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Les nouveaux défis des Lions (14.01.2005)
Comment qualifier pour la coupe du monde, une équipe démobilisée, qui ne gagne pas, qui pointe à la troisième place du groupe 3, avec quatre points de retard sur le premier et deux sur le second ? On suppose qu’Arthur Jorge, le nouveau sélectionneur des Lions Indomptables a signé le contrat en sachant bien ce qui l’attend. Connaissant les énormes défis à relever aujourd’hui, la situation actuelle au sein de l’équipe nationale n’aurait pas forcément constitué un élément de motivation pour un entraîneur qui arrive. Mais devant l’enthousiasme du technicien Portugais, on se laisse vite contaminer. Rien de grand ne se fait sans passion.
Et c’est vrai que les prochaines sorties des Lions Indomptables n’auront rien de simples matchs de gala. Impératif catégorique : des résultats. Immédiats. Calculatrice en main, chacun peut se rendre compte de la difficulté : le Cameroun doit être premier du groupe au soir du 7 octobre prochain. Cela suppose que les Lions Indomptables ont enjambé la Libye et la Côte d’ivoire, actuels leaders avec respectivement 12 et 10 points. En gagnant tous les cinq matchs qui lui restent, l’équipe du Cameroun se retrouvera avec 23 points à la fin de la phase éliminatoire. En supposant que la Côte d’ivoire, principal obstacle de Lions, gagne ses quatre autres matchs, elle serait à 24 points… Jouable.
Il faudrait quand même compter sur un éventuel faux pas de Drogba et ses camarades. Pourquoi pas en Libye où ils se rendent le 3 juin prochain ? Tout cela est bien beau, mais les Camerounais n’ont qu’à s’assurer déjà le maximum de victoires possibles. Pour cela, ils ont la chance de jouer trois fois sur cinq à domicile. Et encore, la sortie du 3 juin à Cotonou au Bénin nedevrait
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pasposer de gros problème.
Çà, c’est le principe. Mais le football sait être avare en logiques de ce genre. La phase aller de ces éliminatoires a bien montré qu’avec les Lions, rien n’était vraiment plus évident. La victoire à l’arraché contre ces fameux Béninois (2-1) à Yaoundé, le nul très heureux (1-1) obtenu à Khartoum en octobre dernier sont quelques exemples. Autant de choses qui devraient justifier une concentration de tous les instants. C’est là qu’on attend Artur Jorge, Jules Nyongha, Patrick Mboma et Yannick Noah.
L’encadrement de l’équipe nationale vient d’être doté d’une nouvelle structure, avec des hommes motivés. Et l’on espère vivement sortir de ce mode de gestion très camerounais, où seuls les charognards trouvaient leur compte. On attend que ces hommes répercutent leur état d’esprit sur les joueurs. De ce côté-là, on peut dire qu’il y a du travail. Le schéma précédent de la gestion de l’équipe nationale, a laissé beaucoup de séquelles. Et comme les contre-performances ont l’avantage de révéler plus facilement les malaises, le public a été bien servi au cours de la phase aller des éliminatoires couplées CAN-Coupe du monde 2006. Ça va des accusations de clientélisme, au désistement de quelques cadres, en passant par des chevauchements dans la gestion.
Modeste Mbami a décidé de partir, Rigobert Song a été ouvertement tancé par certains coéquipiers, d’être à l’origine de la discorde. Et quelle discorde ! Lors du dernier match amical Cameroun-Allemagne, des Lions manquent d’en venir aux mains devant les caméras de télévision, avant de perdre 3-0. Bref, Arthur Jorge et ses collaborateurs trouvent une équipe en pleine débandade. Rendez-vous le 7 octobre. Et après, on verra.
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