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Basket-ball : Barnabas Enanga se cherche a l’Ouest (03.11.2003)
Souley ONOHIOLO
Le président de la fédération vend ses nouvelles compétitions.
Le président de la Fédération camerounaise de basket-ball, le lieutenant-colonel Barnabas Enanga a enfin effectué une descente dans la province de l’Ouest le 21 octobre. Une grande première pour cette région qui l’avait pourtant porté à la tête de la fédération, en l’an 2000. Les acteurs du basket, conduits par le président de la ligue provinciale de basket-ball pour l’Ouest, M. Camille Wasson Ndessoko ont tenu à dire leur déception à ce président qui a tout oublié pendant trois ans. Mais qui à la dernière année de son mandat, tente un retour en zone, afin de rempiler.
Face aux critiques acerbes de ses méthodes de fonctionnement, le président Barnabas Enanga a eu du mal pendant près de deux heures d’horloge à se faire comprendre. « Mon objectif n’est pas de venir requérir vos suffrages, mais d’effacer les incidents qui ont émaillé mon parcours. Je suis venu toucher du doigt les réalités du terrain, discuter avec les acteurs qui font le basket-ball au quotidien. Je remercie l’Ouest de m’avoir toujours soutenu. Je lui dois beaucoup », a-t-il expliqué. Un mea-culpa que l’assistance a jugé tardif. « Au moment où vous arrivez à l’Ouest, nous avons de sérieuses raisons d’être déçus. On s’est engagé derrière vous dans l’espoir que sous votre impulsion, le basket aurait un destin différent. Depuis trois ans il y a rupture de dialogue, on n’est jamais écouté. Le bilan n’est pas élogieux. Tout se passe comme si la fédération veut faire le basket en mettant l’Ouest à l’écart », lui a par exemple rétorqué Camille Wassom. Les présidents des clubs n’ont pas manqué de marteler les promesses non tenues du président de la fédération.
Acculé, Barnabas Enanga a révélé ne pas être candidat à sa propre succession en 2004. En revanche, il a annoncé l’expérimentation d’une nouvelle formule des compétitions.
Championnat
nouvelle formule
Le renoncement du président de la fédé à la course pour 2004, n’était en fait qu’une espièglerie pour tromper l’attention et lancer
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sonjoker. Celui-ci consiste à expérimenter une nouvelle formule des compétitions. Barnabas Enanga propose la National First Leage Champ (Nflc), version championnat national de première division avec en lice 10 équipes seniors messieurs. C’est un style de championnat intégral aller/retour, qui se jouera un samedi sur deux ; donc deux week-end par mois dans les villes abritant les sièges des équipes. Pour finir, 50% des équipes descendront en division inférieure. Le texte brandit prévoit aussi une National Twin Champ (Ntc), formule championnat national jumelé pour toutes les équipes dames des championnats provinciaux.
Cette formule « Conférence » sur 72 heures en périodes de Noël, Pâques et les grandes vacances, se déroulera dans les villes possédant au moins deux stades. Quant à la Coupe du Cameroun, elle devrait concerner toutes les équipes licenciées dans les trois catégories. La qualification d’office s’acquiert aux demi-finales pour les vainqueurs des coupes provinciales et les éliminatoires pour les autres. Alors qu’au stade des demi finales, les matches devront se jouer en aller/ retour.
Présentée comme une innovation révolutionnaire pour rendre le championnat compétitif, la nouvelle formule de basket-ball proposée par Barnabas Enanga aurait rencontré une meilleure attention si elle ne traînait pas avec elle les germes de sa destruction. Le document a déjà été rejeté au niveau de l’instance du conseil d’administration. Mais le président n’entend pas céder. Au contraire il s’est lancé dans une campagne de lobbying pour faire passer son projet. Si les acteurs du basket-ball à l’Ouest ont refusé de se prononcer sur cette formule, c’est avant tout parce qu’ils ne sont pas convaincus qu’avec cette formule, retentira la fin de toutes les incertitudes sur le respect du calendrier des compétitions. Au-delà du malaise qui existe entre la fédération et la ligue provinciale de basket-ball de l’Ouest, la crise que traverse le basket-ball camerounais n’est pas une question de système des compétitions mais un problème de management des potentialités.
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Camille Wassom Ndessoko : Tripler le nombre de licenciés.
