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Handball : Le dernier vol de Tunis (11.01.2006)
Les deux équipes nationales évitent le forfait grâce à une subvention de dernières minutes.
Justin Blaise Akono
La délégation camerounaise à la coupe d`Afrique des Nations de handball messieurs et dames devra se contenter de 80 millions de Fcfa, contre les 89 millions prévus. C`est finalement hier soir que l`argent a été mis à la disposition des équipes nationales de handball dames et messieurs. La délégation camerounaise quitte le Cameroun jeudi matin, à 2h, par la compagnie Royal Air Maroc. Elle arrivera à Tunis, le même jour, à 11h, deux jours après le début de la compétition. "Si Ernest Djomdi était encore vivant, les choses ne se passeraient pas comme ça. Si Bidoung Mpkwatt aussi était encore là..." C`est presque en sanglot qu`une dame, membre de la Fécahand, dépitée par la situation des Lions de handball, s`est exclamée lundi dernier au siège de la fédération.
Les Lions de la petite balle n`étaient pas hier à Tunis, lors de l`ouverture de la coupe d`Afrique des nations. Idem pour leurs responsables qui seront absents à la réunion de la commission technique de la Confédération africaine prévue ce mercredi 11 janvier 2006. Jusqu`à hier mardi en mi journée, aucun responsable de la fédération n`était convaincu d`un éventuel déplacement. "L`accord de principe a été donné par le Premier ministre. Mais le paiement tarde encore à être effectué",a révélé le Sg Jean Colbert Nsegbè qui s`était même déjà préparé à une autre éventualité: "Au cas où les pouvoirs publics ne délient pas les cordes de la bourse à temps, nous allons emprunter de l`argent quelque part afin que nos équipes partent ce mercredi soir pour pouvoir être à Tunis jeudi matin".
C`est le branle bas à la Fécahand depuis que les responsables ont pu rentrer en possession de la subvention de l`Etat. Car, jusque là, c`était le statu quo: aucune accréditation des deux équipes au niveau de Tunis, aucune réservation, point de visa, des passeports à établir pour ceux qui n`en ont pas et des équipements à acquérir. Le retard à la coupe d`Afrique des nations est consommé. Comment se rattraper? "Nous leur enverrons un fax pour leur demander
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de renvoyer nos premiers matches en leur expliquant que notre retard est dû au férié qui nous a empêchés de régler tous les dossiers", a proposé Jules Moudimé, le président par intérim de la Fécahand.
Mobilisation
Dans les différents quartiers généraux, c`était la débandade. Les filles qui ont reçu la visite du Premier ministre lundi dernier à l`Injs avait commencé à douter. "Les garçons ne sont plus sûrs d`eux-mêmes. C`est la désolation et le découragement", a confié leur entraîneur, Charles Bruno Bell Bell qui les a libérés. "Nous avons eu notre dernière séance de travail lundi soir. Ceux de Douala sont rentrés. Tous sont en stand by. Je les contacterai au cas où nous devons bouger", a poursuivi C B Bell Bell. Personne dans le groupe ne veut avouer que l`enthousiasme des premiers jours s`est émoussé.
"Nous partons avec quatorze joueurs seulement pour chaque équipe, au lieu de vingt. Des effectifs à risque en cas d`accident ou d`autres problèmes d`adaptation", se plaint Frédéric Youndjeu, le vice président de la Fécahand. Les primes de participation sont fixées à 500 000 Fcfa et celles de qualification à 250 000 Fcfa. Les différents membres ont, via téléphone, secoué tous leurs réseaux parmi lesquels Roger Milla, pour se tirer d`affaire.
D`autres responsables ont même dit que le ministère des Sports et de l`Education physique n`est pas sans reproche dans ce retard car, "c`est en mars 2005 que ce dossier a été introduit au Minsep. Toutes les précautions auraient dû être prises", a renchéri le vice président de la Fécahand, Frédéric Youndjeu. Au ministère des Sports, couloirs et bureaux étaient déserts ces jours fériés. Personne à la Fécahand ne voulait jeter l`éponge car, "si nous n`y participons pas, nous risquons une suspension de toute compétition de nos équipes et clubs, entre deux et cinq ans avec des amendes supérieures à vingt millions de Fcfa", informe le président par intérim, Jules Moudimé qui rappelle que "nous étions déjà sous le coup d`un suspension et d`une amende de vingt millions de Fcfa Nous avons dû négocier pour effacer la suspension et les amendes parce que nous n`avons pas de moyen".
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