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Fécafoot: Iya Mohamed, candidat à sa succession (12.03.2004)
Sandeau Nlomtiti
La Fécafoot a tenu une assemblée générale ordinaire sous fond de campagne électorale.
La Fédération camerounaise de football (Fécafoot) a tenu vendredi 5 mars 2004 dans un hôtel de Yaoundé une assemblée générale. Dans son rapport moral, Iya Mohammed, son président, a rappelé toutes les victoires des différentes équipes nationales et leurs classements (africains et mondiaux) depuis leur arrivée à la tête de la fédération. Il a en outre remis au goût du jour la situation de la fédération à leur arrivée, la signature des contrats avec divers partenaires, “pour une recette annuelle évaluée à plus d’un milliard de F Cfa en plus de l’apport de Puma Ag tant en équipements qu’en cash”.
Dans ce discours, Iya Mohammed qui a annoncé les élections pour le 25 avril 2004 et celles dans les provinces un peu avant, a demandé aux délégués de lui faire confiance en l’élisant une fois de plus. Pour ce nouveau mandat, il propose un plan d’action en cinq points : la solution aux problèmes d’infrastructures sportives ; le déploiement des effectifs et la restructuration de l’administration centrale, la poursuite de la recherche des sponsors pour mobiliser davantage de ressources financières ; l’élaboration des cahiers de charge pour les clubs (terrains, sièges, garanties financières, etc) ; l’élaboration de statuts des joueurs, des entraîneurs, qui doit déboucher sur l’instauration d’un salaire minimum pour les joueurs et encadreurs. Le rapport financier contenait quatre points : une situation des consommations budgétaires de l’année 2003 ; la liste des investissements réalisés ; un tableau d’amortissement des immobilisations de la fédération ; le projet de budget pour l’année 2004, qui
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s’élève à 3,306 milliards de francs Cfa, contre 2, 522 milliards pour l’exercice précédent.
A cette Ag, certains délégués n’ont reçu les documents que quelques minutes avant le début des travaux. Chose qui a fait sortir Mvé Elemva Emmanuel, délégué du sud, de ses gongs. Il a condamné cette attitude. “Il est anormal que l’on remette les documents qu’on n’a pas eu le temps de lire et qu’on vous demande de vous prononcer. Je pense qu’il y a une légèreté. Ceci pose le problème de la qualité des délégués qui viennent pour les jetons de présence. “ Jugeant lesdits travaux, Emmanuel Mvé a trouvé tout indiqué l’idée de mettre sur pied un cahier de charges pour les clubs. Mais il a fustigé les différents responsables pour l’absence de politique de restructuration.”Sur le plan sportif, le bilan est à controverse. 14ème mondial c’est bien. Mais sur le plan local, il y a une détérioration du football et des finances.
L’équipe nationale est l’arbre qui cache la forêt.”
Mvé Emmanuel n’a pas manqué au passage de condamner le fait que la Fecafoot tire 70 % de ses recettes des sponsors alors que les stades sont vides sans qu’il y ait une politique incitant les amoureux du football à les regagner. Selon lui, le football local est spolié de ses joueurs à la quête d’un autre statut. Ce qui pour lui est la faute de certains cadres de la Fecafoot qui facilitent les sorties fantaisistes et les clubs où les négriers de la nouvelle époque s’enrichissent pour eux-mêmes. Parlant de l’élection du nouveau bureau le 25 avril, Mvé a souhaité que “la fédération soit dotée de gens valables.” Enfin, il a condamné la délégation pléthorique de 40 personnes soutenues par la fédération pendant la dernière coupe d’Afrique des nations.
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