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Athlétisme : le défi camerounais à Addis-Abeba (27.04.2008)
Simon Pierre ETOUNDI
L’élite continentale se retrouve du 30 avril au 4 mai prochain à Addis-Abeba en Ethiopie dans le cadre des 16es championnats d’Afrique d’athlétisme. A quatre mois des prochains Jeux olympiques de Beijing, le rendez-vous éthiopien promet d’être très couru et les joutes s’annoncent très disputées. Pour le Cameroun, ce rendez-vous constitue un énorme défi puisque les dernières sorties internationales de ses athlètes n’ont pas été particulièrement reluisantes, notamment les derniers Jeux africains d’Alger en juillet 2007. En Algérie, à l’exception d’un athlète (Hugo Mamba Schlick, médaillé d’argent du triple saut masculin), les autres avaient littéralement sombré. Neuf mois plus tard, les Camerounais ont une nouvelle occasion de se frotter à l’élite continentale, avec pour objectif de frapper les esprits et surtout d’accrocher pour certains, des strapontins pour les Jeux olympiques de Beijing.
C’est donc une équipe camerounaise très ambitieuse qui va aborder les 16è championnats d’Afrique d’athlétisme. Il est question de faire mieux que les cinq médailles, dont un titre de 2004, les quatre médailles dont un titre de 2006 à l’Ile Maurice. Pour ce faire, la Fédération camerounaise d’athlétisme envisage d’aligner en Ethiopie un groupe de 24 athlètes, avec dans le viseur 19 finalistes et 13 médailles dans le meilleur des cas, et six médailles au cas où les choses marchent mal. En clair, le Cameroun ne va pas à Addis-Abeba pour faire de la figuration. La Fédération camerounaise d’athlétisme voit même grand. Le seul hic à l’heure actuelle est de savoir si les moyens financiers nécessaires pour assurer la prise en charge de cette forte délégation sportive vont être débloqués. Car, au moment où nous mettions sous presse, ça discutait encore ferme dans les coulisses pour revoir éventuellement à la
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baissela taille de l’équipe et partant les ambitions camerounaises. Qu’à cela ne tienne, tous les athlètes pressentis pour faire partie du voyage éthiopien sont prêts. La préparation s’est faite avec le plus grand sérieux au Cameroun pour certains, en France et aux Etats-Unis pour d’autres. A Addis-Abeba, l’équipe camerounaise ne va donc pas manquer d’arguments. Le groupe est constitué d’un savant dosage entre jeunes athlètes en quête de notoriété (Serge Tcheuko, Esther Ndoumbé, Ndongo Abomo, Rose Pascale Etoundi…) et athlètes confirmés (Leonie Mani, Joseph Batangdon, Carole Kaboud, Françoise Mbango…) mais en quête de rachat. Autant dire que la troupe camerounaise devrait être motivée. En effet, nombreux sont ceux qui vont tenter de réaliser en Ethiopie, les minima requis pour prendre part aux prochains JO.
Toujours est-il que dans ce contexte, un athlète devrait cristalliser l’attention des observateurs nationaux et internationaux : Françoise Mbango. Après trois années d’inactivité et des démêlés avec la fédération camerounaise, Françoise Mbango va retrouver la compétition de haut niveau. Une occasion de faire taire les critiques à son sujet et surtout une occasion de redevenir championne d’Afrique-elle a été sacrée en 2002 en Tunisie au triple saut et à la longueur- en attendant mieux. La championne olympique 2004 est logiquement la tête de proue de l’équipe camerounaise. Dans le même ordre d’idées, Joseph Batangdon sur le flanc depuis de longs mois, a à cœur de redevenir champion d’Afrique sur 200m –il avait été sacré en 2004 au Congo - Les équipes camerounaises de relais dames (4x100m et 4x400m) sacrées respectivement en 1996 ; 2000 et 2002 en vont également tenter de revenir au sommet. En Ethiopie, les chances camerounaises sont bien réelles et les objectifs bien ciblés. On en saura davantage à partir du 30 avril prochain.
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