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Cyclisme : L’Uci suspend le Tour du Cameroun (26.05.2011)
Report de la dernière édition, retards des départs et mauvaise organisation sont à l’origine de cette décision. Son bureau est la principale destination des rapports des différents commissaires internationaux, qui ont assuré la supervision technique des éditions du Tour cycliste international du Cameroun. C’est certainement pour cela que Philippe Chevallier, le directeur sport et technique de l’Union cycliste internationale (Uci) est devenu la bête noire de la Fédération camerounaise de cyclisme (Fcc). Après la lettre de novembre 2007, indiquant la suspension de l’édition 2008, Philippe Chevallier a écrit à la Fcc le 23 mai dernier, pour signifier que la 10ème édition de la course, qui devrait être une édition anniversaire, est rayée du calendrier de l’Uci.
A l’origine de cette décision, il y a le rapport effectué par Roberto Cuellar Coca, le commissaire international du Tour du Cameroun 2009. Même si, le secrétaire général adjoint de la Fcc, Bruno Eloumou relativise. «Il ne s`agit pas en réalité d`une suspension. Pour l`instant, l’Uci a donné un certain nombre de conditions que la Fcc doit remplir. En attendant que celles-ci soient remplies, l’Uci a indiqué ne pas pouvoir inscrire le Tour du Cameroun dans le pré calendrier», précise-t-il. Quand on connaît le fonctionnement de cette structure, on ne saurait perdre de vue que c’est une présentation diplomatique de la situation. D’autant plus que le calendrier définitif est publié à la fin du mois de juin.
Griefs
Parmi les principaux griefs de Roberto Cuellar Coca, il y a notamment le report d’une semaine du début de la course, faute de budget, les retards des départs, la qualité de la photo finish [Ndlr. Réalisée par Granjean Sport Organisation (Gso), qui dit-on a l’expertise en la matière] et le livre de route, peu conforme. Ainsi, à cause du renvoi de la course, l’Uci a été obligée de changer le billet d’avion du commissaire international.
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Cameroun doit donc rembourser à l’Uci la somme de 750,50 ? (soit, 493.000 de Fcfa), au plus tard le 17 juin. Idem pour la taxe calendrier du Tour, 2988 ? (soit près de 1.961.000 Fcfa), dont le délai de paiement était fixé au 20 mai dernier. Et surtout, l’Uci voudrait que le Tour du Cameroun soit organisée par une «société professionnelle expérimentée». Derrière ce souhait de l’Uci, certaines personnes voient les agissements occultes du Gso, qui veut depuis plusieurs années gérer cette course.
Quand on connaît les collusions qui existent entre les responsables du Gso et Philippe Chevallier, on est loin d’être surpris par cette proposition. L’Uci demande aussi de présenter un plan budgétaire des trois prochaines éditions du Tour du Cameroun avec preuve de financement. «C’est une mission impossible pour la Fcc, car même le budget du Cameroun ne peut pas être connu trois ans», poursuit Bruno Eloumou. Des réponses à ces deux dernières préoccupations sont attendues au plus tard le 1er juin. Même si cette mise en garde ne concerne pas le Grand prix cycliste international Chantal Biya, Philippe Chevallier termine sa correspondance en ces mots : «à défaut de l`envoie de ces documents dans les délais impartis ainsi que le payement de vos factures ouvertes, le tour du Cameroun ne pourra pas être enregistré au calendrier international Uci 2011-2012». Assistera-t-on cette fois-ci à un retournement de situation en faveur du Cameroun, comme c’était le cas en novembre 2007?
A cette date-là, David N’Hanack Tonye, à l’époque secrétaire général du ministère des Sports et de l’Education physique et François Njélé, président de la Fcc, s’étaient rendues à Genève pour plaider la cause du Cameroun. Malgré cette seconde chance, les organisateurs du Tour du Cameroun sont retombés dans les mêmes travers décriés depuis de nombreuses années. Désormais, s’il existe une troisième chance, il sera bien difficile de continuer à faire les sourds
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