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Handball : L’expédition foireuse qui fait des vagues (19.07.2008)
Le voyage manqué de la délégation camerounaise en France fait l’objet de toutes les spéculations.
Priscille G. Moadougou
En début de semaine dernière, plus précisément le lundi 7 juillet, certains joueurs de handball ont passé un entretien à l’ambassade de France à Yaoundé. Il s’agit d’une formalité d’usage quand on veut se rendre dans ce pays-là. "Dès que j’ai passé mon entretien, je me suis rendue dans une entreprise de la place, où j’étais attendue de toute urgence. J’ai appris que d’autres joueurs devaient également arriver après moi", confie Aubierge Nono du Tonnerre Kalara Club (Tkc). La joueuse faisait partie d’une délégation de la Fédération camerounaise de handball (Fécahand) qui devait se rendre à Ivry.
"Je devais me rendre en France afin d’aller finaliser un partenariat avec un club d’Ivry. La délégation était composée de présidents de club, d’entraîneurs nationaux, de joueurs des catégories cadets, dames et messieurs", soutient Jules Moudime Njalla, le président de la Fécahand. "Un tournoi y était organisé. Il s’agissait d’un stage de recrutement pour permettre aux joueurs de pouvoir s’exprimer. Les Camerounais devaient disputer des matches amicaux, puisque d’autres équipes de France devaient s’y joindre", poursuit-il.
Le groupe devait se rendre en France pour une durée de dix jours. Mais la délégation est toujours sur place parce qu’elle n’aurait pas obtenu de visa. A la question de savoir si la non délivrance de visa est la raison du déplacement qui n’a finalement pas eu lieu, Jules Moudime Njalla préfère ne pas se prononcer. En effet, le président de la Fécahand et sa suite devaient s’y rendre la semaine dernière. Certaines sources indiquent d’ailleurs que l’un des présidents de clubs, à savoir Roger Milla du Tkc dames serait à l’origine du fiasco de ce voyage.
Au moment où nous mettions sous presse, la représentation diplomatique française
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n’avait toujours pas répondu à nos interrogations, pourtant portées à leur attention le mardi 15 juillet 2008. Elles étaient relatives au nombre de personnes que comptait la délégation, aux raisons pour lesquelles les visas ont été refusés, si c’est le cas, et le rôle que l’ambassadeur itinérant aurait joué à ce niveau.
En effet, certaines sources indiquent que les présidents de clubs se sont mobilisés pour exprimer leur mécontentement, la tournée intervenait au moment où le tour qualificatif de la coupe du Cameroun était prévu. "Le déplacement n’allait pas perturber le déroulement des zonales. Je me suis d’ailleurs approché des présidents de Sahel, Minuh, Athletic et Tkc pour en parler avec eux. Je n’ai pris que 6 ou 7 filles des clubs Fap, Fundesport et Tkc. Elles ne sont pas 27 comme je l’entends ici et là. Ce n’est pas l’absence d’une joueuse qui peut pénaliser un club. En outre, nous y allions pour 10 jours au maximum. Nous avons d’ailleurs tenu compte du chronogramme avant de choisir cette date. Les finales se joueront en août, au plus tard en septembre", ajoute le président de la Fécahand.
"Si les clubs ne partagent pas cette initiative du président de la fédération, on laisse tomber. Je ne comprends pas pourquoi on veut en faire une affaire d’Etat", s’interroge Jean-Colbert Nsegbé, le secrétaire général de la Fécahand. "J’ai l’impression qu’il s’agit d’un gros problème d’incompréhension. Je pense que si tout avait été clairement expliqué, on ne vivrait pas cette polémique", regrette Aubierge Nono. Celle-ci survient alors qu’on est à quelques mois du renouvellement des organes dirigeants dans les différentes fédérations sportives, en décembre prochain. En ce moment, tous les coups sont permis pour déstabiliser les dirigeants en place. "Je suis calme et j’attends. Toutefois, j’arriverai à finaliser ce partenariat pour le bien du handball camerounais", conclut Jules Moudime Njalla.
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