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Du feu sur la pelouse . (30.07.2004)
B.M.B.
Un arbitre sud-africain abat un entraîneur qui contestait une de ses décisions.
" La police sud-africaine est toujours à la recherche de l`arbitre qui a tiré et a tué prétendument un entraîneur pendant un match samedi passé. Deux joueurs de l`équipe visiteuse de Marcelle ont été blessés pendant l`incident qui a eu lieu à Kenton-on-sea, à l`est de la cité balnéaire Cape-Town ", indique une dépêche de la Bbc publiée cette semaine sur son site Internet. La British Broadcasting corporation (Bbc) reprenait ainsi l`un des policiers chargé de l`enquête en cours. Une nouvelle largement reprise par les médias étrangers. Le drame s`est déroulé lors d`une rencontre amicale de football entre deux équipes locales. Tout part de ce que le directeur de la partie, Petros Mathebela, a attribué un carton jaune à un joueur de l`équipe visiteuse, Ekuphumuleni. Une décision aussitôt contestée par son entraîneur. Au lieu de sanctionner ledit entraîneur en lui donnant un avertissement ou alors demander son expulsion du terrain comme le prévoient les règlements, furieux, M. Mathebela a sorti de sa poche un revolver. Il a blessé deux joueurs avant de tirer à bout portant sur l`entraîneur d`Ekuphumuleni qui est mort sur le champ, affirme le porte parole de la police sud-africaine. Cette version des faits contraste cependant avec l`information publiée quelques jours auparavant par Tf1 sur son site Internet.
Selon la télévision française, Petros Mathebela "a tiré à plusieurs reprises, atteignant mortellement l`entraîneur et blessant deux autres joueurs". L`un des deux joueurs a été traité sur place tandis que l`autre, atteint à la main, a été admis dans un hôpital. Quant à l`arbitre, son forfait accompli, il s`est enfui du stade et "la police estime qu`elle devrait bientôt l`arrêter".
Le drame survenu le week-end dernier en Afrique du Sud est inédit dans les annales du football mondial. Jusqu`à présent, l`on avait assisté aux effondrements des infrastructures sportives causant d`énormes dégâts allant très souvent aux décès des spectateurs. Les émeutes entre supporters des équipes adverses ou entre supporters et forces de l`ordre et découlant sur des accidents mortels sont parfois observées dans les gradins. Quant aux acteurs du football, c`est
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trèssouvent que l`on assiste à des accrochages entre joueurs opposés ou entre joueurs et arbitres, sans plus. L`équité sportive finit toujours par triompher. Mais jamais encore, un acteur du football n`avait été auteur, de surcroît en plein match, d`actes de violence et des drame tel que celui survenu samedi dernier à Cape-Town.
Cet incident pose à nouveau le problème de la sécurité dans les stades. Où l`on était jusque-là habitué à la fouille des supporters au moment de leur entrée dans les enceintes de football. Pour ce qui est des acteurs des rencontres, leur sécurité repose sur les officiels, chargés de s`assurer du respect de la réglementation tant en ce qui concerne les équipements arborés par les protagonistes que les mesures de sécurité préalable pour tout footballeur (l`usage des protèges-tibias), et de ce que ces derniers ne possèdent sur eux aucun élément jugé " dangereux ". En outre, les directeurs des parties veillent à la protection des joueurs pendant la rencontre, au respect et à l`application des lois du jeu. Lesquels proscrivent la possession de tout objet dangereux sur le terrain avant, pendant ou après une rencontre.
Les officiels, voyant peser sur eux la présomption de bonne moralité, ne sont point contrôlés. " Puisque lorsque nous allons diriger une rencontre, nous sommes censés être les garants de l`ordre ", s`exclame alors Evehe Divine, arbitre international camerounais qui poursuit : " c`est nous qui devons veiller à l`application des règles du jeu ".
S`il s`est montré surpris puis écoeuré par le drame de Cape-Town, Evehe Divine avoue " que très souvent, lorsqu`un match est jugé à haut risque ou alors que le terrain de la rencontre est réputé pour les actes de vandalisme des populations locales, il arrive que certains de mes homologues partent jouer avec des objets dangereux : des ciseaux, des tourne-vis... Ceci, pour se défendre lorsqu`il y a la pression ou en cas d`attaque ". En D2, nous affirme notre interlocuteur, "c`est à dessein que les arbitres assistants se font fabriquer leur fanion avec le poignet plus lourd ou possédant un bout pointu, de façon à constituer une arme ". Des propos qui, comme le drame survenu en Afrique du Sud samedi dernier, prouvent que l`insécurité ne règne pas que dans les gradins.
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