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Basket-ball : La réforme en méforme (09.12.2003)
Frédéric Boungou
La nouvelle formule du championnat ne fait pas l’unanimité
Initialement programmée dimanche 30 novembre au terme de deux jours de compétition, la finale du tournoi d’ouverture de la saison sportive 2004 de la ligue provinciale de basket-ball du Littoral a été reportée au 14 décembre. Chez les juniors, Flux sera opposé à Ecole de basket, tandis que Cèdres jouera contre Noga air force en senior. Ce report qui est dû aux problèmes d’intendance (selon les responsables de la ligue) risque d’être à quelques différences près, le lot commun de cette saison 2004 sur laquelle souffle un fort vent d’incertitudes et des relents de la contestation.
Le projet de réforme du championnat national de basket-ball, imposé pratiquement au forceps par le président de la fédération Barnabas Enanga, ne fait pas en effet l’unanimité. Doux euphémisme pour traduire les remous que cette initiative a causés au sein de la Fédération camerounaise de basket-ball (Fécabasket) et qui ne semblent pas complètement calmés. Non seulement ce forcing est resté en travers de la gorge de certains responsables de clubs et des ligues provinciales, tous parmi les plus représentatifs, mais en plus, la réforme en elle-même conserve plus de zones d’ombres qu’elle n’éclaire vraiment sur la saison à venir.
Réforme rejetée
Officiellement présenté lors d’un conseil d’administration tenu le 10 octobre 2003 à Yaoundé, le projet de réforme du championnat national senior de basket-ball a connu plus qu’un accouchement difficile, un accouchement par césarienne. Dans sa quintessence, il préconise la suppression de la formule des conférences au profit de l’instauration d’un championnat dit «d’élite» auquel prendraient part les champions provinciaux. Mais contrairement aux conférences, la compétition serait étalée sur un temps plus long et ne se jouerait plus dans une seule ville. Ce qui, assuraient les initiateurs, permettrait aux clubs de faire des économies et donc, d’encaisser même de l’argent frais. D’ailleurs, on promettait de faire venir des sponsors.
Peu convaincus par ces arguments, les membres du conseil rejettent le projet. A leur avis, la formule proposée pourrait tuer les championnats provinciaux qui ont déjà beaucoup de mal à exister; et émousserait la compétitivité, le championnat d’élite devant commencer vers la fin du mois de mars, alors même que les championnats provinciaux
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n’auraient pas encore connu leur terme d’où le problème de la sélection des représentants (champions) des provinces. De plus, pendant le temps que durera le championnat d’élite, que feront les autres équipes? Sans compter que les clubs qualifiés devront livrer deux matches par mois seulement; la troisième raison majeure du refus de la nouvelle formule proposée est qu’elle augmente les risques à cause des nombreux déplacements qu’elle induit pour les clubs. Pour eux, mieux valait encore peaufiner davantage la formule des conférences.
Forcing d’Enanga
Face à ce premier échec, le président de la fédération qui ne s’avoue pas vaincu entreprend une tournée de séduction dans les provinces, pour tenter de rallier les présidents de clubs à sa cause. Le 16 octobre à Douala, l’opération ne se passe pas bien. Les présidents de clubs qui n’ont pas la mémoire courte et semblent avoir la rancune tenace, n’ont pas oublié que Enanga Barnabas leur avait enlevé au tout dernier moment (à deux jours), l’organisation des compétitions finales de la saison 2003 pour la confier à Yaoundé. Compromettant de facto leur participation. Un seul parmi les présidents de clubs invités répondra présent.
Cette impasse non plus n’arrêtera Barnabas Enanga. Le 31 octobre, il convoque un autre conseil d’administration cette fois-là extraordinaire. L’ordre du jour prévoit «L’examen des formules des compétitions». Une fois de plus, il essuie une autre défaite. Mais pour éviter tout risque d’implosion, des voix conseillent la concertation. Ce qui aboutit à l’adoption d’une formule hybride qui a le mérite de couper la poire en deux. Au lieu de fin mars, les ligues et responsables de clubs proposent fin avril ou mai pour terminer les championnats provinciaux au terme desquels, les champions pourront prendre part au championnat d’élite qui doit désigner les champions nationaux.
Une perche de sortie que le président de la Fécabasket tarde à saisir. Le procès-verbal du conseil n’ayant pas encore été entériné par sa signature. Alors même que l’ouverture des championnats provinciaux est déjà arrêtée (le 4 janvier pour le Littoral). Ce qui entoure la saison 2004 d’un épais voile d’incertitudes en cette veille électorale le mandat de l’actuel bureau prend fin en 2004 Unique raison aux yeux de certains pour expliquer l’esbroufe du président Enanga qui n’aurait aucun objectif sportif mais plutôt des mobiles électoralistes.
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