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Jeux Africains : Le Cameroun a mal à sa caisse . (19.09.2003)
Jean Robert Fouda
Sept Fédérations non partantes en raison des difficultés financières.
Le badminton, le base-ball, la gymnastique, le sport pour handicapé, le taekwondo, le tennis et le tennis de table ne seront pas présents aux huitièmes Jeux africains d´Abuja. La nouvelle a été rendue publique hier, à Yaoundé, par le président du Comité de suivi des préparatifs, Mathias Mpabé, au cours d´une réunion tenue dans la salle de conférences du ministère de la Jeunesse et des sports. " (...) A cause des difficultés financières. Le budget initial a été divisé en deux. Ce qui ne va pas sans incidence sur la taille des disciplines et leurs athlètes. Nous avons donc décidé de ne retenir que celles qui sont susceptibles de nous rapporter des médailles", a-t-il expliqué, aussi bien aux présidents des Fédérations concernées, qu´à ceux des fédérations les effectifs ont été revus à la baisse. Comme on pouvait l´imaginer, cette décision a suscité le courroux des présidents de Fédérations recalées. Celui du badminton, Kodo Ela est resté très amer: " C´est déplorable que notre pays arrive là pour une compétition continental qui se déroule à quelques lieues de chez nous.
Nous sommes prêts à supporter les frais de notre participation, transport, hébergement..., s´il le faut". C´est également en vain que la présidente de la Fédération camerounaise de gymnastique, Yvette Moukoury a plaidé la cause de ses athlètes: " Il est vrai que le palmarès de la gymnastique demeure à ce jour vierge. Mais, il le restera longtemps encore si aucune possibilité n´est donnée à ces jeunes de participer aux compétitions internationales ". Dans la même vague de revendications, le président de la Fédération camerounaise d´athlétisme a lui aussi mal
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accueilli la décision de la tutelle de revoir à la baisse le nombre de ses athlètes: "Notre légion étrangère arrive en provenance d´Europe. Or, 12 places seulement nous ont été octroyées, alors que nous attendions le double. Le choix sera extrêmement difficile, aussi bien pour nous que pour les athlètes ". Le plus original et le plus spectaculaire est venu du tennis de table. Son président, Salomon Mengang, qui a exigé du ministre de la Jeunesse et des sports, Bidoung Mpkatt, le remboursement immédiat des frais qu´il a sorti de sa poche pour préfinancer le stage externe de ses athlètes. Ces frais avoisineraient un million et demi de Fcfa, selon lui.
Face au courroux des fédérations, le ministre Bidoung Mpkatt est resté de marbre: "Nous sommes tenus de présenter une délégation réduite au strict minimum. Elle devra être constituée uniquement des athlètes disciplinés dont le succès final ne fait l´objet d´aucun doute, et des disciplines qui peuvent se passer des revendications et autres problèmes de primes (...) Le Cameroun figure dans la liste des pays qui, jusqu´à ce jour, n´ont pas encore réglé leur caution auprès du Comité d´organisation. Toutefois, cela ne doit pas être dit à haute voix. Nos problèmes sont internes. Et, après tout, la participation de notre pays à cette grande compétition reste incontournable. Il s´agit pour cela, non seulement de permettre à nos athlètes de prendre dignement part à ce rendez-vous continental, mais aussi et surtout leur donner l´occasion de préserver leurs acquis. L´honneur du Cameroun est en jeu ". le départ de la délégation camerounaise pour le Nigeria est fixé au 27 septembre prochain (soit 6 jours avant le démarrage des Jeux, par la rencontre de football féminin entre le Cameroun et l´Ethiopie).
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