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Minsep : Ndjana Robert, le mousquetaire de Mbarga Mboa (17.03.2006)
Depuis la semaine dernière, les textes de nominations au ministère des Sports et de l’éducation physique (Minsep), sont enfin publiés.
C’est au soir du 14 mars 2006, alors que les footballeurs camerounais se faisaient battre par la Guinée Equatoriale, une défaite de plus pour les sportifs camerounais, que le décret N° 2006/0246/Pm du 14 mars 2006 portant nomination de responsables au ministère des Sports et de l’éducation physique a été rendu public. Des nominations qui, comme il fallait s’y attendre, ne sont pas acceptées par bon nombre de personnes au Minsep. Non pas parce que enfin le ministre peut se trouver de nouveaux compagnons de travail, mais par ce qu’on y trouve des irrégularités pour bien des cas.
Le retard qu’accuse la sortie de ces textes est aussi lié, selon des sources bien informées, à la têtutesse du ministre à maintenir certains collaborateurs qui étaient pourtant pointés du doigt pour des cas avérés de distractions de fonds publics. Ceux-ci avaient d’ailleurs été entendus par les services compétents de la république. Il y a également des frisures qui permettent de voir de nombreuses interventions et jeux de réseaux.
Les heureux élus sont : les conseillers techniques N°1 et 2, Ndjana Robert et Fondufe Wongibe Cyprian, les inspecteurs N°1 et 2 Ondoua Mintyene Rémy et Koulagna Belmont, de l’inspecteur de pédagogie, Mme Amougou née Abena Ekobena Apolline. La direction du développement du sport de haut niveau est assurée par Nchankou Martin. Quant à la direction des normes et du suivi des organisations sportives, elle sera dirigée par Mme Betala née Ngambi Cécile. Sogue Yaouna, quant à lui, pilotera la direction du développement de l’éducation physique. Alors qu’on l’annonçait loin des préférences du ministre Mbarga Mboa, Noungui Pierre Joseph, conserve son poste de directeur des affaires générales. Pour sa part, Ngoa Nguele Daniel sera chef de la division des études, de la planification et de la coopération.
Dans ces nominations, il existe quelques hics. D’abord à en croire une source, “ le passage de Ndjana Robert de la direction des sports au poste de conseiller technique n’est pas de nature à faciliter les choses à l’ensemble du personnel. Puisque tant que Dieudonné Philippe Mbarga Mboa sera dans ce ministère, il continuera à diriger et certainement à montrer une influence moins positive pour l’ensemble du groupe. ” Il n’est pas surprenant que Nchankou Martin, comme Benoît Essama à la direction administrative des équipes nationales de football, ne soient là que de façade. Il va falloir s’attendre à de bonnes batailles. Nchankou Martin, protégé du Sultan roi des Bamoun, Ibrahim Mbombo Njoya, ne se laissera pas faire. Surtout que ses relations avec le Secrétariat général à la présidence de la république ne sont pas des plus mauvaises.
Panier à crabes ?
La direction des normes et du suivi des organisations sportives que dirige désormais Mme Betala Cécile exige plus de disponibilité. Puisque c’est là qu’il faut faire ressortir tous les textes de la charte des sports en relation avec toutes les fédérations. En somme, c’est la base de tous les sports. Mme Betala n’est pas là, par la seule volonté de Dieudonné Philippe Mbarga Mboa. On y voit l’ombre de Pierre Ismaël Bidoung Mpkatt. On se souvient que sous le règne de ce dernier,
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elle trônait comme régisseur. Dans l’une des propositions du ministre, elle devait occuper le poste de directeur des affaires générales. Il n’en a pas été question. Elle aura donc à assurer la gestion d’un poste qui semble être la base même du mouvement sportif camerounais.
Noungui Pierre Joseph, bien que maintenu à son poste où il est peu accusé, doit dire merci, et ce, des deux mains à Jean Marie Atangana Mebara, ministre d’Etat secrétaire général de la présidence de la République. Les deux hommes entretiennent de bonnes relations. Mieux, comme Dieudonné Philippe Mbarga Mboa, il est le protégé du collaborateur le plus proche du chef de l’Etat. En poste depuis cinq ans, et malgré le fait qu’il soit le régisseur exclusif des fonds sous le règne de Dieudonné Philippe Mbarga Mboa, celui-ci ne le portait pas véritablement dans son cœur. On se souvient du bruit de sa mise à l’écart, du moins pour ce qui est des propositions des nominations, par l’ancien Cdf de la Fécafoot.
De son côté, Mme Amougou Apolline, autre protégée de Pierre Ismaël Bidoung Mkpatt, n’occupe pas l’inspection de pédagogie par souci d’équilibre du genre. Il est clair que les réseaux de son ancien maître ont été activés afin d’avoir un autre pion dans ces lieux. Surtout que Bidoung Mkpatt qui boit du petit lait à la suite des mauvais résultats des sportifs camerounais depuis son départ, entend revenir comme le messie. Il compte trouver ses apôtres en place.
Pour ce qui est des deux postes d’inspecteurs, il se pose un problème. A en croire ceux qui ont ouvert la fronde sous cape au ministère avant même que les concernés ne prennent fonction, “ Ondoua Mintyene Rémy n’a jamais occupé une fonction lui permettant à se préparer pour de telles responsabilités. Quant à Koulagna Belmont, professeur des lycées d’enseignement général, il va faire les inspections dans les structures spécialisées avec une bonne marge d’erreurs. ” S’il faut reconnaître qu’enfin les textes du ministre ont été publiés, il reste qu’ils ne font pas le bonheur du service.
Fumée
A côté de ces nominations, il y a celles de l’inspecteur général survenue la semaine dernière. Mpabe Mathias, homme de main du ministre des Domaines, ancien Dag du ministère de la Jeunesse et des sports, ancien directeur de l’éducation physique, ancien secrétaire général par intérim au Minsep a aussi bénéficié de son profil. Car en face de lui, il avait comme concurrents Mme Nkili et Ndjana Robert que le ministre voulait bien placer.
Autre texte, c’est celui portant nomination, mieux confirmation de Tado Oumarou au poste de directeur de l’Institut national de la jeunesse et des sports (Injs). Poste qu’il occupe depuis 2000, suite à la nomination de Pierre Ismaël Bidoung Mkpatt comme ministre de la Jeunesse et des sports.
Dans l’ensemble, ce n’est pas une équipe qui va sortir le mouvement sportif de sa léthargie. Certaines personnes sur lesquelles pèsent de lourds soupçons de malversations financières et qui ont été entendues par les services compétents de la république continuent de bénéficier de la reconnaissance du pays. A l’heure du grand toilettage où l’on veut se débarrasser des prévaricateurs de tous bords, ces nominations (fantaisistes) ne sont-elles pas seulement de la fumée aux yeux du peuple ?
Par Sandeau Nlomtiti
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