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Makembé Amsetou : Finesse et puissance au filet . (03.09.2004)
Claude Tadjon
L`attaquante-réceptionniste de Aes Sonel volley-ball porte bien son dossard n°9.
La balle du premier set en faveur de Aes-Sonel lors de la palpitante finale de la coupe du Cameroun de vollez-ball, remportée de haute lutte le 07 août dernier par l`équipe des électriciens, porte son estampille. Son smash, expédié sans ménagement de l`autre côté du filet, dans les limites réglementaires du goudron tenant lieu de plancher, n`aura laissé aucune chance aux filles de l`Institut national de la jeunesse et des sports (Injs). Signe avant-coureur d`une victoire se profilant à l`horizon, sa frappe lourde a mis de l`électricité dans l`arène du complexe sportif Matéco. Silhouette fine et gracile, qu`on imagine plus sur un podium de défilé de mode, Makembé Amsetou a pourtant le bras long et puissant, un malheur pour ses adversaires. Attaquante-réceptionniste attitrée de l`équipe quadruple vainqueur consécutif de la coupe du Cameroun, Makembé porte fièrement son numéro 9. Un dossard mythique dans une discipline soeur. En faire autant pour le volley-ball est le rêve qu`elle caresse secrètement.
Même si le chemin à faire est encore long, concède-t-elle. Sa première sélection en équipe nationale remonte à 2000. Depuis, elle accumule à un rythme effréné, dans son escarcelle, une expérience qui n`arrête plus de s`étoffer. Trois fois championne du Cameroun dans sa discipline, quatre fois vainqueur de la coupe du Cameroun, vice-championne d`Afrique des clubs en Algérie (2002) et, cerise sur le gâteau, meilleure joueuse du Cameroun la saison dernière. A cette cadence-là, d`aucuns n`hésitent pas à parler d`une main-basse sur le volley-ball
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camerounais. Faussement humble, l`athlète met cette avalanche de titres sur le compte d`un groupe soudé et jouant ensemble depuis plusieurs années. Certains observateurs avertis du championnat national de volley-ball remettent cependant en cause ses qualités psychologiques. Elle s`accommode mal de l`épreuve redoutable des matchs intenses à l`issue incertaine. Makembé Amsetou attend encore de se construire une véritable camisole de force, signe distinctif des athlètes de haut niveau, aguerris pour la haute compétition.
Repérée alors qu`elle n`était encore qu`en classe de cinquième au lycée de New-Bell à Douala, c`est à l`école de volley-ball Les Creusets, que la volleyeuse laisse éclore sa passion pour cette discipline sportive. Sous les ailes protectrices des encadreurs Ngué et Milango, la jeune fille fourbit patiemment ses armes pour affronter l`univers compétitif de la balle légère, servie, il est vrai, par des atouts physiques appropriés : jambes longilignes et grande capacité de mobilité. La réprobation, somme toute légitime des parents, fera long feu, face à la détermination des coaches. Aujourd`hui, elle compte embrasser une carrière internationale dans le volley-ball, "si les conditions de transfert dans les clubs européens et l`obtention du visa le permettent", confie-t-elle, rêveuse. Sinon, Makembé Amsetou, qui a vu le jour le 15 décembre 1984 à Douala, a déjà sa petite idée sur la parade : des études en médecine. Une filière d`études en droite ligne du champ d`orientation possible de la classe de terminale D au collège Siantou, où elle était inscrite l`année scolaire dernière. Son échec au baccalauréat lui a toutefois laissé un sentiment de profonde déception.
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