|
Can 2008 : Les Lions obligés de changer d’hôtel à Accra (07.02.2008)
Peu satisfaits des conditions d’hébergement qui leur ont été offertes à leur arrivée dans la capitale ghanéenne, les joueurs camerounais ont aménagé dans un autre hôtel digne de leur standing ;Réactions de Njitap, Mbami, Angbwa, Hamidou au message d’encouragement du président de la République à quelques heures de la demi-finale contre le Ghana.
Ils ont évoque diverses raisons pendant que toute l’équipe est gonflée à bloc pour le match de ce soir contre le Ghana.
Eric Roland Kongou, à Accra
A quelques heures de la demi-finale Ghana-Cameroun de ce jeudi soir a 17h au Ohen Djan Sports Stadium d’Accra, les Lions indomptables sont cloisonnés dans leur chambre d’hôtel. Pas de visite. Pas d’interview. La confiance règne et l’ambiance est sereine. Un climat loin d’être celui observé mardi dernier à l’arrivée des coéquipiers de Rigobert Song à Accra, en provenance de Tamale. Dans un petit avion de 26 places, ils avaient embarqua à bord avec leur encadrement technique et le ministre des Sports et de l’Education physique Augustin Edjoa. Arrivés dans la capitale ghanéenne à 16h, les Lions avaient d’entré de jeu, boudé Alicia Hôtel, réservé par la Confédération africaine de football (Caf). Juste une petite visite et Samuel Eto’o et ses coéquipiers ressortent aussitôt avec leurs valises. Motif: l’hôtel est très petit et le confort n’est pas digne de leur standing.
Suffisant pour que les poulains de Otto Pfister choisissent eux-mêmes d’aller installer leur quartier général au Novotel d’Accra, grande chaîne hôtelière de renommée internationale. C’est dans cette tanière que les coéquipiers de Rigobert Song ont reçu, nuitamment, le message de félicitations et d’encouragement du chef de l’Etat Paul Biya, rendu public par Augustin Edjoa. Avant cette réunion «informelle», les Lions avaient, en lieu et place d’une marche comme initialement prévue, fait une séance d’aérobic dans un stade de la capitale ghanéenne. Une séance d’entraînement renforcée par celle d’hier faite entre 11h et 12h (heure locale).
Au cours de cette dernière, les Lions, qui se sont entraînes sous un soleil de plomb, ont fait quelques exercices de réveil musculaire. D’un côté du terrain, on a observé Thomas Nkono travailler avec les gardiens de buts Kameni, Souleymanou et Mbarga.
|
L’autre moitié du terrain était occupé par les joueurs aux chasubles rouges et ceux aux chasubles blancs. Le but de cet exercice était de travailler la cohésion et la circulation du ballon par des passes. Un exercice qui sera clôturé par une séance de travail de vitesse.
Pendant ce temps, le capitaine Song, Timothée Atouba et Stéphane Mbia, tous souffrants des douleurs bénignes, ont fait des travaux spécifique au coin d’un corner avec Carlos Perez, le kinésithérapeute espagnol désigné par le Fc Barcelone pour accompagner Samuel Eto’o dans cette Can. Bref, la séance d’entraînement d’hier était très décontractée, avec des joueurs et même l’encadrement qui, tout en travaillant avec rigueur, ont beaucoup rigolé. Sans pour autant oublier l’objectif immédiat : la qualification pour la finale de la 26eme édition de la Can.
Interrogé sur la rencontre contre le Ghana, l’adversaire du Cameroun, l’actuel meilleur buteur de la Can 2008 Samuel Eto’o (5 buts) ne fait pas mystère de ses ambitions: «Nous avons la possibilité de jouer la finale. Certes, nous avons notre carte à jouer face au Ghana. Nous savons que c’est une grande équipe et, en plus, elle joue chez elle. Les joueurs ghanéens ont plus de pression que nous. Nous essayerons de jouer notre carte», soutient Eto’o. Tout en rappelant qu’un de ses amis a l’habitude dire que : «Le Cameroun, c’est la seule équipe qui peut battre n’importe quelle équipe lors d’un match. Et lorsque les Lions rentrent sur l’aire de jeu, [ils sont] capables du meilleur comme du pire. Mais face aux grandes équipes, le Cameroun répond toujours». Rigobert Song corrobore d’ailleurs les propos de Samuel Eto’o. «Nous avons beaucoup de respects pour le Ghana. Mais rencontrer le pays organisateur ne nous fait pas peur. J’ai personnellement contribué, avec les Lions, à gagner par deux fois le pays organisateur lors d’une phase de finale de la Can », a rappelé le «dinosaure» à la fin de la séance d’entraînement d’hier. Roger Milla s’engouffre également dans cette brèche en énumérant les victoires des Lions face au pays hôte: en 1984 contre la Cote d’Ivoire, en 1988 contre l’Egypte, en 1992 contre le Sénégal, en 1998 contre le Burkina Faso, en 2000 contre le Nigeria et en 2002 contre le Mali. L’histoire va-t-elle se répéter? On ne perd rien à attendre ce soir à 18h.
|
|
|
|
|
|