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Malaise au sein des clubs de l’Ouest : El-Pacha sur les traces du Tpo (07.06.2006)
Après Sable de Batié et Racing de Bafoussam, c’est l’Aigle de la Menoua qui annonce les couleurs avec des campagnes publiques pour la quête.
Quelques minutes avant le début de la rencontre de la 16ème journée qui a opposé l’Aigle de la Menoua à Canon de Yaoundé, 1 but partout, au stade du Cenajes de Fiankop à Dschang, de petites caisses aux couleurs noir et jaune de El-Pacha circulaient déjà dans les gradins et au niveau de la main courante. Les enfants qui portaient ces caisses étaient chargés de collecter quelques sous pour l’oiseau de la Menoua qui depuis bientôt 5 mois est privé de son président-directeur général, le docteur Pierre Nguefack que l’on dit, malade à Lille en France. Et c’est dans cette perspective de collecter de quoi faire manger les joueurs qu’un congrès, qui n’a rien donné dit-on, a été organisé à Dschang le samedi 27 mai dernier. Deux autres devraient avoir lieu les 11 et les 18 juin prochain dans les villes de Mbouda et de Bafoussam respectivement.
Dans les rangs des joueurs, c’est presque le découragement qui habite les uns et les autres. Les émoluments qu’attendent le capitaine Nana Guy et ses coéquipiers sont évalués à plus de 190.000 Cfa par joueur. Ils comptent pour 13 primes de matches impayées. Ce qui a quelque peu joué sur la psychologie peu avant la fin de la phase-aller du championnat.
Au sujet des congrès de collecte de fonds qui sont organisés à travers la province, Me Fomi Azaï Henri Pierre, directeur administratif et financier de El-Pacha regrette tout simplement le fait que les supporters de l’Aigle et les élites de la Menoua ne viennent toujours pas au secours de leur équipe. “ Nous sommes confrontés à un problème financier et je pense que si tous les fils de la Menoua y mettent un peu du cœur, l’oiseau de la Menoua pourra voler très
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haut. Au niveau du fond du jeu et de la qualité technique, il n’y a rien à reprocher aux gars. Nous sommes en train de préparer un déplacement sur Garoua et il nous faut au minimum 1,5 million de francs. ” A l’allure où vont les choses, un débrayage au sein de El-Pacha ne serait pas chose surprenante.
Pierre Nguefack porté disparu
La crise actuelle que traverse El-Pacha est le corollaire de l’absence au pays, depuis plus de 4 mois, de son président qui est en même temps son mécène. Pendant que certaines sources parlent d’une démission pure et simple du président Nguefack qui serait à court de financement, d’autres chuchotent que sa “ démission ” serait lié à l’élimination précoce de l’Aigle en champion’s league africaine qui pouvait, en cas de succès, faire gagner beaucoup d’argent au président et son staff. Ses collaborateurs quant à eux parlent plutôt des problèmes de santé. “ Le président Nguefack a été longtemps malade et hospitalisé à Lille en France. Mais actuellement il est convalescent. Nous pensons qu’il sera ici au pays d’un moment à l’autre ”, argue t-on.
Il est à rappeler que cette situation était prévisible dans la mesure où, depuis la montée du club en D1, les fils et filles de la Menoua ne cessent de demander avec insistance la convocation d’un congrès général de l’équipe afin de permettre aux uns et aux autres d’y prendre une part active. On espère que le président Pierre Nguefack, s’il n’a pas effectivement démissionné, pourra tirer les conséquences de sa maladie et revenir à de meilleurs sentiments pour la bonne marche de l’équipe. La Fécafoot gagnerait beaucoup à s’inspirer de ces crises répétées au sein des clubs, pour se pencher sur le dossier du financement voire de la modernisation du football au Cameroun.
Par Blaise NZUPIAP NWAFO
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