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Fécafoot : trois hommes pour un fauteuil (23.04.2004)
J.J.Mouandjo
Plus que deux jours et l`on saura qui de Mohammed Iya, Vincent Onana ou Jean Baptiste Nguini Effa prendra les rênes de Fédération Camerounaise de football.
En effet, c`est finalement samedi 24 avril 2004 que se tiendront les assises de l`Assemblée générale de la Fécafoot qui, devra élire le nouveau président de l`institution. Une Assemblée qui, depuis le 05 mars dernier, date de l`annonce de sa tenue, déchaîne toutes les passions.
A deux jours de l`évènement, chaque prétendant au fauteuil présidentiel tente, avec force et arguments, de rallier à sa faveur, le maximum des délégués qui feront partie du collège électoral.
A cet exercice, Mohammed Iya, président sortant, semble avoir le vent en poupe. Dans les provinces, ses lieutenants ont tous ou presque raflé la mise.
Son credo est la « préservation et la consolidation des acquis ». Toutes choses qui, pour le président candidat, signifie, engager, mieux que par le passé, le football camerounais dans la voie de « la modernité et de la rationalité ».
Parlant justement de modernité, Mohammed Iya, pour faire connaître le « regard nouveau » qu`il pose sur l`avenir du football camerounais, a choisi entre autre outil ; l`internet. Un site (www. iyamohammed.com) a été mis en place pour faire connaître son programme, le soumettre à la critique et recueillir des suggestions.
Vincent Onana, premier challenger de Iya à s`être déclaré, semble avoir du plomb dans l`aile. Après avoir été présenté comme le « candidat du rassemblement », il n`est malheureusement pas parvenu à se faire une place parmi les personnalités appelées à siéger au sein de l`assemblée générale devant élire le futur président de la Fécafoot. D`où l`hypothèque qui pèse sur sa candidature.
Plus chanceux, Jean Baptiste Nguini Effa, après des tractations, a réussi à se faire inscrire
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surla liste des dix délégués devant représenter la province du Centre à l`assemblée générale du 24 avril.
Son programme s`appui sur deux points : « révolutionner le football des jeunes » et rechercher des financements et des partenariats pour traduire dans la réalité son concept de « football-industrie ».
Les candidats à la présidence connus, les programmes exposés, il ne restait plus qu`à désigner le collège électoral. Depuis lundi 19 avril, c`est chose faite.
Après les départements, les provinces ont élu leurs différents exécutifs, les 18 et 19 avril dernier. De même, ont été élus les conseils départementaux et provinciaux. Dans la foulée, les délégués à l`Assemblée générale du 24 avril ont été désignés à raison de dix par province.
Ce sont eux qui constituent le gros de l`effectif des 169 membres du collège électoral. Celui-ci se compose, outre des 100 représentants des provinces, des 30 membres du Conseil d`administration sortant, des représentants de chacun des 18 clubs de D1, des représentants des associations des corps de métiers (associations des joueurs, des arbitres, des entraîneurs...) et des représentants des ligues spécialisées que sont la Ligue nationale de football des jeunes, celle du football féminin, du Futsa et des Corpos et vétérans.
Le mode de scrutin étant un scrutin de liste, chaque candidat à la présidence devra présenter une liste de 28 personnalités auxquels s`ajouteront, en cas de victoire, deux personnalités désignées par le ministre de la Jeunesse et des Sports.
Pour être valide chaque liste devra comporter des délégués de chacune des dix provinces du pays repartis ainsi qu`il suit : Extrême-nord (2 délégués), Nord (3 délégués), Adamaoua (2 délégués), Centre (5 délégués), Sud (2 délégués), Ouest (4 délégués), Littoral (4 délégués), Nord-ouest (2 délégués), Sud-ouest (2 délégués), Est (2 délégués).
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