|
|
Sport pour tous : Les aires ne courent pas la rue (01.11.2004)
Priscille G. Moadougou
Il n`est pas aisé de trouver un terrain pour pratiquer un sport de maintien.
Sur une route secondaire, non loin du stade de Biyem-Assi, à Yaoundé, des jeunes gens jouent au basket-ball. A l`une des intersections, ils ont tracé à même le sol une moitié de terrain de ce sport. Au dessus est fixé, sur un poteau, un panier de fortune, prêt à recevoir la balle orange. Ils s`en donnent à coeur joie... Du côté de Tsinga, derrière la foire, se trouve cette fois un véritable terrain de basket-ball, aménagé à cet effet. Hélas, depuis quelques temps l`un des paniers est tombé et n` a toujours pas été remplacé.
Si à Biyem-Assi, quelques adolescents ont pu s`approprier un bout de route, d`autres n`ont pas cette chance. C`est ainsi qu`ils sont parfois obligés de parcourir des dizaines de kilomètres pour aller disputer une partie de football dans d`autres quartiers parce que dans les leurs, il n`y a plus de place.
Il y a quelques années, au carrefour Olezoa, non loin des feux, le vaste terrain qui s`y trouvait permettait aux jeunes de la zone de jouer des matchs de football, les mercredi après-midi ou les week-end. C`était également là que les élèves du Collège Madeleine venaient faire leurs cours d`éducation physique et sportive. Aujourd`hui, des bâtiments sont sortis de terre à cet endroit. Une école primaire y a été construite. Pareil à la Rue manguiers, où une école primaire a entièrement occupé ce qui était connu sous l`appelation "Terre rouge". A certains autres endroits, les extensions des écoles ont soit occupé tout ce qui restait des espaces de loisir des jeunes, soit réduit ledit espace. C`est le cas à Mballa II, où l`école primaire a connu une extension, à Biyem-Assi aussi. A la
|
rue Marc Vivien Foé, le vaste terrain libre n`est plus ce qu`il était. Une école a vu le jour à cet endroit, ce qui a réduit la dimension de l`aire de jeu, autrefois occupée par intermittence par les rugbymen et les vétérans de football.
Petits goals
Les quelques rares endroits qui disposent d`un terrain propice à la pratique du sport sont littéralement envahis pendant les week-end. Du lever au coucher du soleil, les rencontres se succèdent sans répit. Certainement que si ces terrains étaient éclairés, il y a de fortes chances que les matchs se disputeraient jusque tard dans la nuit. Parmi les plus fréquentés, il y a Ntaba, non loin du rond point Nlongkak. Au rond point entrée Palais présidentiel, un autre terrain de football très couru s`y trouve. De nombreuses personnes y viennent, puisque aux alentours, il n`y a pas d`habitations à l`horizon. Même ambiance au stade Abéga à Nkomo. Pendant de nombreuses années à Douala, les "petits goals" étaient affectionnés par les amoureux du football. Par manque d`espace, ils installaient deux gros cailloux sur une courte distance, qui tenaient lieux de poteaux de buts, deux autres étaient également disposés dans l`autre camp.
La plupart des sportifs ont découvert la discipline qu`ils pratiquent en ce moment dans la rue. Que ce soit en football, en handball, ou en basket-ball. En fait, dans de nombreux quartiers, le plan d`urbanisation n`a pratiquement rien rien prévu en matière d`aires de jeu. Ce qui était considéré comme un terrain vide peut du jour au lendemain devenir une maison. C`est la raison pour laquelle de nombreux jeunes se défoulent en pleine chaussée et arrêtent momentanément de jouer chaque fois qu`un véhicule passe. Ce qui n`est pas commode.
|
|
|
|
|
|
Hits: 2307 | quotidienmutations.info
| | | Toutes les ( 0 ) Réactions
|
|
|
Pour réagir, vous devez être connecté. Enregistrez vous et connectez vous.
|
Première page
Toute l' actualité
|
|
|
|
|
| |
|