ses joueurs par le staff technique.
Car, en reléguant Binya au banc, l’entraîneur se serait certainement offusqué de ce que placé comme milieu de couloir droit devant Njitap lors du match contre la Zambie, Géremi Njitap ne retrouvant pas ses sensations et la complicité espéré, a permuté avec Binya sans l’avis du staff. Cela a amélioré le rendement de Njitap qui se sent très mal en position de latéral dans cette équipe depuis le départ de Lauren Etamé Mayer. Avec lequel, il y avait une complicité parfaite, une cohésion impressionnante et une complémentarité sans faille. Aujourd’hui, Njitap en latéral, ne permet pas au jeu camerounais d’être fluide puisqu’il remonte difficilement les ballons par le milieu, préférant les longues balles. Violant ainsi les lignes. C’est dire si Njitap est plus efficace sur le couloir où il a un apport offensif indéniable. Confortant sa position de meilleur passeur des Lions.
Pis encore, lors de ce match contre le Soudan, le Cameroun a certes gagné, mais n’a pas montré qu’elle était sur la bonne lancée de quelques brillantes phases de jeu observées lors deux précédents. La prestation des Lions est plus tôt tombée d’un cran et a même frôlée la catastrophe lorsque Otto Pfister a cru bon de donner à certains éléments de son banc quelques temps de jeu. Tchato, Toumou et Essola, entrée en seconde période étaient l’ombre d’eux-mêmes. Ce qui n’augure pas des lendemains enchanteurs lorsqu’on ajoute la mauvaise entame de Nguemo, Mbia, Makoun, Idrissou et Nkong lors des précédents matches. C’est dire si les Lions jouent avec un banc dégarni.
Par Mathieu Nathanaël NJOG
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