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Médecine Sportive : Le choix sera difficile (31.01.2005)
Le ministre des Sports et de l’Education Physique (Minsep), Philippe Mbarga Mboa, est à la recherche d’un responsable médical des Lions Indomptables.
Quelques jours après sa nomination à la tête du Minsep, Philippe Mbarga Mboa disait “ on ne vient pas avec des préjugés. Ainsi, j’entends m’entourer de toutes les expertises pour bâtir un mouvement sportif fort. Pour cela, aucune idée ne sera de trop dans cette œuvre citoyenne ”. Joignant l’acte à la parole, le ministre Mbarga Mboa a impliqué plusieurs personnes du milieu des sports, dans la définition des critères de choix du nouvel entraîneur et de ses collaborateurs. Puis, le patron du mouvement sportif a lancé un appel à candidature pour le poste de médecin et de kinésithérapeute des Lions indomptables. Pourtant, ces postes sont encore pourvus. Pourquoi la remise en question de l’expertise de ses occupants ?
En 2000, au lendemain de son arrivée à la tête de ce qui était alors appelé ministère de la Jeunesse et des sports (Minjes) Pierre Ismaël Bidoung Mkpatt avait désigné Assamba, médecin généraliste sorti du Chu deux ans auparavant, pour s’occuper de la prise en charge médicale des Lions indomptables. Il y remplaçait Dr Michel Motazé qui y a séjourné pendant 22 ans. Un choix qui avait fait couler beaucoup d’encre et de salive chez les observateurs qui estimaient que Dr. Assamba était encore trop jeune pour une telle mission auprès des Lions. Pour beaucoup, il fallait un médecin des sports formé et spécialisé sur les questions sportives, et jouissant d’une très grande expérience. On citait alors, entre autres, le Pr Achu, le Pr Ama Pierrot, le Dr David Hanack Tonyè, le Dr Bissou Mahop et même le maintien du Dr Michel Motaze, celui là même qui a eu à gérer avec grand succès l’encadrement médical des Lions indomptables.
Le ministre Pierre Ismaël Bidoung Mkpatt avait donc mis de côté tous ces savoirs au profit d’un jeune protégé. Les Camerounais se sont jetés sur lui lors du décès de Marc Vivien Foé à Lyon en France en 2003. Il était comme tout le monde, spectateur de ce cas triste qui frappait le mouvement sportif mondial. Durant sa présence aux côtés des Lions, il a cependant fait preuve de courage et de disponibilité. Mais cela n’est pas suffisant, selon les responsables actuels du sport au Cameroun. C’est sans doute ce qui justifie la démarche de Philippe Mbarga Mboa en ce moment.
Les forces en présence
Le Pr Achu jouit d’une expérience avérée. Il est le doyen des médecins des sports encore en activité. Selon certains cadres, il est le parrain de plusieurs de ses jeunes collègues qui veulent s’essayer à la médecine des sports. Le Dr Hanack Tonyè, aujourd’hui attaché à la présidence de la République, était le plus en vue à ce poste. Il remplissait bien de critères : technicien qualifié, il a la chance de
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pouvoir ressentir les sensations qu’éprouve un sportif. Puisque qu’il a été lui-même un athlète de haut niveau. Ancien président de la fédération camerounaise de judo, discipline qu’il a pratiquée, il a une ceinture noire 5ème dan. Il est Maître de nanbudo, autre discipline pour laquelle il a également une ceinture noire 5ème dan. C’est dire qu’en suivant les sportifs, il peut se mettre facilement à leur place pour un résultat positif. Mais aujourd’hui il est technocrate à la Présidence. Parviendra-t-il à se détacher pour un travail aussi exigeant ? Autre technicien, le Pr Ama Pierrot. Il est crédité d’une bonne visibilité de la médecine des sports. Très régulièrement, on a lu ses contributions dans certains journaux de la place. Il a même fait de la lutte contre le dopage son dada. Comme Dr Hanack Tonyè, il travaille aussi à la Présidence de la République. Donc soumis à une pression professionnelle forte. Tous les deux ne peuvent être utiles que si leur employeur qui est en même temps demandeur de très bons résultats les libère. Ce qui n’est pas à exclure. Le dernier de cette liste, et pas le moins talentueux, est le Dr Bissou Mahop. Jeune médecin des sports, il travaille aux côtés de grands techniciens de par le monde. Il est d’ailleurs l’un des cinq médecins africains à faire partie de la Société savante de la médecine de sports en France.
En demandant à son collègue Olanguéna de la Santé publique de lui faire tenir la liste des médecins de sports afin d’opérer le choix, Philippe Mbarga Mboa voudrait mettre tout le monde sur le même pied d’égalité. L’autre aspect sera le khiné. Le Dr Mbeng y officie avec bonheur. Il est aux côtés des Lions depuis l’époque du Dr Motaze. C’est dire qu’au-delà du savoir-faire, il bénéficie d’une très grande ancienneté qui compte aussi dans ce métier. A son arrivée au Cameroun, Schäfer avait dans ses bagages son compatriote Müller qui est parti pour cause de non payement de son salaire.
Mais il ne faut pas se tromper. Il ne sera pas que question de ces deux groupes-là. Le Cameroun doit s’arrimer à la modernité qui voudrait qu’on ne parle plus que du médecin des Lions. Mais du staff médical. Comme ailleurs, celui-ci est composé d’un groupe de plus de dix médecins de différentes spécialités. Mais ayant à leur tête un médecin des sports. C’est cet ensemble qui est chargé du suivi des sportifs. Le médecin des sports n’étant pas celui-là qui est au banc de touche pour voir comment la balle monte et descend, mais un technicien averti qui peut influencer le choix d’un sportif en fonction de ses aptitudes physiques et sanitaires. Les Camerounais attendent que le Minsep leur présente un groupe de personnes moins distraites, et pas seulement portées sur les frais de mission. A l’heure de la reconstruction, aucun détail n’est à négliger.
Par S.N.
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