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La gloire perdue des clubs camerounais (16.09.2004)
En ligue des champions et en coupe de la CAF, deux compétitions continentales qu’organise la Confédération africaine de football (CAF), Coton Sport de Garoua et Sable de Batié, n’ont pas fière allure. Le week-end dernier, ces deux clubs ont été tenus en échec respectivement à Garoua où l’équipe phare de la localité s’est vue imposer un match nul par Hearts of Oaks du Ghana (0-0) et en Afrique du Sud où Sable de Batié a été battu par Santos par 0-1.
Ces résultats en matchs de poule de la coupe de la CAF où Coton occupe le troisième rang et Sable le quatrième, viennent rappeler à la mémoire des amoureux du ballon rond l’élimination précoce en 8es de finale de PWD de Bamenda et de Canon de Yaoundé en coupe de la CAF et en ligue des champions. Depuis 1981 lorsque Union de Douala remporta la coupe des vainqueurs de coupe, vingt trois années se sont écoulées pendant lesquelles aucun autre représentant camerounais n’est monté sur la plus haute marche du podium sur l’échiquier continental. Certes, Canon a pu parvenir à la finale de la coupe de la CAF en 2001, Tonnerre en 2002 et Coton en 2003, mais ce goût d’inachevé pose véritablement le problème de la prestation des clubs camerounais qui, quoi qu’on dise, ne sont plus aussi performants qu’il y a vingt ans.
Un regard rétrospectif sur l’efficacité des Camerounais sur la scène continentale dans les années 70 et 80 ne peut que renforcer cette thèse. En coupe d’Afrique des clubs champions, les ambassadeurs du Cameroun ont remporté de nombreux trophées : Oryx (1965), Canon (1971, 1978 et 1980), Union de Douala (1979). Trois autres en coupe des vainqueurs de coupe, TKC (1975), Canon (1979) et Union (1981) ont hissé haut l’étendard du Cameroun.
Pourtant, depuis 1984, les équipes nationales de football ont brillé de mille feux. En 1984, 1988, 2000 et 2002, l’équipe nationale de football fanion s’est
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particulièrement distinguée en devenant quadruple champion ; les moins de 23 ans ont remporté la médaille d’or aux Jeux Olympiques de Sydney tandis que les cadets sont devenus champions d’Afrique à Mbambane (Swaziland.) Toutes choses qui font croire aux observateurs que l’échec des clubs camerounais est inhérent à plusieurs causes : l’organisation approximative du championnat ; la non popularité des clubs, le clientélisme des présidents de clubs, l’exode massif des joueurs et la carence des talents au niveau des compétitions nationales.
Si l’équipe nationale fanion a pu devenir quadruple champion au niveau continental, c’est en partie parce qu’elle est constituée en majorité de joueurs professionnels. En outre, le gouvernement du Renouveau s’y est impliqué en mettant à la disposition des joueurs les moyens appropriés. Or, au niveau de la Fédération camerounaise de football, rien n’est entrepris pour que le championnat national d’élite épouse les contours d’une compétition moderne. On a même poussé le bouchon plus loin, cette année, en organisant un championnat à deux vitesses fort alambiqué.
Bien plus, les clubs de première division n’ont plus une assise populaire. Qui ne se rappelle que Union, Canon, Tonnerre, et Oryx avaient pour fiefs : New Bell, Nkolndongo, Mvog Ada et Bali. Aujourd’hui, ce sont les dirigeants de clubs qui auraient d’autres ambitions qui font des mains et des pieds pour transformer les clubs en sociétés anonymes afin de garder une main-mise sur celles-ci.
Dès lors qu’un joueur excelle au niveau national, tout est mis en oeuvre pour qu’il soit placé soit dans un championnat européen soit dans un championnat asiatique. Et ceci, grâce à la complicité du président du club et des instances dirigeantes de la FECAFOOT.
Une large réflexion pourrait donc être envisagée pour remettre les clubs camerounais en selle!
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