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«Mon secret, c’est les bons joueurs» (09.12.2004)
J.J.M. & M. E.
Lamine Ndiaye , entraîneur de Cotonsport de Garoua, champion du Cameroun pour la seconde fois consécutive, donne les raisons du succès de son équipe.
Si l’on vous demandait de faire un bilan de votre saison...
Dans l’ensemble notre saison peut être qualifiée de très bonne. L’année dernière, je m’en rappelle nous avions battu le record de points par rapport aux précédents championnats qui était de 60 points, nous avions fait 62 et quand on additionne le total cette année, de la première phase et de la Super Ligue, cela nous donne six points en plus c’est-à-dire 68 points. Donc, nous ne pouvons être que satisfait. De plus, on finit champion, je pense c’est bien.
Vous revenez au Cotonsport l’année dernière alors que l’équipe est quelque peu en difficulté mais au finish vous remportez le titre. Cette année encore, le succes est au rendez-vous. Quel est votre secret ?
Le secret c’est les joueurs. J’ai de bons joueurs, j’ai de bons dirigeants aussi. Ils mettent à ma disposition le matériel nécessaire pour pratiquer mon travaille correctement. Et forcément, quand on a de bons joueurs, une bonne organisation et du travail, cela donne normalement de bons résultats.
Comment expliquer la constance de Cotonsport depuis pratiquement dix années ?
Ce sont ses composantes. Une équipe dirigeante performante, des joueurs qui cherchent à s’améliorer, et un staff technique dans lequel chacun joue bien son rôle.
Lorsque vous perdez pour la seconde fois devant Union de Douala à Garoua et que vous êtes à deux ou trois points du leader, cela vous a-t-il fait douter ?
Douter, non ! Avec la nouvelle formule du championnat, nous savions qu’il fallait lutter jusqu’au bout parce que l’acquis de la première phase était annulé. Dès lors, les choses étaient plus compliquées encore, parce qu’on pouvait se rendre compte qu’une équipe qui n’a pas fait grand chose lors de la première phase pouvait venir perturber les soi-disant ténors.
C’est ce que Union de Douala a fait, il a vraiment profité de la situation pour venir se hisser à un très bon niveau. C’est vrai, Union était meilleur que nous les deux fois où ils nous ont battu. Mais quand on joue sur trois tableaux, il arrive un moment où l’on n’est pas à son meilleur niveau. Mais ceci dit, nous n’avons jamais douté. Nous savions que ce championnat allait se jouer sur le dernier match. On y a cru, on a continué à travailler et on a pris les matches, les uns après les autres, et cela a donner le résultat que l’on sait. Je tiens à féliciter mes joueurs parce qu’ils se sont arrachés, ils se sont bagarés pour arriver
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là.
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Vous retrouver Union en finale de la Coupe du Cameroun, est-ce pour vous l’occasion de prendre votre revanche ?
On ne va pas le prendre comme cela. Mais, une chose est certaine, on va tout faire pour que cela ne soit pas comme les deux précédentes. Parce que là, on va se préparer, et puis, les deux équipes se connaissent. On va d’abord essayer de faire un bon match, chose qu’on n’a pas réussi sur les deux premiers. Je pense que si on joue comme on a envie de jouer, on peut espérer un très bon résultat.
Cotonsport connaît des échecs répétés sur la scène continentale, comment cela s’explique-t-il ?
Le football c’est un jeu et quand on tombe contre plus fort que soi ou que l’équipe adverse a été plus chanceuse que vous ce jour là, il faut savoir dire bravo et continuer à travailler puis essayer de faire mieux la prochaine fois.
Je pense que là aussi, c’est un travail de longue haleine. Les échecs nous servent de tremplin pour avancer les années suivantes. J’espère qu’on sera meilleur l’année prochaine pour faire meilleur figure dans cette compétition là.
Quelles remarques faites-vous sur la manière dont s’est déroulée le championnat 2004 ?
Comment parler d’une saison à deux phases ? Un championnat, ça récompense la régularité et donc, les points acquis en première phase devaient être comptabilisés parce que quand tu as un avantage, il faut le garder, on ne peut pas l’annuler. Une équipe peut devenir championne sans avoir dominé le championnat. Et cela s’est verifié avec le cas de Union de Douala. Parce que, quand on totalise les deux phases, Union n’est pas à 50 points alors que Racing et Cotonsport ont été réguliers, ils dépassent, je crois, les 60 points. Je crois que c’est quelque chose qui donne matière à réfléchir. On aurait gardé les acquis de la première phase, cela aurait été beaucoup mieux.
Sur le niveau général du championnat, quelles appréciations faites-vous ?
Il y a de très bonnes équipes, même quand on joue contre des clubs mal-classés, ce n’est pas pour autant gagné d’avance. Il faut se battre tout le temps. Cela veut dire que les niveaux se reserrent et les équipes se valent presque. ça se joue des fois à très peu de choses. On a eu un bon championnat, même si des gens décrient. C’est peut-être la déception qui les guide plus que le reste.
Allez-vous rester aux côtés de Cotonsport la saison prochaine ?
Si je ne suis pas viré. On fait un métier où les choses peuvent aller très vite dans un sens comme dans l’autre. J’ai encore un contrat qui coure jusqu’au mois de juin. J’essayerais d’aller au bout de ce contrat si on me donne l’occasion.
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