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Histoire de Can : Yaoundé 72 : le rêve brisé par… les médias (24.01.2006)
Bien préparée, la huitième Coupe d`Afrique des nations de football fut mal servie.
Justin Blaise Akono
" Tout se serait bien passé si tous les Camerounais vibraient au même diapason lors de la coupe d`Afrique des nations de football de 1972 ", a opiné Jean Ernest Mb., un sexagénaire rencontré hier au siège de la fédération camerounaise de football, témoin oculaire de l`événement. Selon Célestin Fama Ebogo, membre du comité d`organisation de la huitième Can, " tout était préparé, y compris les arbitres, pour que le Cameroun qui avait déjà fait bonne figure à la précédente coupe d`Afrique des nations à Khartoum au Soudan en 1970, remporte la finale ". A l`époque, François-Xavier Ngoubeyou était le ministre de la Jeunesse et des Sports. Mais, la fausse note serait venue des hommes des médias qui avaient critiqué l`arbitrage à l`issue du match ayant opposé le Cameroun au Mali. Match sanctionné par un score de parité d`un but partout. Un but du Malien Fantamady Kéita et une égalisation litigieuse de Léa qui avait failli amener les Maliens à quitter l`aire de jeu. Les arbitres qui se croyaient en confiance avec le peuple camerounais, se seraient sentis frustrés et décidèrent, selon l`Histoire, d`être un peu plus rigoureux.
Les Demi finales opposent le Cameroun au Congo dont l`un des fils, Jean Claude Nganga, était alors président du Conseil supérieur du sport en Afrique. " Fort de cette position, il aurait manipulé les arbitres à son avantage ", a opiné Célestin Fama Ebogo . Le résultat se passe de commentaire : à la trente unième minute de jeu, Minga " Pépé " surprend Mbengalack d`un tir anodin : c`est le drame. Le Cameroun est mené par un but à zéro. Les assauts des Camerounais conduits par deux professionnels,(Joseph Yebga-Maya et Jean-Pierre Tokoto)
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resterontvains jusqu`à la fin du match. " Si les arbitres voulaient aider les Camerounais, ils l`auraient fait car, l`équipe nationale avait eu plusieurs occasions manquées ", rapporte le témoin de l`histoire. La fête entamée le 23 février 1972, s`acheva très rapidement lors de cette demi finale du 2 mars 1972.
Catastrophe
Concluant un reportage dans un torrent d`amertume, " le Courrier du Bénin ", un hebdomadaire de sport de l`époque basé à Douala, reconnaîtra toutefois que "les Camerounais ont joué le tout pour le tout contre un adversaire favorisé par les dieux du sort. Qui oubliera ces deux tirs de Ndoga qui passèrent à côte des buts gardés par Matsima ? ", s`est interrogé le journal, comme pour consoler les Camerounais qui eurent de la peine à se remettre de cette catastrophe.
Interrogé sur cette coupe d`Afrique des nations de football 72, Félix Tonyè Mbog ancien ministre de la Jeunesse et des Sports se rappelle que " Notre élimination face au Congo a été un coup particulièrement difficile à diriger par les sportifs camerounais pour la simple raison qu`aucun événement n`avait auparavant été aussi saisissant auprès de toutes les couches sociales ". L`ancien ministre se rappelle que "dans les quartiers, certaines personnes en proie à une insoutenable crise d`hystérie, déchiraient leurs habits, d`autres cassaient leurs postes radios, beaucoup avaient juré de ne plus jamais mettre leurs pieds dans un stade de football ".
Intégrant la catastrophe de la Can et l`anonymat dans lequel se trouvait l`équipe nationale du Cameroun au moment où chaque pays se déterminait par un nom aussi original que significatif, Félix Tonyè Mbog entama une " politique de rénovation sportive " qui aboutit, le 31 Octobre 1972, au baptême de l`équipe nationale en " Lions Indomptables ".
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