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Lions Indomptables : Les leçons du stage (07.06.2010)
Brice MBEZE
Deux matches nuls. Deux défaites. Huit buts encaissés. Cinq inscrits. Voilà le bilan chiffré du stage préparatoire des Lions à la Coupe du monde 2010, conclu samedi dernier à Belgrade par une défaite face à la Serbie (4-3). Entrée au « couvent » le 20 mai dernier à Paris, la sélection nationale a séjourné tour à tour à Lienz et à Klagenfurt en Autriche, à Covilha au Portugal et à Belgrade en Serbie. Les Lions ont réalisé deux matches nuls contre la Géorgie (0-0) et la Slovaquie (1-1), avant de s’incliner face au Portugal (3-1) et à la Serbie (4-3). Au terme de ce regroupement, C.T relève les bons et mauvais points du stage.
Les bons points
Au terme de cette mise au vert, Paul Le Guen peut pousser un « ouf » de soulagement. Aucun joueur n’est blessé. Ses 23 hommes sont opérationnels. Le Cameroun entre dans la compétition le 14 juin face au Japon. Le staff médical dirigé par Yannick Guillodo propose un programme de préparation spécifique et adapté qui fait ses preuves jusque-là. Les joueurs retenus sont visiblement en jambes. Malgré les résultats médiocres obtenus en matches de préparation, sur le plan individuel, chaque joueur retenu monte en puissance. En outre, un esprit d’équipe règne au sein de la tanière. Le groupe tire dans le même sens. Décriée lors de la Can, l’attaque des Lions commence à trouver du mordant. En quatre matches, elle a inscrit cinq buts dont quatre de la tête sur de belles phases de constructions de jeu. Achille Webo, en pleine renaissance, a marqué trois fois. Le très prometteur Choupo Moting a inscrit un but, comme Eyong Enow. L’association Mbia-Nkoulou, malheureusement expérimentée une seule fois face au Portugal, reste la bonne option pour la charnière centrale. Assou Ekotto offre des garanties sur le côté gauche. En plus, son apport offensif est appréciable. Il a offert deux passes décisives à Webo. Le staff cherche encore la solution pour le flanc droit. Au milieu de terrain, Eyong rayonne. Le staff technique, médical et administratif est totalement investi. Le stage a été géré avec professionnalisme. Les aspects liés à la logistique, très importants, ont été maîtrisés.
Les mauvais points
La sélection nationale n’a gagné aucun de ses quatre matches de préparation. Si c’était un championnat, elle aurait glané deux points seulement sur douze possibles. Cela peut paraître inquiétant. Le sentiment
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estmitigé parce qu’en sport, c’est le résultat final qui compte. Pis, la défense de l’équipe est le maillon faible. Aucune sélection ne peut envisager un bon parcours en Coupe du monde si elle a une défense friable. Autre petit souci, Alexandre Song, jusque-là dépositaire du jeu au milieu de terrain, est apparu moins tranchant. Mais, le staff, comme le joueur lui-même, restent optimistes. A quelques jours de l’entrée du Cameroun dans la compétition, les Lions ne connaissent pas encore leur système de jeu. Le 4-3-3 ? Ou le 4-4-2 ? Ou encore le 4-1-4-1 expérimenté samedi dernier à Belgrade ? Le positionnement d’Emana n’est pas connu. Ce joueur très motivé par rapport à l’échéance de la Coupe du monde peut apporter beaucoup à l’équipe. Alors, pourquoi se priver de l’aligner au milieu de terrain, en soutien des attaquants ? Autre incompréhension relevée, les joueurs aimeraient plus discuter avec leur coach que certains trouvent « fermé ». Tout en louant les vertus de la concurrence, saine et loyale pendant le stage, certains membres de l’équipe estiment que l’entraîneur doit trancher à un moment donné sur l’équipe type. La hiérarchie concernant le poste de gardien n°1 n’est pas encore dégagée. Les Lions pensent qu’une bonne Coupe du monde passe par une bonne communication entre les différents maillons de la chaîne. L’état d’esprit de Le Guen a changé. Visiblement, le sélectionneur est prêt à faire des concessions. Il en a fait pendant le stage, en ouvrant les portes de son vestiaire à la presse. De jour comme de nuit ! Une première. Le Guen gère un groupe d’une cinquantaine de personnes, composé outre des joueurs mais aussi du personnel médical, administratif. Ce qui exigerait encore plus de lui beaucoup de sacrifices.
Le mystère
Samuel Eto’o est le principal mystère de l’équipe à quelques jours du démarrage des hostilités en Afrique du Sud. On ne connait pas encore son état de forme. Il n’a que 30 minutes dans les jambes en matches de préparation. La faute au carton rouge récolté mardi dernier face au Portugal. Le capitaine a géré cette épreuve avec philosophie. Très impliqué dans la vie du groupe, l’homme aux trois Ligues des champions est le premier « aboyeur ». Il motive, conseille, encourage ses coéquipiers. Aux entraînements, il s’est beaucoup investi. Mais, son véritable dernier match de compétition remonte au 22 mai, jour de la finale de la Ligue des champions.
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