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Cafouillage dans surface financière des clubs (26.02.2007)
La majorité des équipes de première division ne bouclent pas leur budget.
Francky Bertrand Béné
Ces derniers jours, le débat sur le financement des clubs de première division a fait planer un doute sur le démarrage effectif du championnat national de football. L’Association des clubs de football de première division (Acpd) exigeait au préalable le déblocage par la Fédération camerounaise de football d’une somme de 25 millions de Fcfa aux 18 équipes de l’élite. Après moult tractations, la Fécafoot a finalement décidé d’allouer aux clubs de première division une enveloppe de 10 millions de Fcfa, en sus des 8 millions qu’ils recevaient déjà de la part du partenaire de la fédération, l’entreprise de téléphonie mobile Mtn.
D’ailleurs, l’Acpd menaçait de pas engager le championnat le 17 février 2007 "si tous les clubs n’avaient pas reçu la totalité de l’argent à eux promis par la Fécafoot". "Nous ne sommes pas des mendiants, on arrivait toujours à fonctionner avec ou sans cet argent" n’a cessé de clamer, Michel Kamdem, président de Union sportive de Douala et président de l’Acpd. Non sans cacher les difficultés que les clubs de première division éprouvent à boucler le budget annuel.
"Nous avons arrêté en recettes et dépenses notre budget 2007 à 180 millions de Fcfa. Argent dont ne dispose pas encore le club", avoue Théophile Abéga, le directeur général du Canon sportif de Yaoundé. Pour atteindre ses objectifs financiers, le club mythique de la capitale compte sur "les cotisations des membres, des supporters et des retombées d’un marketing agressif". Essentielles, selon Théophile Abéga, pour l’acquisition des joueurs qui a coûté au club de Nkolndongo 30 millions de Fcfa, soit 6% du budget du club. Poste de dépense qui, ajouté à l’entretien au quotidien des joueurs, des frais de transports et d’hébergement constituent les priorités du budget d’un club de première division.
Foudre d’Akonolinga s’aligne sur les mêmes principes. Cette saison, le club a arrêté son budget à 156 millions de Fcfa.
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Argent qui va être consacré au recrutement et à l’entretien des joueurs (logements, primes d’entraînement), à l’acquisition des équipements et au déplacement de l’équipe. "Nos ressources proviennent des cotisations des membres, des quêtes et des recettes de matchs", dit Robert Depays, le président du club fanion du Nyong et Mfoumou. "C’est trop tôt pour boucler notre budget. Nos joueurs n’ont même pas de salaire", reconnaît t-il. Pour optimiser les recettes, Foudre d’Akonolinga envisage dans les prochains jours d’instituer un conseil d’administration (de trente membres) dont la qualité de membre sera assujetti au versement d’une somme d’un million de Fcfa "
Cahier de charges
Une donne qui n’est pas encore à l’ordre du jour à Mount Cameroon de Buea. De l’avis même des dirigeants du club, son financement repose sur la personne de son président, Calvin Foinding, qui paye tout de sa poche. A quelques exceptions près, plusieurs autres clubs du championnat d’élite camerounais sont des entreprises unipersonnelles qui fonctionnent à la petite semaine.
Une situation qui n’est pas sans inquiéter la Fécafoot : "En principe, un club doit avoir un coach, un siège localisable, un compte bancaire bien fourni. Mais chez nous, ce n’est pas le cas.
On a souvent vu des équipes prendre des licences à crédit", s’indigne Abdouramane, chef du département de communication à la Fécafoot. Des propos qui rejoignent ceux du directeur général de la Fécafoot : "il faut que les clubs se regardent dans le miroir. Je veux surtout parler des présidents de ces équipes. Il y a un cahier de charges pour les clubs de D1. Il y a un statut du joueur ainsi que celui des entraîneurs… Aucun joueur ne bénéficie d’un salaire. Tous trichent avec leurs présidents", s’exprimait Jean Lambert Nang sur la question du financement des équipes du championnat de première division. Lesquelles tirent tous le diable par la queue. A la seule exception notable de Coton sports de Garoua, soutenu la Société de développement du coton (Sodecoton) et ses différents partenaires.
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