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     D’Athènes à Athènes : L’Afrique et les Jeux olympiques (11.08.2004)










    Depuis Athènes en 1896, et comme ce sera encore le cas à partir de ce vendredi 13 Août 2004 à Athènes, les Jeux Olympiques attirent tous les quatre ans l’enthousiasme de la planète. L’Afrique y participe depuis 1906. Bien qu’elle ne soit pas encore parvenue à y insérer une des disciplines sportives qu’elle a créées, elle y laisse progressivement son empreinte. Au fil des ans, notre continent a appris à écrire ses lettres de noblesses dans le grand livre des Jeux Olympiques. Le présent dossier, qui ne prétend pas à l’exhaustivité sur ce vaste sujet, retrace l’histoire olympique de l’Afrique, à travers les athlètes qui l’ont écrite, les pays qu’elle a honorés et les disciplines sportives qui l’ont portée.

    1° Egypte, le pionnier
    Bien que l’Afrique ait dû attendre la IVe Olympiade et la médaille d’or de la Sud-africaine Reginald Walker aux 100m lors des Jeux de Londres en 1908, pour récolter enfin ses premiers lauriers olympiques, sa participation aux Jeux Olympiques est bien antérieure à ce premier succès. Les premiers hommes venus du continent qu’on voit concourir lors des Jeux Olympiques sont des pygmées d’Afrique centrale emmenés aux Etats-Unis pour prendre part aux Anthropological days de triste mémoire, organisés en marge des JO de Saint-Louis en 1904. Il faudra cependant attendre les Jeux intercalaires d’Athènes en 1906 pour qu’apparaisse enfin une véritable délégation africaine aux Jeux Olympiques. C’est une délégation égyptienne composée de 3 haltérophiles, 2 athlètes, un cycliste et un lutteur.
    L’Egypte commence ainsi une saga olympique au cours de laquelle elle fera montre d’une remarquable vitalité sportive. Le pays des pharaons parvient à remporter des médailles dans des disciplines comme la lutte gréco-romaine, la natation et l’haltérophilie. Entre les deux grandes guerres, l’Egypte passe même pour être la première nation du monde en haltérophilie. Il faut dire qu’elle compte dans ses rangs un haltérophile comme Sayed El Touni qui sera l’un des héros des fameux Jeux Olympiques de Berlin en 1936, en battant deux records du monde et deux records olympiques, et en enlevant la médaille d’or des poids moyens.
    L’Egypte s’illustre aussi par le football. Aux Jeux d’Anvers en 1920, elle participe pour la première fois au tournoi de football et s’en sort avec une défaite honorable (1-2), face à l’Italie. Quatre ans plus tard, aux Jeux de Paris, elle parvient à enregistrer une belle victoire (3-0) contre la Hongrie. Elle fera même sensation à Amsterdam en 1928, en atteignant les demi-finales du tournoi. Elle a terrassé la Turquie (7-1), puis le Portugal (2-1), avant de s’incliner par 6 à 0 devant l’Argentine. La famille olympique commence alors à prendre très au sérieux les sportifs venus des bords du Nil.
    Encouragée par Pierre de Coubertin, l’Egypte songe même à organiser en 1929, les premiers Jeux Africains, une sorte de Jeux Olympiques sur le continent. Mais ce projet ne connaîtra pas la suite souhaitée et se heurtera aux réticences des Français et des Anglais, puissances coloniales de la plupart des pays africains. Une autre injustice marquera l’histoire de l’Egypte aux Jeux Olympiques. Aux Jeux d’Amsterdam, l’Egyptien Farid Simika a été proclamé vainqueur du plongeon de haut vol, ayant obtenu 99,58 points, contre 98,74 points à l’Américain Peter Desjardins. Ce résultat sera malheureusement inversé par la suite, au motif que trois juges sur cinq ont donné la victoire à Desjardins. Un énorme scandale.
    Le rayonnement olympique de l’Egypte commence à décliner avec les Jeux de Helsinki en 1952. Affaibli par les guerres du Moyen-Orient et devant faire face aux difficultés d’une crise économique particulièrement rude, le sport égyptien ne peut résister aux techniques modernes de préparation mises au point par les Européens, et entame une longue traversée du désert qui n’est toujours pas achevée depuis. Nombre de pays africains, à l’instar de l’Afrique du Sud, du Kenya ou de l’Ethiopie, ont cependant appris à marcher sur ses traces et à ramener des médailles olympiques en Afrique.





    2° L’entrée du Cameroun
    Le nom du Cameroun apparaît pour la première fois aux Jeux Olympiques, de façon pratiquement insolite, aux JO de Rome en 1960. Le Cameroun n’aligne pas d’athlète, mais est très présent dans une discipline populaire, le cyclisme. C’est que, l’Italie qui tenait absolument à réussir ses premiers Jeux, a investi 60 milliards de lires dans la construction des installations devant les accueillir. Parmi ces installations, un vélodrome qui est une très belle réussite. Il a été construit sur du parquet en bois venant du Cameroun. Et, tout le monde en parle. Ce qui honore le Cameroun.
    En 1963, le Cameroun a enfin créé son comité national olympique et peut envoyer des athlètes aux Jeux Olympiques de Tokyo en 1964. Il faudra cependant attendre 1968 et les Jeux de Mexico, pour voir le Cameroun décrocher sa première médaille olympique. Elle vient de la boxe. Dans la catégorie des poids coqs, Joseph Bessala (57 kg) parvient à décrocher la médaille d’argent. Il élimine successivement le Chilien Gonzales, puis le Zambien Luipa (KO au 2e round), et le Roumain Zilberman (KO au 2e round), avant de s’incliner aux points, en finale face à l’Allemand de l’Est Manfred Wolke.
    A son retour au Cameroun, Joseph Bessala est accueilli en héros par les populations et le président Ahidjo. La boxe offrira encore au Cameroun sa deuxième médaille olympique, avec le poids léger, Martin Ndongo Ebanga, médaillé de bronze aux Jeux Olympiques de Los Angeles en 1984. Avant que le football ne complète le tableau à Sydney en 2000, avec la belle médaille d’or enlevée par l’équipe olympique conduite par Jean-Paul Akono.
    Au tableau des médailles olympiques, le Cameroun occupe aujourd’hui le 10e rang en Afrique, le 77e dans le monde et le premier en Afrique noire francophone, avec 3 médailles, une en or, une en argent et une autre en bronze. On notera que l’athlétisme camerounais qui a pourtant élevé de grands sportifs comme Cécile Ngambi, Agnès Tchuiente, Jeanne Ngo Nyemeck, Ernest Che, Georgette Nkoma, ou Françoise Mbango, n’a pas encore offert de médaille olympique au Cameroun. On remarquera aussi que le Cameroun s’est politiquement illustré aux Jeux Olympiques, en boycottant les JO de Montréal en 1976, pour protester contre la présence au Canada de la Nouvelle-Zélande, coupable d’entretenir des relations sportives avec l’Afrique du Sud au régime d’apartheid. Le pays de Bessala allait toutefois refuser en 1980 de s’aligner derrière le mot d’ordre de boycott des Jeux de Moscou, lancé par le président américain Jimmy Carter.



    3° L’athlétisme, mère des médailles
    L’athlétisme est certainement la discipline qui a procuré à l’Afrique ses plus grandes satisfactions aux Jeux Olympiques. Elle lui a donné son plus grand nombre de médailles, 141 au total, dont 46 en or, 50 en argent et 45 en bronze. Ce nombre aurait même pu être plus important encore si, avant les indépendances, certains athlètes africains n’avaient pas dû courir pour le compte de la métropole. C’est ainsi que l’Algérien Mohamed El Ouafi a remporté le marathon de 1928 pour le compte de la France, avant d’être imité dans la même discipline en 1956 par son compatriote Alain Mimoun. De la même façon, le Sénégalais Abdoulaye Séyé coureur de 200m, allait être en 1960, le premier athlète d’Afrique noire à offrir une médaille d’argent à la France.
    Les toutes premières médailles africaines aux Jeux Olympiques le furent en athlétisme, lors de la IVe Olympiade à Londres. A la surprise générale, le Sud-africain Réginald Walker y avait soufflé l’or aux sprinters américains au 100m, tandis que son compatriote Charles Hefferon enlevait la médaille d’argent au marathon. L’Afrique du sud demeura longtemps l’unique chance de médailles de l’Afrique en athlétisme et en rafla 14, jusqu’aux JO de Rome en 1960. Toutefois, aux Jeux de Melbourne en 1956, des athlètes d’autres pays africains se révèlent au monde. C’est le cas du Nigérian Olowu , 5e du saut en longueur et du Kenyan Maiyoro, 7e du 5000 m. Puis, en 1960, l’Ethiopien Abebe Bikila frappe un grand coup en enlevant le marathon à Rome, avec d’ailleurs comme dauphin, le Marocain Rhadi Ben Abdesselem. L’Afrique est définitivement lancée sur les pistes olympiques.
    Dans les sprints, le continent peut compter sur la vitesse des athlètes d’Afrique de l’Ouest, notamment les Nigérians qui sont chez les messieurs comme chez les dames, de très bons relayeurs. Tandis que les athlètes du Maghreb et ceux d’Afrique de l’Est se disputent les courses de fond et de demi-fond qui ont donné à l’Afrique ses plus grands héros olympiques, comme l’Ethiopien Abebe Bikila ou le Kenyan Keino.


    4° La boxe des gants en bronze
    Si l’athlétisme a valu à l’Afrique ses succès les plus spectaculaires, la boxe lui a donné 36 précieuses médailles, dont 25 en bronze, 9 en argent et 2 en or. L’Egyptien Michel Hadad de la catégorie des légers, est le premier boxeur africain qui monte sur un ring olympique aux Jeux de Paris en 1924. Il est battu au premier tour par un Italien. En 1936, l’Egypte aligne 4 boxeurs aux Jeux de Berlin, mais seul le mi-lourd Mohamed Amine parvient à décrocher une victoire. L’Egypte reviendra encore avec 5 boxeurs aux JO de 1948 et 5 autres en 1952 dont l’un, Moustafa Fahim atteindra les quarts de finale.
    La persévérance égyptienne est récompensée à Rome en 1960, par une médaille de bronze remportée par le poids mouche Abdelmonein El Guindi. Il précède au palmarès le mi-moyen Ghanéen Clément Quartey qui remporte à Rome la première médaille d’argent de l’Afrique. 29 boxeurs africains venus de 7 pays, participent à ces mêmes Jeux de Rome qui révéleront au monde le jeune Cassius Clay, futur Mohammed Ali. Ils serviront d’exemple à d’autres boxeurs africains qui seront plus nombreux encore à Tokyo en 1964. Trois d’entre eux monteront d’ailleurs sur le podium, le Nigérian Nojim Maiyegun, le Tunisien Habib Galhia et le Ghanéen Eddie Blay. Ils seront quatre sur le podium à Mexico en 1968, dont le Camerounais Joseph Bessala et 7 médaillés en 1972 à Munich. L’Afrique est donc désormais respectée sur les rings olympiques.
    Elle devra cependant attendre les JO de Séoul en 1988, pour décrocher enfin sa première médaille d’or olympique. Grâce au poids mi-moyen kenyan, Wangila Robert. Le poids léger algérien Hocine Soltani lui offrira sa seconde médaille d’or aux Jeux Olympiques d’Atlanta en 1996. On s’accorde à penser que le continent aurait pu avoir plus de médailles d’or encore dans cette discipline où ses fils savent exceller et ont des prédispositions naturelles pour, s’il avait souvent été équitablement jugé par un arbitrage qui a parfois frisé le racisme.

    5° Les exploits des footballeurs
    Les Africains participent au tournoi de football des Jeux Olympiques depuis les JO de Anvers en 1920. 10 pays y ont régulièrement représenté le continent. L’Egypte détient à ce jour le record des présences, avec 10 participations, devant le Ghana, le Nigeria, le Maroc (5), la Tunisie (3), le Cameroun, la Zambie (2), l’Algérie, la Guinée et le Soudan (1). Cette présence africaine a connu des bas et des hauts. En 1920 à Anvers, l’Egypte est éliminée dès son premier match par l’Italie et parvient à battre la Yougoslavie (4-2) , un exploit qu’elle va rééditer à Paris en surclassant la Hongrie (3-0). En 1928 à Amsterdam, elle parvient à se hisser en demi-finale, avant d’être malheureusement laminée par l’Argentine (0-6). Les Egyptiens enlèveront à nouveau la quatrième place à Tokyo en 1960, après avoir étrillé la Corée du Sud (10-0) et triomphé du Ghana en quarts de finale (5-1).
    Les autres pays africains qui prennent le relais de l’Egypte tardent à faire mieux. La Tunisie est battue trois fois en 1960, dont un cinglant (1-6) contre la Pologne. Idem pour la Guinée en 1968. Le Nigeria arrache un nul contre le Brésil ainsi que le Ghana face à la Hongrie, sans aller plus loin à ces JO de Mexico. A Munich, le Maroc et le Soudan seront balayés dès le premier tour et le Ghana encaissera 11 buts devant la Pologne, la RDA et la Colombie.
    L’Afrique va dès lors fonder beaucoup d’espoir dans sa participation aux Jeux de Los Angeles en 1984. Et, il y a de quoi. La participation des footballeurs professionnels qui a souvent manqué aux représentants africains vient enfin d’être autorisée. Le continent envoie à Los Angeles, trois de ses plus grandes sélections : l’Egypte, le Maroc et le Cameroun, brillant mondialiste deux ans plus tôt et récent vainqueur de la Coupe d’Afrique des nations, qui se déplace aux Etats-Unis avec ses meilleurs éléments, dont Roger Milla et Théophile Abéga. Il n’en sortira pourtant rien. Le Cameroun parvient à vaincre difficilement l’Irak (1-0) et s’incline devant la Yougoslavie (1-2) et le Canada (1-3). Seule l’Egypte parvient à se sortir de son groupe avant d’être éliminée en quarts de finale par la France, futur médaillé d’or.
    Malgré la belle prestation de la Zambie à Séoul en 1988, malheureusement sortie en quarts de finale par l’Allemagne, il faudra attendre les








    Jeux de Barcelone en 1992, pour monter enfin sur le podium du tournoi olympique de football. Le Ghana qui aligne à Barcelone l’équipe la plus jeune du tournoi (moyenne d’âge : 18,8 ans), offre en effet sa première médaille à l’Afrique, en battant l’Australie (1-0), en match pour la troisième place. Depuis, l’Afrique n’est plus redescendue du podium olympique. Le Nigeria à Atlanta en 1996 et le Cameroun à Sydney en 2000, l’ont même hissée sur la première marche. Qu’en sera-t-il à Athènes où le continent est représenté par le Maroc, le Ghana, le Mali et la Tunisie ?
    On notera qu’à l’exception des joueuses de hockey sur gazon du Zimbabwe, médaillées d’or aux JO de Moscou en 1980, l’Afrique n’a pas encore décroché de médaille dans un autre sport collectif


    6° Le Nigeria en or
    A Atlanta en 1996, le Nigeria écrit la plus page du football olympique, en devenant la première équipe africaine à gagner une médaille d’or. Entraîné par le Hollandais Johannes Bonfrere, le Nigeria se fraye un chemin vers la finale en triomphant de la Hongrie (1-0) et du Japon (2-0), malgré une courte défaite face au Brésil (0-1), champion du monde en titre. Les Nigérians battent ensuite le Mexique en quarts de finale (2-0), offrant à l’occasion un match très spectaculaire.
    En demi-finales, Okocha et ses coéquipiers sont menés à la marque (1-3) par le Brésil, suite à trois buts de Bebeto, Ronaldo et Rivaldo. Ils se ressaisissent à la 78e minute grâce à un but des 20 mètres, de Victor Ikpeba. Le capitaine Nwankwo kanu remettra par la suite les pendules à l’heure, avant la fin des 90 minutes réglementaires. Le même Kanu marque le but de la victoire après trois minutes de prolongations, mettant ainsi fin à ce que les observateurs considèrent comme la plus belle rencontre de football de toute l’histoire des jeux Olympiques.
    En finale, les Nigérians s’imposent face à l’Argentine (3-2), dans un Stade Sanford plein de 86 117 spectateurs. Le milieu de terrain Sunday Oliseh explose : « Je vous garantis qu’au moment où je vous parle, tout le monde fait la fête en Afrique. Il n’est pas question de dormir cette nuit, tout le monde fera la fête » .

    7° Sydney et le rêve camerounais
    Le titre olympique de football ne quittera pas le continent africain à Sydney. Le Cameroun va tenir haut le flambeau tendu par le Nigeria. L’entraîneur Jean-Paul Akono a choisi d’associer Patrick Mboma, Samuel Eto’o, Gérémi Njitap et Lauren Etamé à la jeune garde olympique et ce mélange va payer, malgré un premier tour très laborieux. Le Cameroun se sort en effet difficilement de sa poule, après une petite victoire (3-2) contre de modestes Kowétiens et deux matches nuls (1-1) contre la République tchèque et les Etats-Unis.
    Et puis, en quarts de finale, les Camerounais réduits à 9 contre 11, signent un bel exploit contre le Brésil. Mboma donne très vite l’avantage aux siens. Mais, un relâchement de la défense permet à Ronaldhino de rétablir le score. Modeste Mbami, d’un tir puissant, donne la victoire au Cameroun lors de la prolongation. En demi-finale, Mboma et les siens viennent à bout du Chili de Zamorano, leur adversaire lors de la Coupe du monde en France deux ans plus tôt.
    La finale qu’ils jouent devant 104 098 spectateurs, contre l’Espagne, est un match à suspense, inoubliable. Alors que la rencontre ne se joue que depuis deux minutes, les Espagnols ouvrent la marque par un somptueux coup-franc de Xavi. Ils ont même l’occasion de doubler la mise deux minutes plus tard, sur un penalty qui est magistralement stoppé par le gardien Idriss Carlos Kameni. Un deuxième but espagnol interviendra néanmoins à la fin de la première mi-temps. De retour des vestiaires, les Camerounais se ruent dans le camp adverse et reviennent très vite au score. Après 120 minutes de combat intense, on recourt aux tirs aux buts, pour départager les deux formations. A cet exercice, les Camerounais sont plus adroits que les Espagnols. Le Cameroun touche enfin à l’or et à la gloire olympiques. L’Afrique conserve son titre.


    8° Le symbole Abebe Bikila
    Né en Ethiopie le 7 août 1932, le jour même où se courait le marathon des Jeux Olympiques de Los Angeles, le marathonien Abebe Bikila est sans doute le plus grand athlète africain de l’histoire olympique. Il a fait honneur à l’Afrique en remportant d’une façon exceptionnelle le marathon des Jeux de Rome, le 10 septembre 1960. Alors âgé de 28 ans, le petit soldat du Négus qui s’était engagé quelques années plus tôt dans l’armée impériale éthiopienne, a frappé les imaginations en courant les pieds nus. Sa victoire, en Italie, chez l’ancien colonisateur de l’Ethiopie, fut très éclatante. A son retour en Ethiopie, Abebe Bikila eut droit à un véritable triomphe. Grâce à sa médaille olympique, il échappera d’ailleurs en décembre 1960 au peloton d ‘exécution, après un putsch manqué.
    Abebe Bikila participe à nouveau aux Jeux Olympiques à Tokyo en 1964 et s’assure une nouvelle victoire au marathon. Un doublé inédit qui reste encore aujourd’hui inégalé. Et pourtant, un mois et demi avant le départ du marathon de Tokyo, le champion éthiopien était hospitalisé et opéré de l’appendicite. Ce qui ne l’a pas empêché de remporter la course avec une étonnante facilité et quatre minutes d’avance sur son dauphin. D’ailleurs à l’arrivée, il était encore très frais et s’adonna à plusieurs exercices physiques, pendant que ses concurrents s’écroulaient les uns après les autres une fois la ligne franchie.
    A 36 ans, Abebe Bikila s’aligne pour un troisième marathon aux Jeux de Mexico en 1968. Mais, blessé au genou, il doit abandonner, laissant la victoire à son compatriote Mamo Wolde. L’année suivante, il est victime d’un accident de voiture qui le laisse paralysé des jambes. Il assistera aux Jeux de Munich en 1972 sur une chaise roulante et meurt d’une hémorragie cérébrale le 25 octobre 1973, à la date anniversaire de sa seconde victoire olympique à Tokyo. Il eut droit à des obsèques nationales, en présence de l’empereur Hailé Selassié.



    9° L’express Kipchoge Keino
    Le kenyan Kipchoge Keino a marqué tout autant l’athlétisme africain et l’histoire du demi-fond mondial. On estime même que ses records du monde et ses quatre titres olympiques, dont deux en or et deux en argent ne rendent pas suffisamment compte des énormes possibilités de ce fils de la tribu des Nandi qui choisit de s’engager dans la police à 17 ans. A cet âge-là, il est déjà un redoutable coureur qui va se révéler au monde aux Jeux de 1964 à Tokyo, en terminant en 5e position au 5000m. En 1965, il devient une véritable vedette mondiale. En septembre de cette année-là, il devient en Suède le premier Africain à battre un record du monde, en réalisant un chrono de 7’39’’5 aux 3000 m. Deux mois plus tard il bat le record du monde du 5 000m en Nouvelle-Zélande.
    C’est donc à raison qu’on le donne vainqueur des épreuves du 1500, 5000 et 10000m aux Jeux de Mexico en 1968. C’est un Keino souffrant de violentes douleurs d’estomac dues à une infection de la vésicule biliaire qui prend le départ du 10 000m. Il est dans le peloton de tête lorsqu’à deux tours de l’arrivée, il est terrassé par la douleur et tombe en dehors de la piste. Keino se relève et termine même la course, mais est disqualifié pour avoir quitté la piste. Quatre jours plus tard, il remporte une médaille d’argent au 5 000m. Au 1500m, il remporte la course avec 20 mètres d’avance sur le deuxième, la marge de victoire la plus importante jamais réalisée dans cette épreuve.
    Aux Jeux de Munich, Keino participe aux épreuves de steeple, bien qu’il n’ait que peu d’expérience en la matière. Il parvient néanmoins à remporter une nouvelle médaille d’or. Il ajoutera une médaille d’argent au 1500m. Ce bel athlète qu’on avait surnommé « L’express de l’Est africain » est devenu par la suite un entraîneur heureux qui a révélé une pléiade de nouveaux champions kenyans. Il est aujourd’hui président du comité national olympique kenyan.


    10° Les belles années de Miruts Yifter
    L’Ethiopien Miruts Yifter, recruté dans l’armée de son pays, pour ses qualités de sportif est venu assez tard à l’athlétisme, en se frottant sans véritable préparation à des géants comme Abebe Bikila. Il a dû ainsi attendre 8 longues et frustrantes années avant de pouvoir remporter une médaille olympique, en finissant 3e du 10 000m aux Jeux de Munich en 1972. Cette année-là, il rate le départ de la finale du 5000m, pour avoir passé trop de temps à marchander sa participation avec le représentant d’une marque de chaussures.
    Après avoir dû renoncer aux Jeux de Montréal, en raison du boycott observé par les pays africains, Miruts Yifter peut enfin se remettre de ses déceptions aux Jeux de Moscou en 1980, où il remporte les 5000 et 10 000m. Mais, on ne saura jamais à quel âge le champion éthiopien a réussi ce bel exploit. A Moscou, on situe son âge entre 33 et 42 ans. Lui-même n’en dit pas davantage aux journalistes à qui il se contentait de répondre : « On peut me voler mes poules, on peut me voler mes moutons. Mais, personne ne peut me voler mon âge ».



    11°Nawal El Moutawakil, la première dame
    L’épreuve du 400m haies féminin ne fut introduite au programme olympique qu’en 1984 à Los Angeles. La Marocaine Nawal El Moutawakil en sera le premier vainqueur. En finale, elle réalise la course de sa vie, dominant les autres concurrentes du début à la fin et améliorant son record personnel de 0,76 secondes. Elle devient ainsi la première femme originaire d’un pays islamique à remporter une médaille olympique, et le premier athlète marocain à obtenir l’or.
    Dans sa ville natale de Casablanca, la finale fut retransmise en direct à la télévision à deux heures du matin. Et, lorsqu’elle franchit la ligne d’arrivée la première et fit le tour du stade en brandissant un immense drapeau marocain, les habitants de Casablanca affluèrent dans les rues pour y faire la fête.
    Nawal El Moutawakil est membre du Comité International Olympique depuis 1998. On notera qu’avant Moutawakil, d’autres Africaines étaient déjà montées sur le podium olympique. Notamment la première parmi elles, la Sud-africaine Clark Majorie, médaillée de bronze aux 800m haies, aux Jeux Olympiques de Los Angeles en 1932. Egalement, la Sud-africaine Robb Hansenjäger, médaillée d’argent aux 100m à Helsinki en 1952, sa compatriote Brand Esther Corndia, médaillée d’or au saut en hauteur, aux Jeux d’Heslsinki. Sans oublier les filles du Zimbabwé, vainqueur du tournoi de Hockey sur gazon à Moscou en 1980.

    12° Les espoirs d’Athènes
    Du 13 au 29 août, l’Afrique va essayer d’affirmer à nouveau aux Jeux Olympiques d’Athènes sa présence dans des disciplines qui lui ont déjà offert des médailles, l’athlétisme et le football notamment. En athlétisme, l’Ethiopien Kenenisa Bekele, 22 ans, devrait être l’une des grandes attractions de ces Jeux. Il entend doubler le 5000 et le 10 000m, distances dont il détient le record du monde. Il devrait ainsi prendre le témoin des mains de son compatriote Haile Gebreselassie, 31 ans, double champion olympique du 10 000m à Atlanta et Sydney.
    Au 3000 steeple, les Kenyans qui sont les maîtres incontestés de la discipline depuis les Jeux de Mexico en 1968, pourraient perpétuer leur domination à Athènes. Au 1500m, le Marocain Hicham El Guerrouj aura à cœur de décrocher le titre olympique, le seul qui manque au palmarès de sa riche carrière. Il devra pour cela distancer les Kenyans emmenés par Bernard Lagat, médaillé de bronze à Sydney il y a quatre ans, et qui a réalisé la meilleure performance mondiale de l’année sur cette distance.
    L’Afrique peut également nourrir des espoirs légitimes aux 800m dames et messieurs, ainsi qu’au marathon. Au saut en hauteur, la Sud-africaine Hestrie Cloete, championne du monde 2003, part avec les faveurs des pronostics. Au triple saut, on suivra de près la prestation de la camerounaise Françoise Mbango, vice -championne du monde de la discipline et qui est un bel espoir de médaille.
    En football, le Ghana, le Maroc, la Tunisie et le Mali, vont tenter de conserver sur le continent le titre enlevé par le Nigeria à Atlanta et le Cameroun à Sydney. Le Mali, novice de ce groupe et tombeur du Cameroun est très attendu. On annonce dans ses rangs le renfort de l’attaquant de Tottenham, Frédéric Kanouté.


    13° Vingt et un pays sur le podium
    Pays Or Argent Bronze Total Rang mondial

    1- Afrique du Sud 19 20 24 63 34e
    2-Kenya 16 20 18 54 36e
    3-Ethiopie 12 02 10 24 40e
    4-Egypte 06 05 05 16 49e
    5-Maroc 04 03 09 16 52e
    6-Algérie 04 01 07 12 54e
    7-Nigeria 02 08 07 17 58e
    8-Ouganda 01 03 02 06 70e
    9-Tunisie 01 02 03 06 74e
    10- Cameroun 01 01 01 03 77e
    11- Mozambique 01 - 01 02 79e
    12- Burundi 01 - - 01 82e
    13- Zimbabwé 01 - - 01 82e
    14- Namibie - 04 - 04 89e
    15-Tanzanie - 02 - 02 93e
    16- Ghana - 01 03 04 96e
    17- Zambie - 01 01 02 101e
    18- Côte-d’Ivoire - 01 - 01 105e
    19- Sénégal - 01 - 01 105e
    20 - Djibouti - - 01 01 117e
    21- Niger - - 01 01 117e



    Par Ambroise EBONDA



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