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Etienne Obah Nkoa : La Coupe du Cameroun nous suffit (02.09.2005)
Propos recueillis par Bertille M. Bikoun
L’entraîneur des équipes de la Beac-Basket et de la sélection nationale explique la belle saison de ses poulains.
Cette saison, les équipes seniors de la Beacont effectué une razzia sur les trophées de la Coupe du Cameroun…
Nos équipes seniors dames et messieurs ont, en effet, remporté la coupe du Cameroun de basket-ball. Les objectifs, cette année, étaient de coiffer à la fois le championnat national et la coupe du Cameroun. Nous n’avons pas pu remporter le championnat. Nous nous sommes contentés de la Coupe du Cameroun dans les deux catégories seniors. Nous n’en sommes pour autant pas mécontents.
Ces trophées offrent une participation en compétitions continentales inter-clubs. Les équipes Beac vont-elles y prendre part ?
La politique de l’encadrement de la jeunesse camerounaise par rapport à l’institution internationale Beac, est que ses équipes animent la jeunesse pendant un championnat. Elles ne participent pas aux compétitions internationales, parce que c’est onéreux. Le petit budget mis à la disposition des deux équipes de basket-ball tient à peine la saison. Donc, l’institution estime que s’engager en compétitions internationales ne rapporte rien. En fait, parmi les joueurs de ces équipes, il en existe très peu qui travaillent à la Beac. Ses responsables auraient préféré que leurs formations soient constituées essentiellement d’éléments de la Beac. Cependant, il en existe quelques-uns dont les parents font partie du personnel de la Banque. Les autres sont des lycéens et étudiants venus pour bénéficier d’un encadrement adéquat.
Pourtant, sur le continent, les meilleurs clubs de basket-ball appartiennent à des institutions bancaires…
Au Cameroun, la Beac ne s’engage pas jusqu’à ce point. Comme je venais de le dire, le
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fondement même de l’existence des équipes Beac est de donner un coup de pouce à la jeunesse camerounaise en lui offrant un cadre de travail propice (un complexe), un encadrement technique adéquat (avec des entraîneurs de haut niveau) et donner le minimum aux joueurs pour participer au championnat, à savoir, les habiller, leur rembourser leurs frais de déplacement jusqu’au complexe, notamment lorsqu’ils viennent aux entraînements et aux matches. Il y en a qui croient que les joueurs de la Beac sont rémunérés. Cela ne fait pas partie des objectifs de la banque. En dehors de cela, de temps en temps, les joueurs reçoivent des primes, notamment quand ils ont fait un coup d’éclat comme cela a été le cas lors des dernières finales de la coupe du Cameroun.
Les joueurs et l’encadrement technique n’ont-ils pour seule motivation que de plafonner en compétitions nationales ?
Etre meilleurs sur le plan national est déjà quelque chose. En outre, lorsqu’une des deux équipes nationales, seniors dames ou messieurs, doit sortir, les trois quarts des éléments retenus appartiennent aux formations de la Beac. Ce qui signifie que l’institution participe à une formation de qualité des jeunes basketteurs camerounais. Mieux, ces clubs constituent un vivier pour les sélections nationales.
Par ailleurs, je peux vous confirmer que 60% des basketteurs camerounais qui vont à l’étranger, notamment les garçons et filles qui obtiennent des bourses pour les Etats-Unis, partent des équipes de la Beac. A ce moment, participer aux compétitions internationales, qui se limite sans doute à ramener un trophée, ne signifie pas grand-chose, comparé à l’apport des clubs de la Beac aux sélections nationales. Aider la plupart des jeunes à avoir des qualités techniques et compétitives leur permettant d’obtenir des bourses pour l’étranger est largement suffisant.
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