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Paul Kemadjou : Je suis là! . (09.09.2003)
Propos recueillis par Louisette R. Thobi,à Paris
Après plus de deux ans de maladie, le président élu de la Fédération camerounaise de tennis refait surface.
Où êtes-vous passé depuis deux ans et demi?
Depuis plus deux ans, je suis malade. Après mon élection en décembre 2000, élection qui me portait à la tête de la Fédération camerounaise de tennis, je suis tombé malheureusement malade en janvier 2001 et en mars 2001, je me suis retrouvé en Europe pour y suivre des soins intensifs. Cela a duré plus de deux ans, puisque ce n’est qu’en avril dernier que j’ai subi une opération, qui s’est bien déroulée. C’est à cause de cela que l’on ne m’a plus vu au Cameroun. Je suis en pleine période de convalescence et bientôt je serai de retour au Cameroun.
L’on sait que vous avez confié la délégation de pouvoirs à votre premier vice-président, dont vous n’avez pas été satisfait, pourquoi?
En confiant la délégation de pouvoirs à mon premier vice-président, je ne faisais que mon devoir. Le 7 mars 2001, j’ai signé une note qui le désignait, président de la Fédération camerounaise de tennis par intérim pendant toute la durée de mon absence. Malgré mon état de santé, je suivais les activités de la fédération, et j’ai constaté que le secrétariat général et la trésorerie ne fonctionnaient plus… Après le succès de mon intervention chirurgicale, j’ai mis fin à l’intérim par courrier, en attendant de rentrer au Cameroun. Malgré ce courrier, le premier vice-président a continué à assurer l’intérim, ce qui m’a obligé à saisir le chef de département de la Jeunesse et des Sports, qui m’a réconforté dans mes fonctions ; et il me l’a confirmé par un fax que j’ai reçu il y a quelques jours (au début de mois de septembre, Ndlr). Un fax où le chef de département me rappelait que seule une élection pouvait me déchoir de mes fonctions et non un individu ou un groupe d’individus…
Vous êtes tout de même à 6000 km de Yaoundé, comment comptez-vous gérer votre Fédération, au de-là des nouvelles technologies de l’information ?
Je ne suis pas encore rentré !
Justement, pensez-vous qu’il est évident de gérer une Fédération en étant si loin ?
C’est pour cela que j’ai mis un intérimaire ! J’étais non seulement malade, mais j’étais à 6000 Km ! Mais j’ai recouvré ma santé et bientôt je vais retourner au Cameroun, il est donc normal que je reprenne les choses en mains ; surtout que l’année prochaine, je devrais rendre compte de mes quatre années passées à la tête de la Fécatennis. Je ne vais pas me croiser les bras et attendre la fin du mandat ! Je suis
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certain que les congressistes, qui me suivent de loin, me rappelleront qu’un an et demi avant la fin du mandat, j’étais guéri ! Et depuis que j’ai repris les activités, les choses marchent : nous avons envoyé des jeunes en compétition, j’ai pris des contacts avec la Fédération française de tennis et d’autres fédérations européennes ; j’ai réintégré le Cameroun dans le tournoi de la Coupe Davis, et des tennismen feront partie des Jeux d’Abuja au Nigeria (Jeux africains) … Une fédération, ce n’est pas seulement le président, ce sont les vice-présidents, le secrétariat général, le chef de département financier, le directeur technique, et les membres du Conseil d’administration, bref une équipe ! C’est pour cela que j’ai convoqué un Conseil d’administration pour essayer de remettre les choses en place et redéfinir les attributions et les rôles de chaque maillon de la chaîne, en vue de la relance du tennis camerounais.
Que reprochez-vous exactement à votre ex intérimaire ?
Franchement, je n’ai pas d’éléments concrets à mettre à sa charge. J’ai juste constaté un disfonctionnement. Ce que je sais, c’est que depuis deux ans, le Cameroun n’a pas payé ses cotisations auprès de la Fédération internationale, alors que le Ministère de la Jeunesse et des Sports débloquait de l’argent à cet effet ! J’ai constaté l’absence du Cameroun au tournoi préliminaire de la Coupe Davis… En même temps, je recevais beaucoup de plaintes : les informations que je recevais disaient que le tennis camerounais est mort, qu’il était pris en otage, que le compte de la fédération n’existait plus… a ce jour, aucun club n’est affilié, aucune licence n’a été signée, on ne peut pas faire une véritable évaluation du fonctionnement de la fédération… Ce qui dénote d’une situation grave !
Après tous ces constats, pensez-vous qu’un Conseil d’administration va vraiment relancer le tennis camerounais que vous dites à l’agonie ?
Evidemment ! Mais il y a des décisions que je ne peux pas prendre – car elles relèvent du Conseil, et c’est pour cela que le Conseil d’administration existe ! Nous allons nous réunir, voir ce qui n’a pas marché et comment faire pour rebondir. Il n’y a pas de raison que sur le plan international, on retrouve de jeunes joueurs de 18-19 ans et qu’on ne retrouve pas de Camerounais, alors que notre pays regorge d’énormes potentialités. .. C’est pour cela que j’ai en projet un vaste programme de vulgarisation sur l’étendue du territoire camerounais. Il a pour objectif de former mille jeunes, afin que d’ici sept à huit ans le Cameroun puisse compter un ou deux internationaux de rang mondial.
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