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D1 : Quoi de neuf à l’Ouest et au Nord-Ouest ? (25.02.2004)
Une enquête de Michel Ferdinand et Guy Modeste Dzudié
Les mordus du sport roi national ne vont pas se tourner les pouces, après avoir regardé pendant près de trois semaines, les images de la plus prestigieuse compétition africaine, la Can. Ils auront de quoi meubler leurs différentes conversations en vivant, en direct, même sur des terrains qui n’ont rien à voir avec les belles cuvettes tunisiennes, la 45ème édition du championnat national de D1 qui s’ouvre le 28 février prochain au stade de la Réunification à Douala. En attendant d’apprécier la nouvelle formule (championnat à deux poules) arrêtée par les dirigeants fédéraux, nous avons choisi de parcourir les quartiers généraux de nos clubs. Afin de décrire l’ambiance d’avant compétition qui y règne. Premier arrêt dans les grassfields
Unisport Gabriel Mbomgning dépose les clés
" Si les gens s’amusent à Bafang, Unisport risque de connaître le même sort que Stade de Bandjoun la saison dernière". Cette déclaration d’un chroniqueur sportif de la place traduit éloquemment la chape d’inquiétude qui plane dans la tête de la majorité des dirigeants et supporters de l’équipe du département du Haut-Nkam en ce début de saison sportive. Ils sont pourtant engagés à rallumer fortement le " Flambeau de l’Ouest ". Les fanatiques de l’Unisport n’ont plus le sommeil tranquille. Même pas le préfet Eweck Raphaël qui aurait joué de tout son poids pour la mise sur pied d’un comité de crise pour tenter de sauver les meubles. Etant donné que, depuis les menaces de mort essuyées par le désormais ancien président, Gabriel Mbomgning, l’équipe n’a plus de patron, ni de mécène. De la kyrielle de riches que compte ce département, nul ne se sent capable de se saigner financièrement comme " Soppo " l’a fait pendant neuf ans . On est en droit de se demander si le coup de cœur d’Alphonse Siyam Siwé , Pierre Nzefa ,Wantou Siantou et autres, parviendra à donner au porte flambeau de l’Ouest un nouveau rayonnement. En dépit des soubresauts, le club a quand même repris les entraînements depuis au moins deux semaines. Sous la conduite du coach Jules Tchamango qui, avec un collège d’entraîneurs, compte mettre son expérience acquise dans le Racing club de Bafoussam où il a officié pendant plusieurs années comme entraîneur adjoint, notamment l’an passé aux côtés de Jules Frédéric Nyongha. Au vu de cet air nuageux qui prévaut du côté de Bafang, aucun joueur n’entend s’y jeter en aventure. Dans une ambiance marquée par la démission du président Mbomgning, le capitaine Gaha Marcelin est parti se " chercher " au sein de Cotonsport. Des supporters, à l’instar de Youaleu Gérard Sacramento sont plus que inquiets.
Sable La touche africaine
Où se tiendra finalement le congrès de Sable club de Batié ? Les assises annoncées pour le 17 janvier dernier à Batié, ont été reportées à une date ultérieure. Tout simplement. C’est vrai, les " San San Boys " disputeront la Coupe de la confédération cette année. Mais, il plane comme un air de désorganisation au sein d’un groupe qui était déjà sérieusement secoué la saison passée. Avec des intrigues de toutes sortes, une valse d’entraîneurs qui ont connu de fortunes diverses : Wamba dit Petit Michel, Pierre Ngué Ngué, Kouawa Joseph. Et pour qu’on en arrive maintenant à faire confiance à Etienne Sockeng, un ancien de Bamboutos, moulé à l’école allemande. Sable de Batié est devenu presque mouvant, au point où ses supporters se demandent bien s’il pourra tenir la prochaine campagne africaine. Au-delà des imbroglios, il y a lieu de reconnaître que son président, Jean Fokui alias Eboa, n’entend pas abandonner un club qui l’a propulsé au devant de la scène. L’homme d’affaires connu à Douala reste encore attaché à Sable, comme un oiseau tient sa proie au bec. Dans l`optique de démontrer qu’avec peu de moyens, on peut parvenir à asseoir un groupe. Même si ses anciens joueurs ont timidement démarré la phase préparatoire à l’ouverture du championnat de D1, son nouvel entraîneur, Etienne Sockeng, a plus d’un tour dans ses poches. Puisque, en allant convaincre Simamo (Victoria United), Munzé (Cintra), Salatou (Unisport), Moussa (Jupiter, D2 Ouest), il a opté pour un rajeunissement de l’effectif. Et se propose de composer avec des anciens comme Emaleu, Okang, Hebga, Djankouo et autres pour bâtir une équipe conquérante.
Racing L’argent de Gérémi Njitap...
Au sortir du dernier congrès du " Tout puissant de l’Ouest " (Tpo), qui a eu lieu le 15 janvier dernier à la salle des fêtes de la chefferie Bafoussam, le président du conseil d’administration de ce club, Samuel Wembé, a dû se plier en quatre pour dire aux multiples supporters et sympathisants qu’il n’avait encore rien reçu de la Fédération internationale de football association (Fifa), par rapport aux 270 millions de Fcfa qu’il devait percevoir d’un club paraguayen pour le transfert de Gérémi Sorel Njitap.
Des gens ont pensé à une certaine farce, orchestrée pour distraire certains esprits. Surtout que le Pca de Racing en a l’habitude. Cette crainte a fait en sorte que, au cours de ces assises, les populations n’ont pu collecter que 225.000 Fcfa environ. Pour une équipe mythique dont le budget de la prochaine saison se chiffre à près de 199 millions de francs.
Qui a peur de qui ? Cette question a alimenté les conversations dans certains milieux. Quand on sait que de tous les clubs de la province de l’Ouest, le Tpo est le seul aujourd’hui à ne pas pourvoir rassembler plus d’un demi million lors d’une séance publique.
Mais, ce n’est pas la préoccupation du coach principal, Jules Frédérick Nyongha, habitué des situations difficiles qui, en débarquant à Bafoussam la saison dernière, a toujours voulu façonner un effectif dynamique. Si ce dernier a voulu s’attacher les services de
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Ze Zanga (Mont Cameroun), Alain Noudje (Tkc), Kouam (Fovu), Kamdem, Biyina et Babanack (Renaissance de Yaoundé), Duplex Kamga (Unisport), Mbida (Canon), c’est parce qu’il a compris qu’il faut faire donner du sang neuf.
Fovu Le retour de Djonkep
Après un bref séjour dans le septentrion, où il a assuré l’encadrement technique de Cotonsport de Garoua, Bonaventure Djonkep, communément appelé " Titcha ", est revenu sur les grottes sacrées de Baham, avec de nouvelles ambitions. On se souvient d’ailleurs que c’est avec lui que Fovu a connu les moments de gloire. Champion du Cameroun en 1999 et vainqueur de la coupe du Cameroun, trois ans plus tard, le porte fanion de Baham a commencé à sombrer dans une sorte de léthargie. Malgré le soutien financier de Dieudonné Kamdem, président général du club et principal pourvoyeur de fonds. Le retour de Djonkep a donc été vivement salué par les uns et les autres le 14 février dernier, lors du deuxième congrès ordinaire de ce club tenu à Baham, c’est-à-dire six ans après une dernière rencontre similaire. Raison sans doute pour que les supporters commencent à croire à une nouvelle ère. En l’absence du coach de nationalité belge, Léopold Dessein qui est rentré au bercail au bout d’une demie saison, " Titcha " devra faire avec un effectif renouvelé. Certes, on laisse entendre que la plupart des anciens joueurs sont encore sous contrat, mais il y en a qui n’ont plus le cœur à Baham. La liste des joueurs sera connue dans les tout prochains jours. En attendant, il faudra déjà compter avec de nouvelles recrues : Kamogne (Pwd de Bamenda), Mofor et Zuegué (Douala Athélétic club), Mbany (Astre de Douala), Njoh (Caïman), Fokou (Ksa), Ngankam (Unisport)…Personne ne peut encore dire avec exactitude dans quelle ville évolueront les poulains de Djonkep : A Bafoussam, à Baham ou à Mbouda, comme ce fut le cas la saison dernière.
Bamboutos Grogne des supporters
" Quand un bureau échoue pendant deux ans, il faut le remplacer". C’est la conviction de la majorité des membres du comité de soutien de Bamboutos club de Mbouda à Bafoussam. Un sentiment exprimé, par des mots à peine voilés, par Georges Fofou le secrétaire général dudit groupe, le 14 février 2004 , lors de l’assemblée générale de l’association sportive Bamboutos club de Mbouda comme l’exige, désormais, l’article 16 des règlements généraux de la Fédération camerounaise de football(Fécafoot).
Certains étant mécontents, y compris une bonne partie de ceux résidant dans la ville " frondeuse ". Cette rencontre, présidée par Dorien Sadjo, préfet du département des Bamboutos, n’a pas connu une mobilisation digne de cette équipe appelée affectueusement " Btos ". un congrès commencé tardivement qui n’a rien changé, avec le reconduction du bureau sortant, dirigé par l’honorable Lucas Tchoffo . Le même vent de continuité a aussi soufflé du coté du staff technique où le coach Roger Etemé a été reconduit dans ses fonctions d’entraîneur principal. Ambitieux, ce dernier affirme être en train de forger une équipe à la dimension des attentes des supporters de l’équipe fanion de la ville de Mbouda : "
Il ne sert à rien d’avancer le nom de nos recrues. C’est sur le stade que le public découvrira les nouvelles stars de Bamboutos ". Il n’a pas seulement voulu faire allusion à Bapena (Caïman de Douala), Ngopou et Efoula (stade de Bandjoun) qui ont déjà déposé leurs valises à Mbouda. Pour ce qui concerne les départs, Etélé aurait quitté Bamboutos pour l’Union de Douala. Ses coéquipiers, Ayock et Moussa sont respectivement annoncés à Yaoundé (Cintra)et à Guider (Espérance). Quant à Kemadjou, il est allé en Europe pour une aventure professionnelle. Malgré de multiples sollicitations ,le gardien Eric Kwekeu restera à Mbouda. A la grande satisfaction des supporters de Bamboutos qui espèrent, cette fois –ci, fêter un titre national. D’où cette cotisation spontanée qui a produit environ 1,1 million de Fcfa.
PWDA la source nigériane
Appelée à jouer en compétition sportive africaine pour le compte de la prochaine saison sportive, l’équipe de la métropole provinciale du Nord-Ouest, ne veut faire ni dans la précarité ni dans la dentelle. C’est ainsi que le 27 décembre 2003 au 02 janvier 2004, elle était au Nigeria voisin pour des matches amicaux. Dans le pays d‘Okocha, les deux rencontres du club de l’élite camerounaise se sont soldées par des scores de parité : zéro but partout face à Eyimba d’Aba et un match nul avec River Plate de Calabar.
En plus de cette sortie en terre nigériane, le club de Bamenda a été largement restructuré. Hormis les membres de son bureau exécutif, présidé par Bongam Issa, actuellement aux Etats-Unis, dit-on, pour ses affaires, tous les maillons du club ont connu des bouleversements.
Au niveau de l’encadrement technique, Jean Baptiste Toguem a cédé sa place à Ayibodo. Qui est secondé dans ses fonctions d’entraîneur par Djemfa Alain, précédemment stagiaire dans l’encadrement technique de Bamboutos club Mbouda. Après le départ de certains piliers, notamment Kamogne recruté par Fovu, le gardien Nzonkou, annoncé dans l’Union de Douala et Godwin qui a été sollicité par le Racing de Bafoussam. Pour combler le vide laissé par ces garçons aux talents plus ou moins incontestables ,les responsables de l’équipe de Bamenda n’ont pas voulu faire dans l’amateurisme. D’où la perche tendue à Atangcho (Cintra de Yaoundé), Tarkan (cotonsport de Garoua), Asche (Plate River de Calabar un club de division d’élite de l’Etat de Cross River au Nigeria). On attend l’arrivée du président Bongam annoncée pour la fin du mois de février prochain. C’est peut-être à cette période que Pwd de Bamenda tiendra son congrès. Les 35 footballeurs qui risquent d’être retenus dans les effectifs des Abakwa Boys sont déjà bien gonflés.
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