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FECAFOOT : de nouveaux statuts pour la FECAFOOT (09.05.2005)
L’administration du football camerounais confiée à un d’un directeur général français.
Les administrateurs et les membres du bureau exécutif de la Fédération camerounaise de football et les observateurs n’ont pas chômé samedi dernier. Pour le prix d’un, on a finalement eu droit à trois rencontres des principaux organes de la FECAFOOT. En un peu plus d’ une demi-journée se sont tenues tour à tour, une session extraordinaire de l’assemblée générale, une session ordinaire et une session du Conseil d’administration. Chacune de ces rencontres y apporté de son lot d’enseignements. Pourtant, à l’observation, les assises de samedi dernier n’apportent pas une réponse définitive aux maux qui minent le football national. Toutes les conditions restent réunies pour les querelles de personnes, les guerres de positionnement et les suspicions de toutes natures. Dans ce panorama, le seul vrai élément de révolution a été la suppression du poste de secrétaire général remplacé par un directeur général qui sera désormais le principal organe exécutif de la FECAFOOT. De manière générale, la révolution appelée par bon nombre d’observateurs n’a donné lieu qu’à une subtile substitution sémantique dans la définition des postes et des compétences et où on retrouve pratiquement les mêmes hommes.
Emancipation accrue
A l’exposé des motifs des nouveaux statuts de la FECAFOOT, il ressort que l’objectif de ceux-ci était de se conformer au statut-standard de la Fédération internationale de football association (FIFA) et de limiter au maximum, les conflits entre la Fédération nationale et le ministère de tutelle. En effet, dans le contexte camerounais, les rapports entre ces deux entités ont très souvent donné lieu à des incompréhensions sans fin qui finissent par déteindre sur le rayonnement du football camerounais. Ainsi sur le fond, les nouveaux statuts tiennent compte de cet aspect. A titre d’exemple, au chapitre 1 de nouveaux statuts, il est établi que les documents administratifs de la FECAFOOT et ses pièces de comptabilité relatives aux subventions allouées par l’Etat doivent être présentés sans déplacement sur toute réquisition du ministère chargé des sports. Toutefois lors des assises de samedi dernier, la question épineuse de la convention entre le ministère des Sports et de l’Education physique avec et la FECAFOOT n’a pas été évoquée. On ignore donc à ce jour quelles sont les bases de la collaboration entre le MINSEP et la FECAFOOT. Par ailleurs, la gestion des
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équipes nationales est désormais de la compétence exclusive de la FECAFOOT.
Des hommes inamovibles
La FECAFOOT s’est dotée d’un nouveau bureau directeur. Ce bureau, désormais appelé comité exécutif comprend outre un président, un premier-vice président, ayant un pouvoir certain, cinq autres vice-présidents, un directeur général et trois conseillers. Dans le détail, il apparaît que tous les principaux membres du bureau sortant en font encore partie. Le seul point d’innovation est la dénomination des postes qu’ils devront occuper désormais. Ainsi l’ancien secrétaire général , Jean René Atangana Mballa en est devenu le premier vice-président et demeure la deuxième personnalité de la fédération comme précédemment. Deux anciens vice-présidents, Charles Emedec et John Ndé restent en poste, tandis qu’un autre David Mayebi devient conseiller, tout comme le secrétaire général adjoint sortant, Ndoki Muketé, et le chef du département financier, Alioum Alhadji.
La FECAFOOT comme à la FIFA
Outre l’assemblée générale, la Fédération camerounaise de football sera désormais, constituée des organes suivants : un comité exécutif, un organe de contrôle des comptes et des organes juridictionnels. Au niveau du comité exécutif, le poste de directeur général nouvellement mis en place focalise toutes les attentions. Désormais ce sera la principale cheville ouvrière de la fédération sous le contrôle du président. L’identité de ce nouveau " DG " a même été dévoilée. Patrick Prêcheur, de nationalité française, la cinquantaine révolue, sera ainsi le premier à inaugurer cette nouvelle fonction. Mais sa nomination a immédiatement suscité une levée de boucliers chez de nombreux observateurs qui auraient souhaité que cette responsabilité soit confiée à un cadre camerounais. Par ailleurs, selon les nouveaux statuts de la FECAFOOT, seules les personnes morales que sont les ligues provinciales, départementales, d’arrondissement, les clubs et les associations des corps de métier sont membres de l’instance. Et en ce qui concerne l’élection à la tête de la fédération, elle est désormais ouverte à toute personne non-membre de l’assemblée générale à condition que celle-ci soit parrainée par un certain quota de membres. En tout état de cause, samedi dernier, on n’a pas eu droit à une fumée blanche comme lors de l’élection du pape. Mais habemus DG quand même ! Néanmoins le nuage épais qui recouvre l’environnement du football camerounais ne s’est pas dissipé entièrement.
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