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Accueil triomphal pour Françoise Mbango (09.09.2004)
La championne olympique du triple saut a été reçue hier avec faste à Yaoundé.
Elle est là. Françoise Mbango, championne olympique du triple saut à Athènes est de retour dans la mère patrie. Hier matin à l’aéroport de Yaoundé-Nsimalen, la grisaille dans laquelle baigne la capitale en ce mois de septembre est soudainement tombée. Très tôt le matin, le hall et les salons de l’aéroport ont connu une agitation que seuls des événements spéciaux peuvent susciter. Un ballet de personnalités, parmi lesquelles de nombreux membres du gouvernement, des autorités administratives locales, quelques figures marquantes du monde politique et des affaires, mais aussi des individus ordinaires. Tout ce beau monde était là pour souhaiter chaleureusement la bienvenue au bercail à Françoise Mbango.
A la sortie de l’avion de la Camair en provenance de Paris via Douala, la médaillée olympique vêtue d’un pantalon rose avec une veste assortie a été accueillie par le ministre de la Jeunesse et des Sports, Siegfried David Etamé Massoma aux côtés duquel se tenaient ses autres collègues du gouvernement qui ont fait le déplacement de Nsimalen. En bonne place se trouvaient également une délégation du Cercle des amis du Cameroun (Cerac), le père et la mère de Françoise Mbango et quelques proches parents. Après les effusions de toutes sortes que les retrouvailles ont provoquées, Mbango a été conduite dans le salon d’honneur de l’aéroport où elle s’est pliée volontiers aux sollicitations des médias, mais également à celles des personnalités présentes qui tenaient à lui exprimer de vive voix, leurs encouragements et leur fierté.
Pendant ce temps, dans le hall principal et à l’extérieur de l’aéroport, une foule d’admirateurs, de parents et d’amis attendaient impatiemment de voir apparaître la championne. Pour meubler l’attente, la fanfare de l’Institut national de la Jeunesse et des Sports et quelques groupes de femmes distillaient des décibels. Et lorsque enfin, Françoise Mbango est apparue, les services de sécurité et les forces du maintien de l’ordre ont dû jouer des coudes pour ne pas être débordés. Bouquets de fleurs, youyous, cris de joie, applaudissements, mots d’encouragement, tout y allé, chacun tenant à s’épancher. Chacun voulant aussi toucher la médaillée d’or. Très
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émue, mais incapable de répondre aux sollicitations de tout le monde, Mbango a répondu à tous en agitant de temps à temps la main et en serrant les plus hardies. Néanmoins, son large sourire en disait long sur sa joie et sa gratitude devant tant de ferveur. Et c’est dans la confusion (à cause de l’enthousiasme débordant des admirateurs) qu’elle a pris place, en compagnie de sa jeune sœur dans le véhicule apprêté pour la circonstance et décoré aux couleurs de Cameroun.
Un impressionnant cortège de plusieurs centaines de mètres s’est alors ébranlé de l’aéroport de Yaoundé-Nsimalen, en direction de l’Hôtel Mont Fébé où Françoise Mbango a été installée. Le long de l’itinéraire, les populations se sont agglutinées par petits groupes pour saluer la championne, lançant au passage des slogans qui en disent long sur la fierté et la joie qui les habitent. " Motion… ", " c’est çà la fille ", " on est haut grâce à toi ", " continue ", " on veut la voir… " pouvait-on entendre çà et là. Ce dernier vœu a d’ailleurs été exaucé, car Françoise Mbango s’est installée sur la portière de la voiture dans laquelle elle se trouvait pour communier avec ses compatriotes. Et au fur et à mesure que l’on s’approchait du périmètre urbain, la foule est devenue plus compacte. Au carrefour Mvog-Mbi, les Camerounais étaient plus nombreux et plus démonstratifs, idem à la Place Ahmadou Ahidjo, où certaines personnes ont visiblement abandonné leurs occupations pour vivre ce moment de communion nationale. A Tsinga où une fine pluie est tombée tôt le matin, un groupe d’élèves du Lycée du coin, a abandonné les salles de classe pour acclamer la championne olympique. A cette autre tendre marque d’intérêt, Mbango a répondu par ces propos " Je suis très émue par l’accueil qu’on m’a réservé. Je suis contente pour la jeunesse camerounaise qui doit continuer à se battre. Jusqu’ici, mon rêve était de faire retentir l’hymne national du Cameroun dans un grand stade. Là-bas, à Athènes, en terre étrangère, mon rêve s’est réalisé. Je suis contente et j’espère que d’autres succès vont suivre ". Les paroles de la championne sont empreintes de sagesse et de sérénité. Ils n’ont d’ailleurs d’égal que l’élan de solidarité et de gratitude que le Cameroun lui a témoigné et lui témoignera à coup sûr en d’autres occasions.
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