ACTUALITE |
26.04.2006
Vogo Aloura : Le fan a besoin de soutien
Le supporter de Yaoundé I attribue ses problèmes de santé aux conditions d’hébergement.
Jean-Bruno Tagne, à Buea
Autour de la piste d’athlétisme hier, Vogo Aloura feint l’enthousiasme. Ce membre du Fan’s club de l’université de Yaoundé I, quitte de temps en temps ses camarades pour s’étirer. Il le fait discrètement pour ne pas entamer le moral des autres danseurs. Depuis le début des Jeux, ses camarades et lui logent dans des conditions difficiles. Sa santé en a pris un coup, et ce sont les secouristes de la Croix rouge disséminés sur le campus de l’université de Buea qui l’ont soulagé de ses courbatures et céphalées qu’il se refuse d’attribuer à l’intense sollicitation physique qu’impose sa condition de supporter en compétition pour le prix du meilleur Fan’s club.
Pour lui, leur galère commence vendredi dernier quand ils arrivent à Buea. Il est 19h et c’est à 2h du matin qu’on leur trouve un toit. La bâtisse du centre sportif Mount Cameroon qui les accueille, située à un peu plus de 15km de la ville, ne paie pas de mine. Les matelas sont étalés sur le sol et quatre personnes doivent se partager un matelas de deux places. Au quotidien, les 53 étudiants parqués dans une seule chambre doivent braver le froid ambiant “ C’est le froid qui va nous tuer dans cette chambre. On dort pratiquement à la belle étoile”, déplore Vogo Aloura.
Dans cette promiscuité, la sécurité n’est pas garantie et des étudiants déplorent la perte de leurs objets. Si Vogo Aloura n’a perdu qu’une serviette, il confie que certains sont sans nouvelles de leurs téléphones portables.
Sa déception est d’autant plus grande et compréhensible que ce membre du Fan’s club de l’université de Yaoundé I voit chaque jour la prime réservée au meilleur Fan’s club des jeux leur échapper. Ceci dans la mesure où ils ont du mal à donner de la voix pour soutenir leurs athlètes et se faire remarquer sur le site des Jeux. “ C’est normal. Puisque c’est généralement la nuit que les Fan’s club font le show. Or à ces heures-là, comme nous habitons loin, les chauffeurs nous harcèlent et veulent nous ramener, soi-disant parce qu’ils sont fatigués”, explique Vogo Aloura qui donne un sursis aux organisateurs pour se rattraper afin que les conditions d’hébergement ne soient pas pire que celles vécues à Dschang l’année dernière.
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Hits: 1 | Source:quotidienmutations.info | |
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