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Billard : Premier tournoi à Yaoundé . (07.07.2004)
Benoît Léty (Stagiaire)
La fédération camerounaise de billard lance le Grand challenge master billard à Yaoundé, Douala, Limbé et Bafoussam.
"Vulgariser le billard". C`est le but de la toute nouvelle Fédération camerounaise de billard. Créée voici deux mois, elle organise le premier "Grand challenge master de billard" dans quatre villes camerounaises. Jean-Philippe Ewané et Sotiris Chilas se sont affrontés en finale du challenge de Yaoundé samedi dernier au bar L`Exotica. En août, ce sera à Douala, puis à Limbé et Bafoussam, à des dates qui ne sont pas encore fixées. La fédération souhaite effacer l`image élitiste de ce sport. "On voit de plus en plus de tables dehors, des gens talentueux, qui en font pour leur simple plaisir", explique Louis Bétoté Akwa, le président. "Nous voulons ramener le billard à sa véritable valeur, un sport comme les autres, et surtout : populaire".
Trente participants se sont présentés aux éliminatoires à Yaoundé, avec 16 qualifiés. Durant le mois de juin, se sont enchaînés les huitièmes, quarts et demi-finales, dans différents bars de la capitale. Une compétition similaire avait déjà eu lieu l`année dernière à l`initiative de Blaise Armand Ngounou.
Ce barman est l`homme qui a développé le billard à Yaoundé, organisant, depuis quelques années, plusieurs petits tournois dans son café au quartier Bastos. "Ces compétitions prenaient de l`allure. Avec cette impulsion, on a pu créer cette compétition. Nous voulons faire connaître le jeu aux jeunes, comme aux personnes âgées. On espère aller plus loin, peut-être à l`étranger..."
Pour simplifier la compétition, la fédération camerounaise de billard s`est permis d`inventer de nouvelles règles : un mélange des billards américain et français, le "Eight pool ball". Elle utilise
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lesboules de billard américain, marquées de numéros : une moitié entièrement colorée, les autres cerclées d`une simple bande de couleur. Pour gagner, il faut d`abord mettre toutes les boules cerclées ou pleines dans les trous, sans obligation de respecter l`ordre des chiffres. À la fin, le joueur ayant l`avantage doit mettre la boule noire, numéro 8. Pour le gain de la manche, la noire doit toucher une bande de la table avant de tomber. Les joueurs ont obligation d`annoncer leur coup à l`arbitre. S`ils ratent, l`avantage passe à l`adversaire. Le gain du match se fait au meilleur des cinq manches, sept pour la finale.
Samedi, en ouverture, Christelle Djietcheu a battu Endriano Junot par 3 manches à 2, pour la finale des perdants (3e place). Une femme dans le monde du billard, un cas assez atypique. "Nous ne sommes pas nombreuses. Le cercle est assez restreint, certaines jouent mais elles ne sont pas assez motivées", explique la troisième du tournoi. Elle a commencé à jouer au billard voici six ans, en gérant un snack-bar. Les deux matchs se sont déroulés devant une soixantaine de personnes, dont l`ambassadeur itinérant, Albert Roger Milla. Tous les médias y étaient conviés ; la "grande finale" était même retransmise en direct sur Radio Campus. Un animateur de la radio des étudiantes de l`université de Yaoundé faisait office de commentateur, accompagné de Blaise Armand Gnounou pour l`explication des règles. Sotiris Chilas n`a laissé que très peu de chance à Jean-Philippe Ewané. Malgré un calme et une dextérité impressionnante, Ewané, jeune camerounais de 24 ans, a fondu sous la précision du boulanger grec de 31 ans. Chilas était déjà finaliste l`année dernière. Il a vite pris goût à la victoire, déclarant après coup qu`il souhaitait participer au tournoi de Douala, en août.
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