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Les 100 jours de Le Guen (20.10.2009)
Brice MBEZE
Ah, que le temps va vite ! Cela fait 100 jours. 100 jours déjà que Paul Le Guen est le sélectionneur des Lions Indomptables. Nommé officiellement entraîneur de l’équipe nationale fanion le 16 juillet 2009, il débarque au Cameroun une semaine plus tard et signe son contrat le lundi 27 juillet 2009 au palais polyvalent des Sports. Les choses vont vite pour l’ancien coach de l’Olympique Lyonnais et du PSG. Sacrifiant à une tradition médiatique qui veut qu’on s’arrête généralement sur les 100 premiers jours d’un important acteur d’un secteur donné, C.T a décidé de marquer une halte symbolique pour visiter l’action du sélectionneur des Lions Indomptables. L’exercice semble revêtir un intérêt. Paul Le Guen est arrivé au Cameroun dans un contexte particulier. Le football traversait une grosse crise de résultats. Les Lions Indomptables, engagés dans la campagne des éliminatoires couplées CAN/Coupe du monde 2010, occupaient la dernière place dans leur poule.
L’objet de ce dossier n’est pas d’encenser encore moins de faire le « procès » du technicien français. Il s’agit juste de questionner, entre autres, son mode de fonctionnement, de scruter ses rapports avec les joueurs, les officiels et les autres membres du staff, d’analyser ses relations avec la presse. La problématique est simple. C.T dresse le bilan des 100 premiers jours de Le Guen à la tête des Lions Indomptables. Sur le plan comptable, il n’y a presque pas grand’chose à dire sur son action. Le Cameroun a disputé cinq matches dont trois rencontres officielles et deux matches amicaux. Les Lions en ont gagné quatre et réalisé un match nul. L’équipe a inscrit neuf buts, contre un encaissé. Partie de la dernière place, la sélection trône maintenant à la première position dans son groupe. Elle a même déjà obtenu son ticket pour la CAN en Angola. Le 14 novembre prochain, elle dispute au Maroc un match décisif pour la qualification à la Coupe du monde 2010. Le Guen est près de l’objectif qui lui avait été asssigné par les pouvoirs publics : assurer la qualification du Cameroun à la CAN et à la Coupe du monde 2010, les deux évènements sportifs phares de l’année 2010.
Vendredi dernier, le Cameroun a récolté une autre retombée, indirecte celle-là, de l’action de son sélectionneur. Le pays part de la 29e place au 14e rang du classement mensuel de la FIFA, retrouvant ainsi la première place des nations africaines dans cette hiérarchie. Cela dit, s’il a gagné la bataille de l’opinion, Paul Le Guen n’a pas encore donné à cette opinion ce qu’elle attend de lui : le passeport pour l’Afrique du Sud. Les trois semaines qui nous séparent de la date fatidique du 14 novembre revêtent une importance capitale. Pour le sélectionneur. Pour les Lions Indomptables. Pour le Cameroun. Au soir du 14 novembre, si les choses sont concluantes, on pourra alors sortir le champagne pour « arroser » même avec un retard les 100 premiers jours de Le Guen. Pour le moment, le champagne est « au frais ». Le moment venu, on le dégustera en dansant « le tube Paul Le Guen ».
Union sacrée autour des Lions
Paul Le Guen débarque au Cameroun le 25 juillet 2009 dans un contexte particulier : l’équipe nationale, plongée dans une profonde crise, est en plein doute. Quelques semaines plus tôt, le chef de l’Etat a nommé un nouveau ministre des Sports et de l’Education physique lors du remaniement du 30 juin 2009. Michel Zoah a remplacé Augustin Edjoa. Le nouveau ministre trouve un dossier brûlant sur sa table : les Lions Indomptables. Il sait alors ce qui l’attend. Le MINSEP prend les choses en main. Michel Zoah invite les responsables de la Fédération camerounaise de football à une séance de travail. Les deux parties décident d’un commun accord de recruter un nouveau sélectionneur. Le profil robot du nouveau coach est dessiné. Mandat est donné à Iya Mohammed, président de la FECAFOOT, d’aller prospecter en Europe. Au terme des auditions des postulants (Artur Jorge, Klaus Topmoller), Paul Le Guen est choisi.
Le ministère des Sports et de l’Education physique et la FECAFOOT, jusque-là en guerre larvée, décrètent un « cessez-le-feu ». L’opération « Union sacrée » autour de Le Guen et des Lions Indomptables est lancée. La presse décide de jouer le jeu. Les enjeux sont grands. La qualification à la Coupe du monde n’a pas de prix. Le tapis rouge est déroulé au coach, traité avec tous les égards. De mémoire de journaliste, jamais un sélectionneur n’a bénéficié d’un tel traitement de faveur au Cameroun. Pour travailler, Le Guen a tout ce qu’il demande. L’homme est même présenté comme un « enfant gâté », choyé, couvé, adulé. Le dernier exemple en date étant l’affrètement d’un avion spécial pour les déplacements des Lions. Mais, les choses n’ont pas été aussi faciles qu’on le croit. Paul Le Guen qui n’a pas encore atteint son objectif, celui de qualifier les Lions pour la Coupe du monde, a dû mener de féroces batailles – on y reviendra- en interne pour s’imposer. Comme quoi la liberté ne se donne pas. Elle se conquiert. Mais chaque fois, il a reçu le soutien de Michel Zoah qui effectue les derniers arbitrages. Le mérite de Paul Le Guen est de savoir naviguer entre les eaux de la FECAFOOT et du MINSEP.
Change of Captain Marks Beginning of New Era
Fred VUBEM
The most important decision Paul Le Guen took upon assuming office was the change of captainship from Rigobert song to Samuel Eto’o Fils.
The appointment of a captain in the national team marks the beginning of a new era and puts an end to another. The most important decision Paul Le Guen took upon assuming office was the change of captainship from Rigobert song to Samuel Eto’o Fils. Though the appointment of a new captain remains the sole prerogative of the coach, certain criteria are usually taken into consideration in making this choice including the regularity of the player to feature in the national selection, his charisma and popularity. Given this disposition, it was evident that there was need for change in the national team. The emblematic captain Rigobert Song whose dreadlocks gave him the look of a real lion had long ceased to be the darling boy of the fans of the Indomitable Lions as some held him responsible for Cameroon defeat in the final of the African Cup of Nations in Ghana. More so, the rise of Samuel Eto’o Fils as a planetary football star had submerged Song to oblivion as Eto’o is virtually a reference in football across the world.
It was therefore but normal
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that Samuel Eto’o Fils, like other African football stars such as Didier Drogba and Emmanuel Adebayor, should play a leadership role in the national football team of Cameroon. The change has proven to be fruitful as ‘Rigo’ felt his position in the national team threatened and worked hard to merit a place in the first eleven of the Indomitable Lions. The change also put an end to the war of ego at the national team since the players now to pay allegiance officially to Eto’o as the new boss of the team.
A new chapter has thus been opened in Cameroon’s football with the appointment of Eto’o. Song’s captainship was characterised by the spirit of patriotism, just like the Thomas Nkonos, Kunde Emmanuels, Tataw Stephens and Omam Biyicks in the past. Nkono made his mark as captain in the 1982 World Cup which earned him the title of “Black spider”. Omam Biyick’s high point was the crucifier goal against defending World Champions at the time, Argentina in the Italia ’90 World Cup. Doctor Abega Theophile was equally very instrumental in Cameroon’s winning of the African Cup of Nation in 1984 while Kunde Emmanuel took Cameroon to the finals of the same competition in 1986. Eto’o’s major challenge is qualifying the Lions for the 2010 World Cup in South Africa and why not win it. Is he going to make or mar. Only time will tell.
Les « enfants » du coach
Louis MATEA
Depuis son arrivée, certains joueurs ont retrouvé des couleurs.
Ils sont quatre ou cinq Lions qui semblent devenus « intouchables » dans le système Paul Le Guen. Longtemps balloté de gauche à droit dans l’entrejeu des Lions Indomptables lorqu’il n’était pas tout simplement ignoré, Achille Emana est en passe de devenir sous l’ère Le Guen, le patron du milieu du terrain des Lions Indomptables. Le joueur du Betis Séville (D2 Espagne) bénéficie de toute la confiance du technicien Breton au point de devenir aujourd’hui un titulaire indiscutable au sein de la sélection nationale. Dans le compartiment offensif, Paul Le Guen a pratiquement ressuscité Pierre Achille Webo. Avant d’être nommé à la tête des Lions Indomptables, le technicien français avait, lors d’une soirée de la Ligue des champions européenne, loué les qualités de l’attaquant du Real Majorque (Liga) devenu pratiquement l’un des maillons essentiels du système de jeu des Lions.
Au milieu de terrain, Landry Nguemo sort peu à peu de l’ornière grâce au temps de jeu plus important que lui accorde le patron des Lions. Les matchs Cameroun – Gabon et Cameroun - Togo à Yaoundé ont donné l’opportunité aux spectateurs du stade omnisports de Yaoundé de découvrir les talents de récupérateur du joueur du Celtic Glasgow qui s’affirme déjà comme l’un des éléments essentiels du milieu de terrain. Dans le même temps, dans le secteur défensif, Benoit Assou Ekotto est devenu titulaire sur le flanc gauche de la défense des Lions. Il y a quelque temps encore, il n’avait pas la confiance totale des prédécesseurs de Paul Marie Le Guen. Que dire encore de Nicolas Nkoulou, devenu l’un des hommes forts de la forteresse camerounaise ? La dernière rencontre amicale face à l’Angola il y a une semaine a vu Le Guen titulariser d’entrée plusieurs jeunes loups susceptibles de devenir titulaires indiscutables demain. C’est le cas de Sébastien Bassong, Paul Alo’o Efoulou, Gilles Augustin Binya ou encore Eyong Enow.
Return of the Winning Spirit
Fred VUBEM
Since the recruitment of Paul Le Guen, the Lions have recorded 4 victories and 1 draw.
Cameroon has written one of the most beautiful pages in the history of football in Africa. With four African Cup of Nations titles and spectacular performances at the 1982 and 1990 World Cup, Cameroon has erected itself as a reference in African football. A record which raised them to the status of continental flag bearers in football. The team’s christening as the Indomitable Lions matched with the conquering spirit which is similar that of the Spartans who said, a Spartan dies but never surrenders. However over the years, the Lions lost their rage and become a mere paper tiger. Cameroon was no longer that dreadful football team and was losing matches even to Lilliputians like Togo. This drop in performance caused some people to even suggest a change of name from Indomitable Lions to Tamed Lions.
However, with the coming of Paul Le Guen, that fighting spirit has been rekindled as the Lions have lined-up four straight victories and one draw. The performance has enabled Cameroon to gain fifteen places on FIFA ranking, moving from the 29th to 14th position on the world ranking and thereby regaining its place as the first African team which they had temporarily lost to Cote d’Ivoire.
The reawakening of the national team is partly due to the discipline Paul Le Guen has brought to the squad. The players have been able to burry their differences and put their talents to the benefit of the team instead of showing off as individual talents. Players now take pride playing for the national team and work hard to merit the title of a lion which is conferred on them. It is worthy to note that Cameroon made a name using mostly home-based players who were dedicated and played out of love for the game of football and their country, without any pecuniary considerations. They have the spirit of self sacrifice and are all ready to give their all like Marc Vivien Foe, to defend the national colours. In the past, there were no stars and only the winning spirit was the trademark of the Indomitable Lions. But today, the team has a constellation of stars that should be put to good use. Though there were individual talents like the Manga Oguenes, Roger Millas, Omam Biyicks, who could make a difference through personal action, the team played collectively putting their talent at the service of the team which is an example worth emulating.
As the Nigerian Nobel Prize winner in literature, Wole Soyinka, once said, a tiger does not declare its ‘tigritude’ but catches its prey. By transposition, we can also say a lion does not declare itself as a predator but devours its prey. That is, winning matches. French coaches seem to have the magic wan to spur up the warrior spirit of the Lions. Like Claude Le Roy and Pierre Lecantre before him, Paul Le Guen, has succeeded to revive the winning spirit of the Indomitable Lions. The ideal will be that Paul Le Guen should forge ahead with this spirit such that the sky should be the limit for the Indomitable Lions
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