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Basket-ball – Sélection nationale : Retour des héros dans l’indifférence (28.08.2007)
La délégation camerounaise est rentrée de l’expédition angolaise hier par Douala.
Ils sont revenus comme ils sont partis. Presque sur la pointe des pieds et dans l’indifférence quasi générale. Entre le départ, le 17 août dernier, et le retour au bercail, hier 27 août, un fait de taille s’est pourtant produit. La sélection nationale de basket-ball, un tocard sur lequel personne ne misait, pas même les responsables sportifs camerounais, a disputé la finale qu’elle a malheureusement perdue, au terme d’un parcours jusque-là sans faute. Ce haut fait d’arme, qui inscrit désormais le nom du Cameroun dans les annales du basket-ball africain, ne semble pas émouvoir outre mesure les pouvoirs publics. Au bas de la passerelle de l’aéroport international de Douala, contrairement à ce que nous prévoyions dans ces mêmes colonnes dans notre édition d’hier, aucun dispositif officiel pour accueillir les héros.
Le gouverneur de la province du Littoral, sollicité par les responsables provinciaux de basket-ball, prétexte une indisponibilité tandis que le délégué provincial des Sports et de l’éducation physique choisi de se faire représenter… Contrairement aux coutumes en vigueur, les basketteurs ne sont pas venus à bord d’un vol spécial. C’est dans une banale correspondance d’une compagnie de seconde zone (Trans air Congo) qu’ils ont embarqué après une nuit difficile à Pointe Noire, en provenance de Luanda. En guise de tapis rouge, juste quelques personnalités proches du basket-ball. Il y a là, entre autres, Achille Kotto et Francis Kemloh (respectivement ancien président et président par intérim de la ligue provinciale de basket), et Samuel Nduku, le président de Phénix
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club.
Leçonde patriotisme
Qu’à cela ne tienne, les joueurs restent de marbre à cette… indifférence ambiante. Décontractés malgré un sourire distribué chichement, Brice Vounang et ses coéquipiers ne s’en préoccupent pas. “ On n’est pas surpris. L’essentiel pour nous est d’avoir réalisé cette performance qui démontre que nous sommes capables de nous surpasser. Si les autres ne veulent pas faire leur travail, quitte à eux. En ce qui nous concerne, nous avons fait le nôtre ”, lâche, comme à regret, le capitaine du cinq majeur camerounais. Elles semblent bien loin maintenant, les péripéties qui ont entouré le départ en Angola. Les 5 millions de Fcfa débloqués par le Minsep comme budget pour toute la campagne, les querelles du banc de touche, etc., tout ça est oublié.
Une seule chose compte pour les douze gladiateurs et leurs encadreurs : la satisfaction du devoir accompli. Même la question des primes (ils n’ont rien reçu), souvent objet de vives discussions pour certains (à Oita, les Lions Indomptables du ballon rond réclamaient les primes de présence) ne figure pas à l’ordre du jour de leur agenda. Tout comme ils ne rebutent pas à prendre place à bord d’un vulgaire car de transport, affrété par les moyens du bord pour les sortir de la zone aéroportuaire. Après un déjeuner au centre ville, ils prendront immédiatement la route vers Yaoundé où, dit-on les attend le Minsep. C’est la raison pour laquelle, la conférence de presse initialement prévue a été annulée. Drapé du drapeau tricolore, Brice Vounang, conduit fièrement ses coéquipiers, sans se soucier de cet accueil très peu protocolaire. Belle leçon de patriotisme. Le vrai. Bravo les champions !
Par Frédéric BOUNGOU
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