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Charles Nguini : "Il faut réfléchir au financement du football" (07.03.2006)
Charles Nguini, avocat et dirigeant sportif.
Quelles réactions vous inspirent les turpitudes des équipes camerounaises engagées en coupes africaines inter-clubs ?
Mon sentiment est que cette affaire est une véritable ritournelle. Chaque fois on en parle uniquement lorsque les clubs sont en difficulté et menacés de forfait. Sur le problème de financement des clubs engagés en coupes africaines on ne réfléchit pas à long terme. Il faut une réflexion générale pour trouver des solutions durables. Aujourd’hui, on continue de brandir un texte du chef de l’Etat qui date de 1972 et qui est survenu dans des circonstances particulières. A cette époque, l’Etat avait les moyens d’apporter son appui aux clubs et il l’a fait pendant très longtemps. Actuellement que l’Etat déclare ne plus avoir les moyens pour aider les clubs, il faut réfléchir au moyen de faire fonctionner les choses. Depuis que l’Etat s’est désengagé, il a transmis le relais à la Fédération camerounaise de football qui est elle-même visiblement très limitée dans ses ressources. Dès lors, il faut mener une réflexion sur le financement du football et plus largement sur celui du sport camerounais. On va droit contre le mur s’il n’y a pas des incitations qui amènent les entreprises ou des particuliers à investir dans le sport. En tout cas notre avis est que l’époque des mécènes bénévoles est révolue. Les gens ne peuvent mettre leur argent dans le foot et le sport que s’ils y gagnent quelque chose. Les problèmes de Aigle, Astres etc. vont arriver chaque année si rien n’est fait.
Toujours est-il que les clubs continuent de brandir les termes du décret présidentiel d’octobre
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1972 pour réclamer l’appui financier de l’Etat. Sont-ils en droit d’exiger quelque chose ?
Le texte n’ayant pas été abrogé mais plutôt complété, les clubs sont effectivement en droit de s’attendre à un soutien de l’Etat qui ne peut du reste pas se défiler. Mais si l’Etat n’a pas les moyens qu’est-ce qu’on fait ? Le droit ne confère pas de l’argent de toutes les façons. On a pas su tirer profit de la belle réussite de notre football d’il y a quelques temps. Elle a généré des fonds qui n’ont pas été utilisés à bon escient. Aujourd’hui, au lieu de se plaindre, il faut chercher à partir sur des bases saines. Il est en tout cas inadmissible que les joueurs au lieu de se concentrer sur un match, soient dans l’indécision totale au sujet d’un voyage.
En tant qu’ancien dirigeant de club, qu’est —ce que vous vous feriez pour éviter à votre équipe de connaître les mêmes désagréments que Aigle de Dschang par exemple ?
Vous parlez de moi au passé. Mais j’aimerais vous dire qu’au moins sur les papiers je continue d’assurer la co-présidence du Canon de Yaoundé. C’est à titre personnel que j’ai décidé de me désengager de ces responsabilités. En ce qui concerne votre interpellation, lorsque j’ai effectivement été aux affaires, avec des partenaires étrangers, j’avais les moyens d’éviter ce type de désagréments. Toujours est —il que je n’ai pas de conseil particulier à donner en la matière. Chacun y va de son entregent et de ses relations. Mais je continue de dire qu’il faut qu’une réflexion générale soit menée si on veut éviter que le football Cameroun sombre définitivement. Au niveau national, il n’est pas exclu qu’il y ait aussi des forfaits.
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