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Entretien : “ Les problèmes avec l’Uci ont été réglés ” (01.02.2007)
Le président par intérim de la Fédération camerounaise de cyclisme (Fcc) fait le point des préparatifs et lève un pan de voile sur les menaces qui pèsent sur le Tour cycliste international du Cameroun 2007.
Où en êtes-vous avec les préparatifs du Tour du Cameroun 2007 ?
Nous avons déjà à ce jour bouclé les points essentiels : le nombre de participants est connu, le tracé finalisé et les dates arrêtées. Notre gros souci actuellement concerne le financement de la compétition. Le projet de budget que nous avons transmis au gouvernement s’élève à 316 millions Fcfa. Jusqu’à ce jour, nous ne savons pas encore combien, les pouvoirs publics qui sont le principal financier de la compétition, vont finalement nous allouer.
Concrètement, sur le plan technique, le tracé 2007 comporte combien d’étapes, quelles sont les villes qui seront traversées par la course et combien de participants étrangers se sont-ils déjà manifestés ?
Le tracé comporte 12 étapes. Le lancement se fera toujours dans l’Extrême-Nord, à Maroua. Le comité d’organisation a arrêté le nombre d’équipes participantes à 16 dont une dizaine d’Afrique, 3 ou 4 camerounaises et 3 ou 4 équipes européennes et asiatiques confondues. Tout ça donne une centaine de coureurs au total pour environ 200 à 250 personnes impliquées sur le terrain.
Il y a quand même cette menace de boycott de l’Uci qui pèse sur le tour du Cameroun…
Ce problème a été réglé, mais comme les gens tiennent à nous mettre des bâtons dans les roues…
On parle d’arriérés de cotisations dus depuis 2005, il ne s’agit donc pas de ragots…
En fait, comme vous le soulignez, ces cotisations remontent à 2005. Le montant total s’élève à 5100 francs suisse, c’est-à-dire environ 2 100 000 Francs Cfa. Une somme dérisoire vous en conviendrez, qui nous fait croire qu’il s’est agi simplement d’un sabotage. Lorsque nous avons été saisi par l’Uci, nous avons à notre tour immédiatement informé le Minsep qui a pris des mesures adéquates afin de régler ce petit problème. A l’heure qu’il est, je puis vous affirmer que le Tour cycliste international du Cameroun aura bel et bien lieu du 24 février au 8 mars 2007. Il n’a plus aucun problème d’arriérés dus à l’Uci par la fédération.
Revenons maintenant sur la Tropicale Amissa Bongo.
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Quelbilan faites-vous de la participation camerounaise à cette compétition qui s’est disputée du 17 au 21 janvier à Libreville ?
Je note d’abord que cette compétition a été très relevée avec la participation des équipes professionnelles européennes, notamment françaises (Crédit agricole et française des jeux). Au Gabon, l’équipe nationale n’a pas du tout été ridicule, au contraire. Je pense que les gars ont réalisé une belle compétition. Certes nous n’avons pas pu conserver notre maillot de meilleur Africain, mais cela est surtout dû à la qualité de la préparation. Les gars ont juste eu trois jours de préparation, ce qui est insuffisant si on veut véritablement rivaliser avec les autres. Cette compétition nous a servi de stage préparatoire à la grande Boucle du Cameroun.
Votre objectif premier était de défendre le titre de meilleur Africain, vous avez échoué. Finalement qu’est-ce que cette compétition vous a apporté sur le plan sportif ?
Au Gabon, nous avons pu nous frotter à des équipes plus expérimentées. Nos coureurs ont étoffé leurs techniques individuelles au contact de ces professionnels. Comme retombées immédiates, deux de nos gars ont été sollicités par la Française des jeux pour un stage en Europe. Cette sollicitation est la preuve que nos cyclistes ont été beaucoup appréciés. En plus de cet intérêt sportif, nous avons reçu un don important de matériel mécanique (pièces de rechange et un vélo de course) offert par la Française des jeux. Et quand on sait que nos équipements datent de 1984, vous pouvez vous-même apprécier la qualité du geste.
Sur le plan individuel, quelles ont été les performances des coureurs camerounais ?
J’ai noté une évolution certaine. N’eût été l’accident de Joseph Sanda qui n’a pas achevé la compétition, le Cameroun serait monté sur le podium. Malheureusement, il a été victime d’une agression massive de la foule qui lui a lancé une bouteille. L’explosion de la bouteille lui a occasionné des coupures aux doigts. Ce qui l’a contraint à abandonner. La dernière étape a eu pour animateur principal Sadrack Teguimaha et le jeune Clovis Guewa, pour sa première compétition, s’est classé 39e sur la centaine de coureurs engagés. Globalement, c’est une belle performance.
Par Entretien avec Frédéric BOUNGOU
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