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Regard : Amateurisme (26.01.2007)
Unis, lors de la crise de 2004-2005, Antoine Essomba Eyenga et André-Marie Ndongo sont aujourd’hui opposés pour le contrôle du Tonnerre Kalara Club, l’un des plus anciens et plus populaires clubs de football du Cameroun.
E. Gustave Samnick
Il s’agit là de la preuve supplémentaire de ce que les batailles de leadership qui secouent le club de Mvog-Ada depuis trois ans maintenant, ne reposent sans doute pas sur des bases d’une logique bien saisissable.
Et le mal de la division et des querelles de clan n’est d’ailleurs pas propre au Tonnerre de Yaoundé. D’autres clubs dits de tradition ont connu ces dernières années ou connaissent encore. Qu’on se souvienne de la grave crise qui secoua le Canon de Yaoundé, le club le plus titré du Cameroun, dont le dénouement fut déjà un jugement à la Salomon rendue par la Fédération camerounaise de football (Fécafoot), à savoir une co-gestion bancale avec deux co-présidents Théophile Abega et Charles Nguini. Ce dernier finit par jeter l’éponge et l’ancien capitaine des Lions indomptables a depuis lors repris tout seul la gestion du club de Nkolndongo. Dynamo de Douala est passé par la même guerre des chefs. Tout comme Racing de Bafoussam qui a fini par se retrouver en deuxième division au bout de multiples errements de gestion.
Pourquoi tous ces conflits perpétuels au sein de nos clubs de football? Tout simplement parce que notre pays vogue dans la fange de l’inorganisation à tous les niveaux. Quand la discipline et les règles du jeu sont foulées aux pieds à tous les étages de la République, il est vain d’espérer que c’est du football, milieu poreux investi par toutes sortes d’aventuriers et de hors-la-loi, que viendra
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l’exemple du savoir-vivre minimal.
Mais comme il est toujours possible de commencer par mettre de l’ordre quelque part, proposons à nouveau ces suggestions que nous publions à longueur d’éditions de votre journal depuis plusieurs années. La Fécafoot est la somme de tous les clubs de football du Cameroun. Elle a donc le devoir de mettre de l’ordre dans ses rangs, au risque de se saborder. Mettre de l’ordre signifie imposer un cahier de charges rigoureux à chacun de ses clubs membres affiliés dans une compétition nationale. Parmi ces exigences, il y a l’obligation de déposer ses statuts, le mode d’adhésion et de désignation des dirigeants, le nombre des adhérents au début de chaque saison, un siège social physique identifiable, l’obligation de tenir une assemblée générale à la fin de chaque saison, une garantie bancaire, les contrats de joueurs et des encadreurs techniques et bien d’autres formalités que les responsables fédéraux maîtrisent sans doute mieux que nous...
En fait, tout ceci peut paraître utopique mais c’est juste pour dire que le remède du football camerounais passe forcément par le professionnalisme. Il faut tourner le dos à l’amateurisme, aux facéties des présidents de clubs et à la gesticulation permanente de leurs contempteurs, ainsi qu’à l’inertie de la fédération. Avez-vous entendu un jour qu’il y a bicéphalisme au Fc Barcelone ou à Aston Villa? Eugène Njo-Léa avait été moqué proprement par les fonctionnaires du ministère des Sports et les cadors de la Fécafoot à la fin des années 80 avec son projet clés en mains d’instauration du football professionnel au Cameroun. Il est mort en fin d’année dernière dans la dèche et le désespoir. Il avait pourtant vu loin !
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