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Heureusement Natal, Manaüs et Brasilia nous font honte : Rendons-nous compte ! (26.06.2014)
S’agissant de la triste image du Cameroun affichée par nos lions de retour ce mercredi matin, il est certain pour les uns qu’ils ont « touché le fond ». Mais pour nous autres, cette déchéance est une chance.« A quelque chose, malheur est bon ! » Le séjour brésilien nous aura suffisamment fait rougir les yeux. Très gros et rouges, nos yeux peuvent désormais voir, fut-il dans les cieux, la source de notre désarroi. Trois matches, trois défaites, 9 buts encaissés, 1 carton rouge, 4Jaunes ; avec des fautes hors normes, etc. contre un 1 seul but marqué et pas suffisamment juteux pour faire avaler sans danger, cette pilule décidément trop amère. De la chasse dans la forêt amazonienne, le lion est rentré non seulement défiguré mais aussi bredouille, sinon qu’avec sa queue entre les jambes, et ses médailles du déshonneur ; le Cameroun est souillé ! La honte abonde ! Tous, ça nous rend fous : la colère nous fait déjà sourire, le rire nous fait déjà gémir. Le foot a dépravé l’image du « Berceau de nos ancêtres » et l’on s’accorde sur le fait qu’il doit être récuré pour prétendre racoler les morceaux… Dieu merci ! Peut-être qu’à l’horizon, est déjà pointé le début de la fin, la fin d’une longue et vertigineuse époque hérétique, la fin d’un règne de ces personnages qui n’ont d’yeux que pour leur petite subjectivité, la fin de ces chasseurs d’intérêts qui ne pensent qu’à se bomber les panses, la fin d’un manque d’amour pour la patrie, la fin du mercenariat, la fin de la confusion des diplômés aux ignares, la fin de l’incivisme. Le football, nous le concevons comme l’élément culturel le plus touchant et fédérateur, et l’équipe nationale comme la seule boisson dont la saveur atténuait encore nos souffrances et nous faisait encore tolérer nos différences. Que dire donc de notre foot, ou plutôt de notre pays qui n’a désormais pour spectacles à offrir que de comportements malappris : le pillage et l’individualisation des institutions footballistiques, des coups attribués à quiconque voudrait bien s’insurger contre ma recherche de louanges égotiques et, qu’il soit un coéquipier, là n’est pas mon problème. C’est que la situation est délirante. Chez nous, il n’y a plus un seul service, un seul citoyen dont le fonctionnement et le comportement honorent le Triangle national. D’aucuns nous trouveront dramatiques dans nos analyses et voudront bien nous dire « Attention ! Le football n’est qu’un jeu. » Un fait que nous admettons bien évidemment. Mais en ce jeu, qu’ils veuillent bien voir toute la gravité de la situation dans laquelle nous plonge son mauvais fonctionnement. Si aujourd’hui le sport camerounais et le football en particulier sont boiteux, c’est que tout est déjà boiteux finalement. Tout camerounais, tout le camerounais et les camerounais sont à la fois sujets et acteurs de cette triste figure qu’a exposée le Cameroun au pays de Pelé. Il est inutile de prétendre redresser le football camerounais en procédant juste aux changements d’acteurs directs de ce sport : les joueurs, les sélectionneurs, les dirigeants de la fédération, etc. Nous comprenons que le séjour brésilien nous ait mis au bord de la folie, mais sachons-le, le mal est profond. S’il vous plait gardez votre souffle !
Oust, fou foot ! Oui, mais surtout pas de faux contes dans les comptes !Nous voulons avouer ici la modicité de nos connaissances relatives à la chose footballistique. Nous en entendons seulement faire appel au bon sens. C’est grâce à lui que nous disons
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comme Roger Milla, ce monument de notre football, qu’ « il faut un balayage total ». Mais le tout n’est pas de le dire. Il faut encore connaitre la surface exacte qui nécessite ce décrassage. Pour certains, il faut punir les joueurs, les faire rembourser ces millions qui commencent à devenir un problème pour leur bien être (moral), il faut tous les changer ou privilégier désormais les joueurs locaux comme s’ils avaient le monopole du patriotisme ; d’autres jettent leur dévolu sur les sélectionneurs et ou les dirigeants de la fédération et du Minsep avec leur Comité de normalisation qui semble « normaliser l’écart et écarter la norme » ; et pour d’autres enfin, c’est le Président de la République qui doit enfin se réveiller et prendre les choses en mains. Mais pour des exigences rationnelles, aux deux premières catégories, il faut rappeler cette belle phrase de Chantal Epée : « La débâcle de 2014, fille de celle de 2010 est logique. Elle est l’enfant cotisée des décennies hérétiques(…) ». Il ne faut donc pas s’en prendre aux coups de coude d’un Song, à l’équipe toute entière ou aux choix du sélectionneur. En fait les choses semblent faites de telle sorte que, quelque soit celui qui serait là, on aurait eu les mêmes résultats. Qui de nous, aujourd’hui, est capable de donner l’équipe type des lions (indomptables). Si nous sommes dans un pays où il y a vraiment des comités dits, de normalisation, personne ne se retrouverait dans ce minable exercice. Et pour cause, sans cesse on change joueurs et entraineurs après chaque match. Si on reconnait que la débâcle 2014 est fille de celle de 2010, et tablant justement sur les forces de nos équipes pour le mondial sud africain, un article de Camfoot avait titré le 29 juin de cette année : « Structurellement Conditionnées pour Echouer », alors avouons-le, le problème est systémique. C’est pourquoi, sur le fait qu’il faille que Paul Biya prenne les choses en mains, nous disons oui. Mais qu’on ne s’attende pas à ce qu’il mette simplement «the right person on the right place ». Sinon, ce serait une course dans le sac. En effet, il faut peut-être que le Chef de l’Etat, s’il en a les moyens, assainisse nos mentalités. C’est là en fait le nœud du problème. Et comme il n’y a pas plus ridicule que celui qui attend le salut de son âme de quelqu’un d’autre parce que même le clergé vous dira « Aides-toi et le ciel t’aidera ! » ; nous pensons que chacun de nous a avec lui, la clé de notre réussite. Cette clé n’est rien d’autre l’assimilation de la notion de PATRIE : Si on aime sa patrie, on va respecter ses institutions, on saura qu’on doit être sain dans ses rapports avec la fortune publique, qu’on ne doit pas avoir pour dieu que son ventre et sacrifier l’amour pour le pays pour l’ honneur et la fierté de sa petite personne, etc. ; On saura qu’il faut mériter ce qu’on doit ou ce qu’on veut être et avoir, non pas compter sur des réseaux. Là, on aura fait corps avec le TRAVAIL et, logiquement suivra la PAIX, la paix dans toutes nos institutions, la paix dans notre société et dans tous les domaines et forcément donc dans notre football. Profitons des plaies brésiliennes de tous les camerounais pour soigner le Cameroun tout entier. Heu… Quelqu’un se sent-il touché… ? Qu’il veuille bien excuser notre bavardage « inutile », pour nous faire pardonner, nous cassons notre plume.
Franck Olivier BIYA Camerounlink.net
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http://camerounlink.net/news/?SessionID=J9WJ4YYC9CCHV6UTEKV3HTJQSC6BVK&cl1=1&cl2=&bnid=2&nid=78809
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