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L’Europe des seize . (11.06.2004)
H. C. M.
Le championnat d’Europe des nations s’ouvre demain au Portugal.
Les favoris
France
Le tenant du titre revendique logiquement son statut de favori. Brillamment sortie des qualifications (il est vrai dans un groupe peu relevé), la France vient d’aligner 18 matches sans défaite. Elle possède en outre des individualités que le monde entier lui envie : Zidane, Pires, Henry, Makelele, Vieira, Thuram… De sorte qu’elle peut se passer des joueurs précieux comme Micoud et Dhorasoo.
Mais, attention, les Bleus sont en fin de cycle. Après le pitoyable échec au premier tour de la Coupe du monde 2002, ils ont procédé à des réaménagements à tous les niveaux, y compris dans le choix des hôtels. Ça semble marcher pour l’instant, mais la France n’est plus cette machine qui écrasait tout sur son passage depuis 1998.
Italie
C’est devenu un réflexe de classer la Squadra Azzura parmi les favoris de toute grande compétition à la quelle elle participe. Même si elle n’est pas étincelante par ailleurs, comme c’est le cas depuis quelques années. C’est que, les joueurs italiens, modèles achévés de réalisme de réalisme, savent toujours se surpasser le jour J. Ils ne perdirent la finale de l’Euro 2000 que sur le fil, devant la France.
Entraînée par un maître tacticien, Giovani Trappatoni, l’Italie peut compter sur l’efficacité confirmée des ses stars Francesco Totti (attaque) et Nesta (défense), ou encore sur des travailleurs inlassables comme Cannavaro, Zambrota ou Pirlo.
Portugal
Le pays organisateur de l’Euro 2004 était plus attendu en 2000,parce que sa génération de surdoués (Figo, Baïa, Souza, Rui Costa ) était arrivé à maturité et faisait les beaux jours des plus grands clubs européens. Il justifia pleinement cette attente jusqu’à un penalty controversé accordé à la France en demi-finale.
Cette année, on attend peut-être moins le Portugal, qui lui-même se contenterait d’une place en quarts de finale, puisque les difficultés vont commencer au premier tour avec l’Espagne. Et pourtant, nous le voyons bien aller plus loin encore. Ses galactiques jouent sans doute leur dernière grande compétition internationale. Ils auront à cœur de terminer en apothéose. Et comme ils jouent à domicile, avec deux renforts d e choix venus du Brésil : Scolari (entraîneur) et Deco (meneur de jeu).
République tchèque
Avec son grand gardien, par la taille et par le talent, Petr Cech, son Ballon d’or européen 2003, Pavel Nedved, son irrésistible buteur, Jan Kohler, et son élégant meneur de jeu, Rosicki cette équipe de rêve ne peut pas s’aligner dans une autre catégorie. Pourtant, depuis l’Euro 1996 en
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Angleterre, les Tchèques étaient portés disparus de la scène internationale. Ils pourraient bien effectuer un retour fracassant en terre portugaise.
Le seul problème, c’est que eux-mêmes n’y croient pas. Mais, la pression est tellement forte sur eux qu’ils ont fini par intégrer cette donnée.
Les outsiders
Angleterre
Si les sujets de sa majesté Elisabeth II avaient un gardien de classe mondiale, ils émargeraient dans la catégorie ci-dessus. Hélas, les exploits de David Beckam, de Michael Owen, de Steven Gerrard, de Wayne Rooney et autres Paul Scholes peuvent être ruinées par une boulette de David James surnommé sur les bords de la Manche "Calamity James".
La sélection anglaise est pourtant en pleine confiance, depuis qu’elle a été confiée au Suédois Sven-Goran Ericsson. Un expérience (l’équipe nationale entraînée par un étranger) rare dans les grands pays d’Europe.
Espagne
L’éternel outsider est encore présent. Les analystes les plus enthousiastes placent même souvent l’Espagne parmi les favoris, mais elle déçoit toujours les attentes à la fin. Le pays qui abrite ce qui est sans doute le meilleur championnat professionnel au monde a pourtant une belle brochette de joueurs issus de ses clubs phares. Il s’est payé le luxe de ne pas sélectionner Mista, le héros de la finale de la Champions League 2004 remportée par le Fc Valence. Le sélectionneur Inaki Saez dit qu’il a mieux, Etxeberia, pour épauler le capitaine Raul. Derrière, Baraja, Puyol, Helguera, Canizares, sont d’autres cracks capables du meilleur.
Pays-Bas
Voilà une autre énigme du football international. Les internationaux hollandais font des merveilles dans toute l’Europe à travers leurs clubs, mais la sélection nationale peine à s’imposer. Les choses vont-elles changer à l’Euro 2004 ? Difficile à prévoir, tellement des querelles intestines ont encore eu le don de polluer l’atmosphère de l’équipe néerlandaise avant cette compétition.
Mais, que de classe dans la maison orange ! Kluivert, Van Nistelrooy, Maakay, Overmars, Seedorf, Cocu, Davids, Stam, Van Bronkorst, Van der Sar… En fait, le casse-tête du sélectionneur Dick Advocaat c’est de savoir comment faire jouer tout ce beau monde ensemble.
Certains s’étonneront que nous ne citions pas l’Allemagne, même chez les outsiders. Mais, en réalité, la Mannschaft, autrefois redoutée pour son réalisme, ne fait plus peur à personne.
A moins d’une énorme surprise, qui peut aussi venir de tous les autres pays participants (Bulgarie, Danemark, Suède, Suisse, Russie, Grèce, Croatie et Lettonie), la Rfa n’est pas prête de rééditer l’exploit du Mondial 2002 où elle avait atteint la finale.
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