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Nécrologie : Le dernier grand match de Djomdi Ernest (12.01.2006)
Le président de la Fédération camerounaise de handball (Fécahand) a été conduit samedi dernier à sa dernière demeure à Yagoua dans l’Extrême Nord.
Jeudi 5 janvier 2006 a eu lieu à l’hôpital général de Yaoundé, la levée de corps du colonel Ernest Djomdi, doyen des présidents des fédérations sportives au Cameroun, président de la Fécahand pendant 24 ans. C’est d’une manière tout à fait justifiée qu’une foule immense a envahi les lieux où, celui-là même qui est resté autoritaire jusqu’à l’ultime jour de sa vie devait faire sa dernière sortie des “ vestiaires ”. Non pas pour livrer la dernière rencontre, mais pour dire à ses nombreux admirateurs et certainement à ses adversaires que “ vanité des vanités, tout est vanité ”. Mais puisque la séparation pour l’éternité fait mal, la foule n’a pas pu contenir les larmes. Larmes de reconnaissance de ceux-là à qui il a rendu de très nombreux services. A commencer par les joueurs de handball qui ont perdu en lui un père. “ Il était très autoritaire. Mais il savait après le coup de colère, dont lui seul avait le secret, tenir par la main le proche lorsqu’il se rendait compte que c’était lui le fautif ”, a lancé en larmes un joueur abattu.
De son côté, Jean Colbert Nsegbe secrétaire général de la Fécahand n’a eu qu’une chose : “ toute décision de Dieu est grande. Certainement qu’il nous a arraché le président Djomdi par ce qu’il lui a réservé une place plus noble que les honneurs inutiles de la terre ”. En ce moment douloureux, chacun allait de ses sentiments et de sa vision. Toujours est il que, malgré les hypocrisies qui accompagnent les oraisons funèbres, Ernest Djomdi n’a été ni ange ni diable. Mais un homme qui, en tout temps s’est battu pour servir à la fois ses semblables mais aussi Dieu avec tout ce que cela comporte comme faiblesse.
Rendu au quartier général, ses compagnons d’armes et sa hiérarchie lui ont rendu des honneurs
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àla dimension de son œuvre en quarante-deux ans de service pour les forces armées camerounaises. L’armée au sein de laquelle il a occupé de nombreuses fonctions. Engagé comme élève officier en 1964, il a occupé de nombreuses fonctions jusqu’à sa mort. Il faut dire que, bien que la mort étant un phénomène attendu à tout moment, le colonel Djomdi Ernest sentait venir la sienne depuis plusieurs années. Mais en militaire, il a accepté livré tous les combats jusqu’au dernier souffle. Mais quel bilan a t il laissé pour qu’il soit tant pleuré ? Certainement bien de choses qui inspireront, il faut l’espérer ceux qui prendront les commandes après lui. Pour ce qui est du handball, il a contribué, mieux il a offert un siège à la fédération. Il a acheté un terrain pour la construction d’un gymnase devrant accueillir les rencontres de sa disciplines. Malheureusement, celui-ci lui a été arraché par plus forts qui ont construit des villas alors que les accords avec les chinois avaient aboutis.
Seulement, les résultats acquis sous lui sont très grands. De 1986 à 2003, le Cameroun a été présent sur le plan continental et a gagné de nombreux titres. Cami, Camship, Cnps et Tkc (depuis quelques années grâce à l’implication personnelle de Albert Roger Milla) chez les dames. Chez les Messieurs, Rails, Fap et Minuh ont en tout temps fait la joie des Camerounais. L’équipe nationale Messieurs a supplanté tout dans la zone 4. Alors que les filles ont eu leur mot à dire sur le plan continental. Ce qui les a conduit au dernier championnat du monde qui a eu lieu à St Petersburg en décembre 2005, un couronnement. Il ne verra pas ses équipes nationales jouer la Coupe d’Afrique des Nations (Can) qui a commencé depuis le 10 janvier 2006 en Tunisie. Pourtant, il avait fait venir le docteur Bissou Mahop Josué pour les suivre. Malheureusement, la mort en a décidé autrement.
Par Sandeau Nlomtiti
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