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Basket-ball : Le ministre Mbarga Mboa en appelle à la paix des braves (15.12.2005)
Le ministre des sports et de l’éducation physique (Minsep), Dieudonné Philippe Mbarga Mboa, a reçu le 13 décembre, le bureau directeur de la Fédération camerounaise de basket-ball. Il a invité les protagonistes à fumer le calumet de la paix.
Ils étaient tous là ou presque, les membres du bureau fédéral de la Fécabasket. Tous invités par le ministre des sports. Une invitation qui avait pour but de ramener la paix au sein de cette fédération, gangrenée par des divisions depuis la dernière élection qui a porté à la tête de la fédération une nouvelle équipe dirigeante. A la faveur du renouvellement des équipes dirigeantes des fédérations, Noah Jean Chrysogone a été porté à la tête de la Fécabasket, remplaçant ainsi le colonel Enanga Barnabas qui n’a fait qu’une olympiade. Mais qui a eu le mérite de ramener le basket-ball camerounais sur le plan africain. Seulement, certains lui reprochaient la gestion militaire de la fédération. Voilà qui a réussi à le brouiller d’avec les autres membres de son bureau au premier rang desquels son secrétaire général, Olomo Longin. C’est donc ce dernier qui a convaincu l’ancien député Noah jean Chrysogone à se présenter pour la présidence de la fédération. Il s’agit là d’un soutien qui a pris de court le colonel Enanga Barnabas battu à la dernière élection.
Cette défaite a laissé des fissures dans les relations entre les membres de la nouvelle équipe dirigeante. Ainsi, un grand silence s’est installé entre eux. Pénalisant la cohésion du groupe. Selon Pierre Paul Mbog Nyobé le président de la ligue du littoral, “ la fédération est dirigée par deux personnes : le président et son secrétaire général. Ils ne nous associent pas au fonctionnement de la Fécabasket. Il existe des camps dans la fédération qui sont la résultante des élections ”. Le président de la fédération a-t-il voulu remercier son secrétaire général qui l’a ramené dans la grande famille du sport en lui confiant des pouvoirs supposés ou réels ? Tout porte à le croire avec cette grande marge de manœuvre qui lui est accordée. Même si tout le monde est convaincu de sa grande expertise pour ce qui est de la maîtrise de son sujet. C’est en sa qualité de tutelle, mais aussi et surtout d’ancien international camerounais de basket-ball, sport qu’il continue à pratiquer avec un grand plaisir à ses moments de repos, que le ministre a invité les deux parties afin qu’elles puissent taire leurs divergences. Une initiative que certains, par peur, ont qualifié d’immixtion de la part du ministre pour fragiliser le président de la fédération. On leur attribue l’appartenance à un groupe et qu’ils se battraient pour le leadership. Lequel ? Personne ne veut plus en parler même si on dit qu’ils ont un parrain commun qui a positionné les uns et les autres dans les sphères du pouvoir. Un
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arbitre international, Fochivé Jeannot Fils, invité samedi dernier à la Rts une radio urbaine de Yaoundé, n’a pas manqué de dire “ que le ministre nous laisse travailler ”.
La paix dans les fédérations et mouvements sportifs
Une déclaration qui indiquait l’état des relations entre la fédération et sa tutelle. Bien que tous n’aient pas eu la volonté de dire publiquement s’il y a eu divergence. Au sortir de leur rencontre, le président la fédération a souligné que : “ le ministre nous a invité pour nous conseiller à nous entendre. Mieux, il a demandé que l’on communique un peu plus pour apporter une réelle visibilité sur nos activités ”. Selon Noah Jean Chrysogone, “ la fédération a été secouée après l’élection qui, il faut le dire, a laissé les traces. C’était bien prévisible. Le ministre pense qu’il faut laisser de côté les problèmes d’hommes pour se consacrer au travail ”. A la fin de cette séance de travail avec les membres du bureau fédéral, le ministre Dieudonné Philippe Mbarga Mboa s’est livré à la presse. Le patron du mouvement sportif camerounais justifie son action par le fait qu’il est d’abord un ancien international de basket-ball ; qui se rendant compte de l’absence de communication entre les membres de ce bureau, s’est vu obligé de les rassembler. Il a promis le refaire à tout moment, quand il sentira la vie des fédérations menacée. Après Douala où il était en novembre dernier pour apaiser les esprits à la suite des problèmes observés dans la ligue provinciale de football du Littoral au sujet des interpoules édition 2005, il dit maintenir son bâton de pèlerin de la paix dans les fédérations et mouvements sportifs.
C’est un ministre plus que déterminé qui a pris sur lui d’apporter la paix, seul gage d’évolution, dans le mouvement sportif. On se souvient que le 10 décembre 2004, soit deux jours après sa nomination à la tête de ce département ministériel, dans une interview exclusive accordée aux colonnes de Le Messager, Dieudonné Philippe Mbarga Mboa disait que “ rien de grand ne peut se faire dans le désordre ”. Et l’on a compris qu’en une année de gestion, il y a eu globalement moins de problèmes au sein des fédérations. On peut dire que c’est un pari tenu. Seulement, la gestion des hommes demandant en permanence beaucoup plus de tact, il est trop tôt de célébrer le retour à la normale au sein de la Fécabasket. Car il faut dire qu’à la fin des travaux, l’on a observé que les uns et autres cherchaient difficilement à voiler des poches de frustrations qui prendront le temps pour disparaître. L’autre constat étant que le discours officiel cachait mal la pensée profonde de ces guerriers. Il faut toutefois espérer que la raison, comme l’a souhaité Dieudonné Philippe Mbarga Mboa, prendra le dessus sur la passion.
Par Sandeau Nlomtiti
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