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KICK OFF: ETAME MASSOMA ET LES MAUX DE CAMPAGNE (27.07.2004)
Visite des infrastructures sportives en ruine de la capitale économique. Après un règne sans le moindre diagnostic de Pierre Ismaël Bidoung Mkpatt. Campagne électorale ou fin de la galère ?
Fallait-il qu’un administrateur civil prenne les rênes du ministère de la Jeunesse et des sports, pour qu’on se rende à l’évidence que la province du Littoral, comme toutes les autres d’ailleurs, est malade de ses infrastructures ? La question aussi anodine et bête qu’elle puisse paraître a tout son sens. D‘abord parce que Bidoung Mkpatt qui a passé quatre années à la tête de ce département ministériel, presqu’un record depuis plus d’une décennie, n’a effectué aucune visite allant dans ce sens dans ses services extérieurs, probablement occupé par la “ santé des Lions Indomptables ”. Le problème, c’est que Bidoung quelques années seulement avant sa nomination, occupait le poste de directeur d’un centre de jeunesse et d’animation à Yaoundé. Un paradoxe que personne au sein même du ministère de la Jeunesse et des Sports n’arrive à expliquer. C’est pourquoi la descente d`Etamè Massoma au chevet des infrastructures en ruine, a surpris plus d’un. Peut-être le nouveau Minjes veut-il trancher avec les mauvaises habitudes de son prédécesseur. Mais à écouter le discours développé par le ministre sur les “ tombes ” de toutes ces infrastructures, on a plutôt
l’impression que Etamè Massoma avait d’autres visées et d’autres objectifs. Campagne électorale.
Le premier indice de la campagne version Etamè Massoma au – delà des discours, est à déceler dans son agenda de visite dans le Littoral. A côté de la visite de travail, Etamè Massoma a trouvé un peu de temps pour être célébré par ses frères du Moungo …à Douala ! Une véritable maladresse de parcours qui prouve au moins que la décrépitude des infrastructures n’était pas le seul souci du nouveau ministre. Là où Etamè Massoma n’a pas pris de gants pour montrer qu’il était en campagne électorale, c’est quand il demande aux populations de Douala de voter pour Paul Biya, pour voir les infrastructures réhabilitées. Mon œil ! Le Minjes qui connaît très bien la province pour y avoir grandi et vécu ne s’est peut-être pas souvenu que les infrastructures
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qu’il visitait ainsi, sont celles qu‘il avait vues étant encore très jeune et que depuis ce temps là, rien n’a changé. C’est peut-être aussi après s’être rendu compte qu’en vingt et deux ans de règne le Renouveau n’a rien renouvelé, que Etamè Massoma dans une sorte de Sos, a appelé les collectivités territoriales et les privés à donner un coup de pouce aux pouvoirs publics. Un véritable aveu d’impuissance qui s’assimile aussi, il ne faudrait pas se le cacher, aux pleurs d’un fils du terroir revenu aux sources et qui sait avec pertinence que son maintien au gouvernement passe par sa capacité à masquer les errements du gouvernement ou d’en atténuer la gravité.
Voilà qui laisse aussi transparaître l’autre objectif de la visite de Etamè Massoma à Douala. Occuper une place de choix dans les consciences collectives pour être parmi les élites les plus représentatives, mieux, les plus en vue de la province. A trois mois de la présidentielle, cette visite était très capitale pour la constitution prochaine des délégations de supervision de la campagne dans la province. Et maintenant ? Il est à parier que les descentes sur le terrain du nouveau Minjes se compteront au bout des doigts après celle du Littoral, même si une tournée presque similaire a eu lieu à Yaoundé. C’est aussi cela sa contribution à la campagne du Prince, au moment où chaque ministre dans son domaine de compétence s’évertue à rassurer les populations
Le problème maintenant est de savoir ce qui se passera après cette visite des infrastructures moribondes du Littoral. Doit on attendre dans les prochains mois un stade de football digne de ce nom à Douala, doit-on espèrer que les centres de jeunesse et d’animation abandonnés aux mains des malfrats depuis quelques années vont retrouver leur splendeur dans les meilleurs délais ? Ce sont les rêves des petits enfants. Car Etamè Massoma, sait qu’avant lui, en 1998, Joseph Owona alors ministre de la jeunesse et des sports, avait entrepris de suspendre le stade de la Réunification, et de le rénover.
Jusqu’aujourd’hui, rien n`a été fait. On sait donc que les promesses du Minjes sont des maux de campagne électorale. On n’y attend pas grand chose.
Martin Camus MIMB
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