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Ligue des champions : L’Eto’o du Barça étrangle Benfica (07.04.2006)
Le chemin des Catalans pour Paris où va se jouer la finale de cette année passe forcément par Milan.
La vieille dame, fort de ses 107 ans, a de beaux restes. Et un peu de chance aussi. Car malgré une charnière centrale désossée par des absences de Carlos Puyol suspendu, Rafael Marquez et José Edmilson blessés les Blaugranas ont tenu le pari au stade La Luz de Lisbonne la semaine dernière. Ce handicap n’a pas profité aux anciens Barcelonais Koeman, Simao et Geovanni mardi 28 mars en match aller des quarts de finale de la ligue des champions 2006.
Largement en tête de la Liga espagnole, grâce à une avance de 11 points sur Real de Madrid, son challenger de toujours, Barça entend aussi marquer la scène européenne cette année. Quatorze ans après son dernier succès face au Sampdoria de Gênes en Ligue des champions grâce au but victorieux de Ronald Koemen adversaire des 1/4 de finale (aujourd’hui entraîneur de Benfica de Lisbonne), que de rêves brisés ! Notamment son élimination l’année dernière par Chelsea en 8e de finale, le Fc Barcelone, célèbre club espagnol fondé le 29 novembre 1899, qui a fait de la prestigieuse compétition européenne son principal objectif cette saison, poursuit avec du cœur et du muscle son ambition d’être à Paris le 17 mai prochain pour disputer la finale de la ligue des champions 2006. Le long chemin de Paris passe automatiquement par San Siro du mythique Milan Ac que les enfants terribles de Juan La Porta devront rencontrer le 18 avril en match aller de demi-finale. Car Frank Rijkaard a eu raison de son compatriote de collègue Ronald Koeman avec qui, il a partagé de meilleurs moments tant en équipe nationale hollandaise qu’en clubs (Fc Barcelone et Ajax d’Amtersdam) en quart de finale retour au Camp Nou (2-0), le 5 avril.
Mais les choses n’ont pas été aussi faciles à la bande à Ronaldinho dont le penalty de la 5e minute a été renvoyé par son compatriote Moretta, le keeper de Benfica. Ce coup de patte manqué présageait un match moyen pour Ronhi, marqué à la culotte par un ange gardien, Ricardo Rocha, que lui a affecté Ronald Koeman. Suffisant pour mettre le reste du groupe en alerte maximum. Du coup, Samuel Eto’o fils s’est éclaté. Dribles, feintes de corps, accélérations, rapidité, passes lumineuses, etc. et le Camerounais, tel un Lion déchaîné, était insaisissable dans son Camp Nou qu’il connaît déjà par cœur ; un comme “ le général ” Doumbè Léa connaissait le stade de la Réunification de Bépanda à Douala. Eto’o est sans doute le meilleur joueur de cette rencontre. Passeur, récupérateur, organisateur et buteur, Samuel Eto’o fils a été tout cela. Un contrat pleinement rempli. Sa mobilité légendaire a énormément perturbé les plans tactiques de Ronald Koeman ; libérant de ce fait Van Bommel, Deco et Ineasta imperturbables au milieu de terrain. Ils partagent les honneurs du triomphe avec Ronaldinho et Eto’o les deux buteurs de mercredi dernier au Camp Nou qui vibrait comme à tous les grands rendez-vous. Le Barça en aura énormément besoin le 26 avril lors de la demi-finale retour contre le Milan Ac.
Barça- Benfica de mercredi a permis de voir la grande capacité des Catalans à gérer un match aussi dangereux. A
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unbut à zéro jusqu’à la 88e mn, tout était possible. Les Portugais qui savaient qu’un petit but les qualifierait, malgré leur apparente apathie ont donné des sueurs froides aux Espagnols à travers des contre-attaques savamment menées, mais dont la conclusion était décevante. A cause d’une présence trop physique de Van Bommel au milieu de terrain à côté de Andres Iniesta, Koeman pour qui l’échec du Barça passait par un plan anti Ronaldinho, n’a pas pu surprendre le club catalan comme il a surpris Liverpool et Manchester. Juan La Porta, le 35e président de Fc Barcelone élu en juin 2003 avec 52,57 % de voix, peut s’estimer heureux. Le Camp Nou (98 771 places) où son équipe évolue depuis 1957, loin d’être un acquis, recevra le Milan Ac le 26 avril en match retour. Certes, les matches se suivent mais ne se ressemblent pas. Mais, il est difficile de battre le Fc Barcelone dans ce que certains appellent “ sa cour de récréation ”. Surtout que l’effectif affichera grand complet. Edmilson s’est essayé mercredi dernier. Sa rentrée a été rassurante et déterminante. Contre le Milan Ac, il aura fort à faire avec des incustrations de Seerdof. D’autres retours salutaires sont annoncés du côté des Catalans, notamment ceux de Rafael Marquez, de Motta, de Xavi et surtout de Lionel Messi que Diego Maradonna présente déjà comme son “ successeur ”.
Dans tous les cas, pour la majorité des Camerounais, 2006 est l’année Barça. “ Il est vrai que le Milan Ac a dans ses rangs des joueurs très expérimentés et rompus à la haute compétition à l’instar d’un Paolo Maldini, Tchevtchenko, Inzaghi, Seerdof, Dida. Mais j’ai foi en le Barça qui est pour moi les Lions Indomptables bis. Car un Carlos Puyol me renvoie à mon Song Bahanag. Les deux jouent presque dans le même registre, avec le même engagement, la même détermination, la même rigueur et la même rage de vaincre ”, raconte Pierre Doualla Manguele, cadre dans une banque à Douala. Comme lui, de nombreux Camerounais portent le Fc Barcelone dans leur cœur depuis que leur compatriote Samuel Eto’o Fils tutoie les records mondiaux. L’actuel Pitchitchi de la Liga (D1) espagnole avec 22 buts, est le deuxième meilleur buteur de la ligue des champions (5 réalisations) derrière son coéquipier Ronaldinho (7 buts). En sept ans de Liga Samuel Eto’o Fils est entré dans le cercle mythique des buteurs centenaires. Alors qu’il fêtait ses 25 ans, Eto’o, grâce à ses deux buts contre Gatefe le 10 mars dernier, s’est offert un somptueux cadeau d’anniversaire, s’inscrivant ainsi sur la liste des joueurs qui ont atteint, voire dépassé la barre des 100 buts marqués en championnat espagnol. Ce classement est dominé par le mythique Telmo Zarra, malheureusement disparu récemment. Il a inscrit 251 buts en 277 matches. Un classement où l’on retrouve d’autres illustres Barcelonais comme Quini, Julio Salinas, Bakero et Kubala. Avec ses 104 buts en 226 matches, le goleador camerounais, triple ballon d’or africain et 3e meilleur joueur du monde garde la tête entre les épaules et poursuit inexorablement son chemin vers la plus haute marche du podium mondial. Avec la bénédiction désormais de tout le peuple camerounais.
Par Noé Ndjebet Massoussi
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