|
|
|
|
TOMBI A ROKO SIDIKI : Fécafoot Littoral : “ Les ennemis du football ne sont pas loin de nous ” (19.01.2007)
Candidat malheureux à l’élection pour la présidence de la Ligue de football du Littoral, l’ancien président par intérim donne les dessous de l’Assemblée générale élective.
Qu’est-ce qui a sous-tendu la tenue de l’Assemblée générale extraordinaire élective de la ligue provinciale de football du Littoral ?
Disons que la situation de la ligue du Littoral était très catastrophique depuis la radiation de certains de ses membres. Et conformément à nos textes, il fallait absolument mettre sur pied, un bureau définitivement élu. C’est à cet effet que j’ai convoqué cette Assemblée générale élective qui devrait normalement être convoquée, il y a huit ou neuf mois. Vu le climat qui prévalait, je n’ai pas pu le faire. Il fallait attendre que la situation se calme et l’accalmie actuelle était une occasion idéale.
Certains observateurs estiment qu’elle était illégale du moins parce qu’elle aurait dû se tenir après une assemblée ordinaire ayant validé le bilan de votre intérim à la tête de cette ligue…
Je dirais tout simplement que c’est une lecture erronée. Au regard des textes de la Fécafoot, il y a un conseil provincial qui se tient et prend acte de la radiation des membres qui gèrent la ligue et le premier vice-président qui assure l’intérim a soixante jours pour convoquer l’assemblée générale extraordinaire afin de régulariser la situation administrative. Aujourd’hui, on ne peut pas parler d’un préalable sans lequel nous sérions dans l’illégalité. Le nouveau bureau élu convoquera une assemblée générale ordinaire pour statuer sur les questions de championnat qui est une simple formalité.
Entre autres arguments, ces élections se sont tenues sur la base des anciens textes…
Je pense que nous avons utilisé les textes en vigueur. Ceux qui évoquent cet argument veulent faire dans l’intox. J’ai été vaincu, je reste un bon perdant, je perds dans la dignité. La preuve, les membres du conseil provincial qui sont en même temps des délégués départementaux n’ont pas voté deux fois comme les années antérieures. Il faut dire que dans le cas d’espèce, les textes limitaient un peu la candidature à la candidature. Pour remplacer un président déchu en cours de mandat, ne peuvent être candidats que les membres du conseil provincial. Cette disposition s’applique mutatis mutandis au niveau des provinces.
Il y a une réunion qui s’est tenu vendredi 5 janvier 2007 au siège de l’Afc. Il se dit que c’est elle qui vous a décidé à convoquer cette assemblée élective. Notamment parce que les participants auraient décidé de vous soutenir…
Je n’avais pas besoin d’un tel soutien. Parce que je ne suis pas un tricheur, sinon j’aurai continué à entretenir ce climat morose en appliquant les textes qui disent qu’en cas de déchéance du président, lorsqu’on est dans sa dernière année de mandature, comme c’est le cas, le 1er vice-président assure l’intérim jusqu’à la fin du mandat.
Bien évidemment, je n’ai pas assisté à cette réunion, car, je ne suis pas habitué à ces messes de minuit. Si tant est que l’annonce de ce soutien était un piège, c’est eux qui sont tombés dans leur propre piège. Grâce à ce qui s’est passé et grâce à ma hauteur d’esprit, j’ai pu démontrer que les ennemis du football dans notre province ne sont pas loin de nous. Chacun peut se faire sa petite opinion, notamment ceux qui ont assisté à cette élection.
Vous dites que vous n’êtes pas tricheur, pourtant, vous semblez avoir cautionné de fausser le corps électoral…
Je l’avoue, mais, on peut mettre cela sous le coup de la naïveté, de la pression. Mais, j’ai l’ai fait de bonne foi. Je ne pouvais donc bloquer la tenue de cette assemblée générale du fait de mon absence.
En partant pour la France, j’ai signé près de 100 convocations à blanc pour la tenue de l’Assemblée générale et 25 convocations pour la tenue du conseil provincial. Mon vice-président et le secrétaire général par intérim devaient s’occuper du reste. A ma grande surprise, dès mon retour 48 heures avant les élections, j’ai constaté que certains délégués statutaires à l’Assemblée générale n’avaient pas été convoqués. C’est le cas par exemple du président de Maritime qui est président de l’Association des clubs de deuxième division pour qui j’ai dû intervenir pour le faire admettre dans la salle sans convocation. Il y a eu plusieurs cas comme ça qui pouvaient représenter 5 à 10 % du corps électoral. Etait-ce prémédité ? Je ne saurais le dire. Honnêtement, je ne pense pas que cela pourrait remettre en question la légalité des travaux.
Et comment expliquer votre défaite avec ce corps électoral ?
Je respecte le verdict des urnes, Ngango Otto m’a battu. Mieux, je dirais qu’ils m’ont battu avec une différence de trois voix, effectivement parce que moi je n’ai fais aucune campagne. Je pense que les actes que je pose au quotidien plaident en ma faveur. Si les acteurs estiment qu’ils sont de nature à aider le football, qu’ils me
|
votent. Je me suis refusé de contacter un seul électeur. Mais dans la salle, ils étaient douze, les proches de monsieur Mayebi qui sont Makongo, Totto Soppo, Bassoa, Njiki etc… qui allaient dans tous les sens pour donner des consignes de vote contre moi, avançant des arguments tribaux. C’était impressionnant, moi j’étais là à les regarder, je les ai laissé faire. A la fin, ils m’ont battu avec trois voix. Aujourd’hui, je suis très content. Et si j’ai refusé de me battre, c’était pour démontrer qu’il y a des gens qui ne souhaitent pas que l’accalmie revienne dans cette province.
C’est-à-dire ?
Il s’est agi d’une sanction de ma personne qui fait peur. Ils savent que je suis redoutable et que j’ai une forte personnalité. A partir de là, je ne suis pas la personne idéale pour cautionner certaines combines. Lorsque vous entendez les rumeurs qui font état de ce que Fc Smar va revenir en 2007 en division 2, alors qu’il est descendu en 2005, et qu’il n’a pas existé en 2006, vous comprenez qu’on est loin du football. Surtout qu’en 2006, malgré toutes les pressions, j’ai refusé de le ramener aux forceps en division 2, parce que descendu c’est descendu pour moi.
Comment expliquez que les consignes données par M. Mayebi le vendredi 5 janvier, appelant à voter pour vous, n’ont pas été respectées ?
Ce que je pourrais dire, c’est peut-être qu’il ne maîtrise pas ses troupes. Toutefois, il faut dire que moi je les ai vu venir. Il y a eu une réunion la veille des élections à Logpom (11 janvier Ndlr), au cours de laquelle, les mots n’ont pas été tendres vis-à-vis de ma personne. Ce que je peux dire, c’est que seul contre douze personnes de l’Afc qui avaient en plus trois procurations, j’ai pu glaner 31 voix sur 64. Mon record personnel est battu.
Par quoi expliquez-vous votre défaite ?
Il y a des gens comme M. Lea Eyoum que j’ai rencontré dans mon bureau avec témoin, je lui ai dit qu’il était temps qu’il prenne la présidence de la ligue, il m’a dit clairement qu’il n’était pas capable de gérer la ligue provinciale. Il a ajouté que l’opinion à une vision très simpliste de la gestion de cette ligue, mais y étant, il a avoué qu’il n’avait ni les capacités physiques, ni morales pour assumer cette tâche. Et qu’au regard de ma façon de manager pendant la période d’intérim, il préfère travailler avec moi. Quant à M. Ngango Otto, il m’a avoué que ce sont ces gens de l’Afc qui ont suscité sa candidature et que s’il se désistait, ils croiront qu’il a pris de l’argent. Ma surprise a été grande lorsque M. Lea Eyoum qui était opposé à la candidature de M. Ngango Otto jusqu’à très tard la veille de l’élection, a basculé dans la salle, avec la voix du Léopard et celle de Jombi Doff pour qui j’ai failli mourir en 2000. Trois voix qui m’auraient fait gagner. Si ces deux personnes, qui sont ma plus grosse déception, m’avaient dit sincèrement de ne pas présenter ma candidature je ne l’aurai pas fait. Pour les autres, ce sont des gens qui ne sont pas là pour le football.
Certains observateurs pensent que M. Mayebi vous a sacrifié pour éviter un conflit de leadership ?
C’est une lecture subjective que chacun peut faire. Moi je ne le dirai pas parce que je pense que la guerre de leadership n’a pas sa raison d’être. C’est ce conflit entre M. Lima le président de la Ligue et M. Mayebi la tête de proue du football dans la province qui nous a créé tous ces problèmes dans le Littoral. Normalement, chaque province doit avoir un leader qui est son interlocuteur auprès du président de la Fécafoot. Ceci dit, si moi j’avais été président de la Ligue, il est clair que je n’allais jamais mener une guerre de leadership avec M. Mayebi qui est aujourd’hui le leader du Littoral. Si on voulait être cohérent, on ferait comme les autres provinces. Au Nord, lorsque M. Iya parle, c’est du Coran, au Centre, lorsque M. Atangana Mballa parle, les autres disent Amen ! Par contre au Littoral, lorsque M. Mayebi parle, il y a des voix qui se lèvent pour contester.
Maintenant quel est votre avenir dans le football ?
Après l’élection au poste de président, M. Ngango Otto a demandé à l’assemblée générale de me prier de revenir sur ma démission du poste de 1er vice-président avant le scrutin. Mais j’ai décliné l’offre. Je pense que dans la vie, j’ai toujours été quelqu’un de cohérent. Il fallait rester à côté et souhaiter beaucoup de courage à ceux qui étaient élus. Ce que je vais continuer à faire, c’est de les soutenir pour que le football dans notre province sorte du creux de la vague. Je reste néanmoins membre du conseil provincial et délégué de cette ligue à l’assemblée générale fédérale. Maintenant que les nouvelles m’apprennent qu’ils ont dit qu’ils vont m’enlever de la présidence de la commission centrale des arbitres comme ils m’ont sorti de la ligue provinciale, je leur souhaite beaucoup de plaisir.
Par Entretien avec Mathieu Nathanaël Njog et Frédéric Boungou
|
|
|
|
|
|
|
Hits: 3805 | lemessager.net
|  |  | Toutes les ( 0 ) Réactions
|
|
|
Pour réagir, vous devez être connecté. Enregistrez vous et connectez vous.
|
Première page
Toute l' actualité
|
|
|
|
|
| |
|
