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Le jeu : Un système tatillon . (12.10.2004)
E. Z. N. T.
La cinquième journée des éliminatoires jumelées coupe d’Afrique/coupe du monde 2006 a, malheureusement, une fois de plus montré une équipe camerounaise toujours en chantier.
Depuis le début de cette campagne, la sélection camerounaise a, à chaque fois, présenté un nouveau visage. Samedi dernier, face aux modestes Soudanais, le stratège des Lions indomptables, Winfried Schäfer, s’est montré de nouveau très brouillon dans ses multiples choix tactiques. Les Lions indomptables ont face aux Aigles Soudanais, débuté la rencontre dans un dispositif de 3-5-2. En manque de rodage dans ce système, les deux défenseurs axiaux excentrés, Bill Tchato à gauche et Perrier-Doumbé à droite, se sont montrés fébriles, surtout en première manche. Le premier joue peu avec son club allemand de Kaiserslautern Conséquence : il est à cours de condition physique. Pour un choix tactique plus offensif, il sera remplacé par Rudoph Douala M’bella à un quart d’heure de la fin. Le second, éprouvant des difficultés dans son positionnement, a été plusieurs fois pris à défaut, notamment sur le but soudanais. Le capitaine. Rigobert Song Bahanag, même s’il a, par moments, bien rempli sa tâche, il n’a pas eu l’influence nécessaire sur ses partenaires, d’où les nombreux errements au sein de sa défense.
Avec un milieu de terrain en manque de leader, de joueur créatif, le jeu des Lions indomptables s’est montré très peu fluide. Bien que Jean II Makoun, Eric Djemba et Géremi Njitap aient, grâce à leur activité, récupéré plusieurs ballons dans l’axe, ils n’ont pas su orienter le jeu, ou mettre sur orbite le duo d’attaquants, Hervé Tum - Joseph Désiré Job. Pire, même les joueurs de couloir, Timothée Atouba à gauche et Guy Feutchiné à droite, n’ont guère été mieux alimentés. Si le joueur de Tottenham a, à
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la faveur de sa technique, effectué de nombreux centres, à l’instar de celui qui a conduit à l’égalisation camerounaise par Job à l’ultime minute de jeu, son compère de Paol Salonique s’est montré sous un mauvais jour. Peu percutant, il est sorti à la pause, remplacé par Modeste M’bami. Ce dernier, encore moins clairvoyant, va accentuer le naufrage collectif des joueurs de l’entre-jeu.
La combinaison d’attaque Tum - Job, imposée au coach du fait de l’absence de son atout offensif numéro 1, Eto’o Fils, ainsi que par Pius Ndiefi, s’est avérée inefficace. Peu complémentaires et en manque d’automatismes, ils se sont rarement créé des occasions de buts. Les dédoublements sur les couloirs, qui permettent habituellement d’effectuer les centres en retrait n’ont pas bien fonctionné. Par ricochet, Hervé Tum, qui décroche peu dans son jeu, n’a pas su se mettre en évidence. Idem pour Job qui, sevré lui aussi de ballons, a été transparent. Toutefois, il s’est racheté en fin de partie, grâce à son joli coup de tête croisé qui a permis de glaner le point inespéré.
Le "Chinois", Bayart Toumou, entré en seconde mi-temps à la place d’Hervé Tum, a, grâce à sa vélocité, pesé sur la défense, ceci malgré ses qualités techniques approximatives. N’eût été l’état de grâce du gardien soudanais, il aurait, pour sa première apparition sous la tunique vert - rouge -jaune, inscrit des buts. Malgré son apparente technique en mouvement, le joueur du Sporting Lisbonne Rudoph Douala M’bella, qui fêtait aussi sa première sélection, a eu peu de temps pour s’exprimer. De nouveau titulaire dans la cage des Lions indomptables, Souleymanou Hamidou a été fusillé à bout portant entre les jambes à la 17è minute, mais par la suite, il a été rassurant. Impeccable sur sa ligne, il a effectué de nombreuses belles relances.
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Winfried Schäfer sur la sellette 
