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Conseil de discipline : Pourquoi on a levé la suspension de Batangdon (10.10.2007)
La sous-commission de discipline de la Fédération camerounaise d’athlétisme s’est réunie hier et a levé la suspension de l’international camerounais.
La suspension du sprinter camerounais Joseph Batangdon est désormais levée. Cette décision a été prise hier après-midi à Yaoundé par la dizaine des membres de la sous-commission de discipline de la fédération camerounaise d’athlétisme (Fca). Batandong avait été en effet suspendu (avec Françoise Mbango) au lendemain des 9e Jeux africains de juillet 2007 à Alger. Motif : ces deux athlètes ne s’étaient pas présentés à la compétition, sans se justifier. Après avoir prononcé leur suspension de toutes les compétitions, le président de la commission de discipline, Francis Bilock, avait indiqué que la Fca attendait des justificatifs pertinents pour lever la mesure punitive.
Arrivé au Cameroun il y a une dizaine de jours, Joseph Batangdon a pris langue avec les officiels de la Fca pour s’expliquer sur son absence à Alger. Un conseil de discipline a été convoqué. Hier donc, l’athlète est passé à l’interrogatoire. Il a invoqué la blessure. “J’avais mal au pied, un mal qui continue d’ailleurs”, dit-il, avant d’ajouter : “Mon talon était enflé.” Devant les membres du conseil, “il a produit des justificatifs : examens, consultations, ordonnances, …C’est au vu de tout cela que sa suspension est levée. Car nous ne sommes pas là pour briser la carrière des athlètes, mais pour les promouvoir… dans la discipline”, confie M. Bilock.
En fait, Batangdon traîne ce mal depuis les championnats du monde de Paris en 2003. “Il revient de temps en temps. Je l’avais un peu négligé. Au moment où je confirmais ma participation, j’avais engagé un traitement mais ça n’a pas marché à échéance. Voilà comment je me suis retrouvé coincé”, explique-t-il. Le sprinter pense
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maintenant administrer à son mal une “ thérapie de cheval ” pour ne plus se retrouver piégé dans des circonstances comme celle d’Alger. Après de nombreux examens, ses médecins énoncent une alternative : soit procéder à une intervention chirurgicale, soit lui faire porter le plâtre. L’une des deux solutions sera appliquée à son retour en France. Il pourra ainsi cumuler jusqu’à trois mois d’inactivité.
Avenir
Quoi qu’il en soit, l’absence de Batangdon a causé un préjudice au Cameroun. Non seulement il l’a privé d’une place qui aurait pu être une chance pour un athlète amateur, mais surtout le Cameroun a reculé de 4 places en se classant 10e alors qu’il était 6e aux précédents Jeux à Abuja. Heureusement – pour lui – qu’il n’avait pas perçu de l’argent pour la préparation, comme certains. Mais il a humblement fait son mea culpa. Malgré son handicap, il continue de rêver d’un avenir professionnel fait de gloires.
Depuis sa première sélection en équipe nationale à l’occasion du championnat de monde de Séville (Espagne) en 1999, Joseph Batangdon dit n’avoir raté aucun grand rendez-vous avec le Cameroun. Inscrit dans un club en France où il réside, à Orléans (env. 100 Km de Paris) depuis trois ans notamment, il envisage l’avenir avec sérénité. Il évoque allègrement le titre de vice-champion de France des 200 mètres arraché de haute lutte en salle en février 2007. “Vous voyez, je ne fuis pas les compétitions ; tant que je me sentirais fort, je viendrais défendre le Cameroun”, lance l’athlète, sourire en coin. Batangdon annonce son départ pour la France dimanche prochain. C’est auprès de sa petite famille – il a une compagne et deux enfants – qu’il suivra ses soins. A 29 ans, le sprinter affirme qu’il n’est pas prêt à s’arrêter.
Par Alexandre T. DJIMELI Et Laure NGATSING TCHUENTE
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